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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 07:11

Thon-rouge-sur-le-port-de-Marseille.jpg

 

 

 

Bonjour,

 

Merci à tous ceux qui ont participé à ce jeu.  

 

Non, la photo ne représentait pas un oignon rouge...

 

 

 

Oignon-rouge.jpg

 

 

 

Ni une tranche de betterave, même crapaudine...

 

betterave-copie-1.jpg

 

 

Ni une coupe de bois exotique...    

 

 

 

Coupe-de-bois.jpg

 

 

 

Il s'agissait tout simplement d'un morceau de tranche de thon rouge. Mais non de thon albacore comme l'a dit Hortense car cette espèce de thon, appelée aussi thon jaune ou Thunnus albacares (c'est l'atun claro espagnol) est un poisson tropical, absent de la mer Méditerranée où a été pêché le thon de la photo (comme c'est écrit sur l'ardoise déposée à côté du thon sur la photo ci-dessus : "thon rouge pêché au large de Marseille"). Mais ça, vous ne pouviez le savoir. Bravo donc à Hortense qui a deviné que la photo représentait du thon.

 

Le thon rouge atlantique, ou Thunnus thynnus, Scombridae, est réparti sur l'ensemble de l'Atlantique Nord et de la Méditerranée et, dans une moindre mesure dans l'Atlantique sud. Il effectue d'importantes migrations entre les régions froides où il se nourrit et les régions plus chaudes où il se reproduit. A la différence des autres espèces de thons qui sont tropicales ou sub-tropicales, le thon rouge réalise l'essentiel de son cycle de vie en eaux tempérées.

 

La pêche au thon rouge est une pêche traditionnelle. L'essor du marché du sushi-sashimi au sein duquel le thon rouge est une espèce "phare" à haute valeur marchande a amené à une surexploitation de cette espèce dans les années 1990-2000. Depuis 1998, la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (CICTA) impose un quota de pêche qui est peu ou pas respecté par nombre de pays jusqu'en 2007.

Suite à l'avis alarmiste du comité scientifique de la CICTA en 2006, la commission de la CICTA a adopté un plan de reconstitution du "stock Est" sur 15 ans. Ce plan, mis en place en 2007, contient de nombreuses mesures comme la limitation du nombre de navires autorisés à pêcher le thon, l'interdiction des filets dérivants et l'utilisation d'avions pour repérer les bancs de poissons. Les thons pêchés doivent mesurer au moins 115 cm ou peser plus de 30 kg. Des dérogations sont accordées pour la pêcherie artisanale côtière dans la limite du sous-quota des 8-30 kg. Le pêcheur doit remplir une fiche pour chaque thon rouge capturé, qui est également bagué. 

En 2014, un arrêté, paru au J.O. du 2 avril, répartit les 2471 tonnes allouées à la France. Les pêcheurs professionnels de la Méditerranée recevront 2199 tonnes, ceux de l'Atlantique 247 tonnes et les plaisanciers 25 tonnes.

 

La pêche au thon rouge se divise entre une pêche artisanale côtière en Méditerranée et en Atlantique et une pêche à la senne en Méditerranée destinée à l'exportation. 

Les thoniers-senneurs sont basés pricipalement à Sète et à Marseille. La période de pêche pour ces gros bateaux est limitée à un mois. Leurs captures sont mises en cage et acheminées jusqu'à des fermes où les thons sont engraissés et revendus ultérieurement, surtout pour les marchés asiatiques et particulièrement le Japon.

Les marchés locaux et nationaux sont alimentés par les "petits métiers" de la Méditerranée qui pêchent à la traîne, à la canne ou à la palangre (longue ligne de plusieurs kilomètres de long avec un hameçon tous les 25 mètres) et les pêcheurs au chalut de l'Atlantique. La période de pêche est limitée et les quotas limités cette année pour les petits métiers de la Méditerranée à 230 tonnes à répartir entre les 87 licences octroyées.

 

Cet ensemble de mesures semble porter ses fruits et l'on peut penser que le thon rouge aujourd'hui n'est plus surexploité. Il subit cependant encore les conséquences de la surexploitation passée.

 

Il est donc possible aujourd'hui de manger du thon rouge en France. Comme les autres thons, c'est un poisson riche en protéines et, plus que les autres thons, c'est un poisson gras qui contient beaucoup d'acides gras oméga 3. Il est riche en phosphore, en vitamines du groupe B, en sélénium, en vitamine A, D et contient aussi du magnésium et du fer. N'en abusez cependant pas car il contient des niveaux élevés de mercure. Pour cette raison, il est conseillé d'en limiter la consommation à une à deux portions par semaine et de la déconseiller aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants.

 

Après ce long discours sur le thon rouge qui ne vous aura pas trop embêtés, je l'espère, quelques photos du Vieux Port de Marseille et du port de Cassis et des jolies "barquettes marseillaises" (celles que l'on appelle "pointus" dans le Var et les Alpes-Maritimes)...

 

 

 

 

Marseille.jpg

 

 

Sur-le-Vieux-Port-a-Marseille.jpg

 

 

Barques-a-Cassis.jpg

 

 

Sur-le-port-de-Cassis.jpg

 

 

 

 

A bientôt!

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commentaires

H
Merci pour ces commentaires instructifs, ainsi que les belles photos qui les accompagnent. C'est vrai, j'aurais dû dire rouge, mais il est tellement rare d'en trouver sur nos étals (côte<br /> Atlantique) ces dernières années... que je n'ai point osé !<br /> Le thon basquaise, c'est tellement bon ! Maintenant, il faudra attendre l'année prochaine.
Répondre
L
<br /> <br /> Bravo pour votre réponse et merci pour votre commentaire<br /> <br /> <br /> A bientôt!<br /> <br /> <br /> <br />

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  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
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