750 grammes
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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 09:51

 

Branche d'olivier

Bonjour,

 

Les oliviers font partie intégrante des paysages du pourtour méditerranéen depuis la nuit des temps. Si la présence de l'olivier sauvage est attestée depuis environ 8000 ans en Asie mineure, sa culture ne serait apparue qu'entre 3800 et 3200 av. J.C. dans certaines régions du bassin méditerranéen, en Syrie, en Phénicie et en Palestine. En Palestine, on a découvert des jarres à huile vieilles de 6000 ans. C'est en Crète que l'on a trouvé la plus ancienne mention écrite d'un procédé d'extraction de l'huile sur une tablette en argile de 2500 av. J.C. 

En Grèce, de nombreuses légendes circulent autour de l'olivier. La plus célèbre est l'histoire de la dispute entre Athéna et Poséidon qui revendiquaient chacun l'honneur de donner un nom à la ville fondée par Cécrops, le premier roi légendaire de l'Attique. Zeus décida que cet honneur reviendrait au dieu qui ferait la plus belle offrande aux populations de la région. Poséidon fit jaillir de la terre une source d'eau salée en frappant le sol de son trident. Athéna fit sortir de terre un arbre couvert de fruits, l'olivier. C'est elle qui l'emporta et la ville porta son nom, Athènes.

Les Grecs introduirent l'olivier dans la péninsule italienne et les Phéniciens le propagèrent dans les pays du pourtour méditerranéen, en Espagne, en France, en Afrique du nord et surtout dans l'antique Ifriqiya. Les Romains, grâce à leurs techniques d'irrigation ont permis l'extension de la culture de l'olivier jusque dans les régions les plus arides, comme en témoignent les mosaïques découvertes à Sbeitla et El Jem en Tunisie. L'huile d'olive était utilisée pour l'alimentation mais aussi pour l'éclairage et les soins.

 

Plantation d'oliviersLa chute de l'Empire romain et les invasions barbares sonnent le glas de la période faste de la culture de l'olivier. Il faut attendre les croisades pour que les Gênois et les Vénitiens développent à nouveau le commerce avec l'Orient et donnent une nouvelle impulsion à l'oléiculture pour répondre aux nouveaux besoins. L'huile d'olive, qui est utilisée alors pour la cuisine, l'éclairage,  la fabrication du savon et le traitement des textiles, est une denrée très demandée. 

 

Après la conquête du Nouveau Monde, les missionnaires espagnols plantent des oliviers sur leurs nouveaux territoires et plus au nord dans la région qui deviendra la Californie.

 

Aujourd'hui, l'olivier est cultivé dans toutes les régions du globe où le climat le permet mais l'essentiel de la production est assuré par les pays du sud de l'Europe.

 

Les olives et l'huile d'olive sont des éléments incontournables de la cuisine méditerranéenne.  Commerce d'olives rue Souika

Le fruit de l'olivier est couramment consommé dans les pays méditerranéens. Les olives peuvent être consommées vertes, violettes ou, à maturité, noires. Il existe une multitude de variétés d'olives qui nécessitent toutes une préparation avant d'être dégustées. Les olives ont sensiblement les mêmes propriétés nutritionnelles que l'huile qu'on en tire.

 

L'huile d'olive occupe une place importante dans l'alimentation traditionnelle des pays méditerranéens. C'était leur principale source de matières grasses. J'emploie l'imparfait, car, de plus en plus, d'autres huiles, moins chères, et des margarines, ont pris une place de plus en plus importante dans certains pays et dans certaines régions. Au Maroc par exemple, les enquêtes ménage montrent une forte augmentation de la consommation d'huile de graines et au contraire une chute de la consommation d'huile d'olive (3,1 kg en 2001 contre 5 en 1970). Espérons que cette tendance va vite s'inverser.

 

En effet, l'huile d'olive est une huile qui contient une quantité particulièrement élevée d'acides gras mono-insaturés quiHuile d'olive diminuent le taux de cholestérol total et augmentent le taux de HDL cholestérol (le "bon"). L'huile d'olive, particulièrement l'huile de première pression à froid, est aussi riche en éléments anti-oxydants tels que la vitamine E et certains polyphénols.

Contrairement à une idée reçue, l'huile d'olive n'est pas plus légère que les autres huiles (cf. Idées fausses en nutrition (1) - Les lipides ou graisses ). Elle contient 100% de lipides. Mais elle est meilleure pour la santé que d'autres huiles ou des graisses animales qui contiennent plus d'acides gras saturés et poly-insaturés. On impute souvent de nombreuses maladies telles que les maladies cardio-vasculaires, certains cancers ou l'obésité aux graisses alimentaires. Il faut savoir que l'alimentation méditerranéenne traditionnelle est aussi grasse sinon plus que l'alimentation des pays comme les États-Unis. Ce paradoxe est lié au choix de la matière grasse. Les pays du pourtour méditerranéen utilisent préférentiellement l'huile d'olive pour cuisiner des produits peu gras comme les légumes ou les poissons alors que l'alimentation américaine se caractérise par un ajout modéré de graisse à table ou dans la cuisine pour préparer des aliments naturellement gras comme les viandes et les laitages. De plus, ces aliments contiennent surtout des acides gras saturés.

 

Entre le régime méditerranéen et le régime américain, lequel choisissez-vous ? Moi, sans hésitation, le méditerranéen pour la santé et pour le goût. Et pour illustrer ce régime méditerranéen, je vais vous confier la recette de la tapenade aux olives vertes. Facile à faire, elle est appréciée par tous à l'apéritif.

