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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 11:23

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Bonjour,

 

Vous n'avez pas été très nombreux à répondre à ma devinette de samedi dernier. Trop facile pour ceux qui savaient ce dont il s'agissait, comme Florence qui a tout de suite mis un commentaire et très bien expliqué ce dont il s'agissait. Trop difficile pour les autres...

 

Pour ceux qui n'ont pas lu son commentaire, je reprends l'explication de Florence qui est une spécialiste en la matière. La photo représente des "capteurs permettant aux jeunes larves d'huîtres de se fixer sur un support. Cette technique existe chez les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, mais pas seulement. Elle complète la technique de captage par tuiles".

 

Je profite de cette devinette pour essayer (je ne suis pas spécialiste de la question!) de vous expliquer comment on élève les huîtres.

 

Jusqu'au XIXe siècle, la culture de l'huître n'existait pas. Les huîtres, qui étaient appréciées depuis l'époque romaine, étaient récoltées sur les différents gisements naturels. Mais, les huîtres se raréfiant, on impose une réglementation pour la pêche des huîtres. Le naturaliste breton Victor Coste est nommé en 1852 à la tête d'une mission d'études sur la production des gisements naturels d'huîtres.

Dès 1852, la récolte des huîtres est soumise à l'octroi d'une concession. On stocke dans ces concessions des huîtres prélevées dans les gisements naturels en espérant qu'elles s'y fixeront et se reproduiront. 

 Très vite, on étudie la possibilité de créer des gisements artificiels. Les pêcheurs, responsables de leur concession, essaient d'accroître leur production. En 1858, Monsieur de Bon, commissaire de Marine, réussit à capter les jeunes larves d'huîtres à l'aide d'une sorte de plancher de bois mis en mer. Victor Coste, nommé inspecteur général des pêches maritimes, s'intéresse lui aussi au problème de la capture des larves d'huîtres, le "naissain". Il imagine un "collecteur" et développe en 1859 des expériences d'huitrières artificielles à Arcachon. L'arcachonnais Jean Michelet, maçon de son état, invente vers 1865 la technique du "chaulage". En enduisant les tuiles placées dans les collecteurs avec un mélange de chaux et de sable, l'ostréiculteur peut ainsi décrocher plus facilement les jeunes huîtres qui s'y étaient fixées avec un moindre risque de les abîmer. L'ostréiculture moderne est née.

 

 

 

Piquetage-des-concessions.jpg

 


Il faut 3 ans pour élever une huître. Du chaulage jusqu'à la dégustation, il y a de nombreuses étapes dans l'élevage.

 

Tout commence par le captage des larves. Les collecteurs peuvent être de différentes formes et fabriqués avec des matériaux divers. Ils doivent être adaptés aux conditions du milieu dans lequel ils sont placés (nature du fond et intensité des courants). Vous en connaissez déjà deux sortes, ceux de la devinette et les tuiles dont a parlé Florence. 


 

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Après le chaulage des tuiles et le captage des larves, les collecteurs sont ramenés à terre et les naissains y sont séparés de leur support; c'est l'opération de "détroquage" qui a lieu au cours de la première année.

 

Les jeunes huîtres sont alors placées dans des poches de grillage plastique (les "ambulances") puis déposées dans des parcs où elles poursuivent leur développement à l'abri des courants marins et des prédateurs pendant près d'un an.

 

 

ambulances-pour-les-jeunes-huitres.jpg

 

 

Poches de grillage

 

 

Ensuite, devenues plus robustes, elles sont transportées dans des parcs à proximité des chenaux où les eaux vives leur apportent une nourriture suffisante en plancton.

 

 

Un-parc-a-huitres.jpg

 

 

Travail-dans-les-parcs-a-huitres.jpg

 

 

Parcs à huîtres

 

 

Au bout de 3 ans, elles ont atteint leur maturité et sont extraites des parcs afin de subir la dernière opération dite de "trompage". Les huîtres sont déposées dans des bassins d'affinage alimentés en eau de mer, les "claires" où elles libèrent le sable, la vase et les algues qu'elles contiennent et où elles apprennent à se refermer.

 

 

Bassin d'affinage

 

Casiers d'huîtres

 

Huîtres dans les claires

 

 

Sorties des claires, elles sont prêtes à être consommées.

 

 

Huîtres

 

 

J'espère que je ne vous ai pas raconté trop de bêtises sur le sujet (Florence, tu me corrigeras!) et que vous aurez encore plus de plaisir à manger des huîtres (qui sont un trésor de bienfaits!).

 

 

 

A bientôt !

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  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
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