Bonjour,
Merci encore à ceux qui ont participé au jeu de samedi dernier. Vous avez presque trouvé la bonne réponse. Mike l'a presque donnée. Je vous remontre la photo de la devinette.
Il s'agissait d'un récipient destiné à guérir les maux de dos. Ce récipient utilise des "vertèbres" très pointues pour capturer de façon radicale les causes à l'origine de maux de dos. Cette représentation permettait d'éloigner plus facilement la maladie.
Ce récipient est apparenté aux nombreux autres pots de guérison documentés chez les Cham-Mwana et les Longuda, peuples d'Afrique de l'Ouest établis au Nigéria dans la vallée occidentale de la Gongola, principal affluent de la Benoué.
Ces objets ou kwandalwa (au singulier kwandalha) étaient utilisés pour lutter contre des maladies telles que la lèpre, le paludisme, la varicelle, la variole, voire la folie et pour soigner certains symptômes comme les lombalgies, les céphalées, les vomissements ou la toux. Les Cham-Mwana donnaient des noms spécifiques aux récipients associés à chacun de ces maux. Le récipient de la devinette s'appelait ainsi kulok-kulok. Celui de la photo au-dessus, qui était destiné à protéger les femmes enceintes et leur foetus s'appelait jina bitibiyu. Ces deux objets datent de la fin du XXe siècle.
Ces objets, conçus principalement par des femmes étaient destinés à transférer un mal spécifique du patient au pot. Ils étaient abandonnés à bonne distance de la maison du malade. C'est ainsi que l'on a découvert ces pots de guérison dans les collines où vivaient les Cham-Mwana et les Longuda avant qu'ils ne s'installent en plaine, dans des lieux plus accessibles.
D'autres pots étaient destinés à contenir les âmes des défunts. Ces objets qui servaient à la divination étaient généralement conservés par les guérisseurs dans des sanctuaires.
Ces objets - et bien d'autres pièces - sont exposés actuellement au musée du quai Branly pour l'exposition Nigeria, arts de la vallée de la Benoué.
A bientôt !
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