 

 

Tapenade aux olives vertes

 

Pour 6 personnes :422132915_03ce475335.jpg

 

250 g d'olives vertes

100 g d'amandes mondées

1 cuillerée à soupe de câpres

Huile d'olive

Vieux marc (facultatif)

6 filets d'anchois (facultatif)

 

Mixer ou écraser au mortier les olives dénoyautées avec les amandes mondées, les câpres et les anchois s'il y a lieu. Ajouter peu à peu un peu d'huile d'olive jusqu'à la consistance souhaitée et une goutte de vieux marc si vous le désirez. Servir avec des tranches de pain de campagne grillées ou non.

 

Bon appétit !

 

A bientôt !

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 10:00

 

Champ d'oliviers 

Bonjour,

 

Aujourd'hui,  je vais vous parler en bien (une fois n'est pas coutume) de régime. Quand on parle de régime, on pense d'abord à "régime alimentaire" et aussitôt après à "aliments permis"et "aliments interdits". Or, qui dit régime ne dit pas obligatoirement restriction. D'ailleurs le mot "régime" vient du latin regimen qui signifie "direction".

"Chaque homme, chaque société a son type alimentaire. Entre ce qu'il mange et ce qu'il est, il existe une relation dynamique qui puise au plus profond de ce que l'homme désire être et ce que ses aliments lui permettent d'être" (J. Trémollières).

 

Le régime méditerranéen ou diète méditerranéenne est une pratique alimentaire traditionnelle dans plusieus pays du bassin méditerranéen. Elle a été inscrite, comme "le repas gastronomique des Français", le 16 novembre 2010 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO comme "un ensemble de savoir-faire, connaissances pratiques et traditions qui vont du paysage à la table, y compris les cultures, la récolte ou la moisson, la pêche, la conservation, la transformation, la préparation et, en particulier, la consommation d'aliments". comme on peut le voir, l'UNESCO a employé le terme "diète" (du grec δίαιτα, mode de vie) dans son sens originel. Je vous parlerai ici plus particulièrement des caractéristiques du modèle nutritionnel traditionnel des pays méditerranéens qui intéresse beaucoup les scientifiques depuis la publication des résultats de l'étude de Ancel Keys. Ce scientifique américain pensait que le mode de vie et le régime alimentaire pouvait avoir un impact sur la santé et en particulier sur les maladies cardio-vasculaires. Il lance en 1956 une vaste étude internationale dans sept pays qui s'est étalée sur une quinzaine d'années. Et il a mis en évidence le lien très étroit qui existait entre le mode de vie et les habitudes alimentaires et la protection contre les maladies coronariennes. Globalement, les habitants des pays méditerranéens étaient en général en meilleur santé que ceux des patys plus nordiques. C'est la Crète qui avait le taux de mortalité le plus bas et dans ce pays les affections cardio-vasculaires étaient très rares ainsi que les cancers. A l'autre bout du classement, se situaient la Finlande, les États-Unis et les Pays-Bas. Cette étude a fait grand bruit et les scientifiques ont voulu comprendre quel était le secret de la longévité des Crétois.

 

Pour tenter de répondre à la question, le Professeur français Serge Renaud lance alors une étude à Lyon de 1988 à 1993. Cette étude portait sur des personnes ayant été victimes d'un infarctus moins de six mois avant le début de la recherche. La moitié des sujets suivait le régime préconisé par  l'American Society of Cardiology et l'autre moitié suivait ce que l'on appelait alors "le régime crétois". Les résultats furent éloquents. Le nombre d'accidents cardio-vasculaires diminuèrent de façon très sensible dans le groupe qui suivait le régime crétois. La conclusion était évidente : la longévité des Crétois était due prioritairement à leurs habitudes alimentaires. De là est venue la vogue de ce que l'on appelle le "régime crétois" et du "régime méditerranéen".

 

Ce régime est caractérisé par une consommation en abondance de fruits, de légumes, de céréales, de légumineuses et d'huile d'olive et une consommation faible de produits animaux (viande, fromages, beurre, oeufs), le tout accompagné de vin ou d'infusions. Cela ne vous rappelle pas la pyramide alimentaire (cf.La pyramide alimentaire ) ? Pour illustrer ce propos, je vous présente un tableau comparatif des habitudes alimentaires tiré de l'étude des sept pays (source : Serge Renaud, Le régime santé, Éditions Odile Jabob, Paris, 1995).

 

  Crète Pays méditerranéens Pays-Bas États-unis

 Aliments (g/j)

 

Pain

Légumes secs

Légumes verts

Fruits

Viande

Poisson

Graisses ajoutées

 

 

 380

30

191

464

35

18

95

 

 

 416

18

191

130

140

34

60

 

 

 252

2

227

82

138

12

79

 

 

 97

1

171

233

273

3

33

 

Comme vous pouvez le voir, les Crétois mangeaient 3 fois plus de pain que les Américains, 30 fois plus de légumes secs, à peu près la même quantité de légumes verts (mais certainement moins traités), deux fois plus de fruits, presque dix fois moins de viande (la viande n'était consommée que dans les grandes occasions et au cours des repas de fêtes et ce n'était pas de la viande rouge), plus de poisson et plus de graisses ajoutées (de l'huile d'olive mais pas de beurre). Vous remarquerez que j'emploie l'imparfait. En effet, en Crète comme dans le monde entier, les traditions se perdent et la "malbouffe" se généralise. Résultat : l'obésité n'arrête pas de se développer, les maladies cardio-vasculaires, le diabète et les cancers tuent de plus en plus.

 

Et pour vous convaincre du lien évident entre les habitudes alimentaires et la mortalité, je vais vous raconter l'histoire de Roseto, une petite ville américaine fondée en 1882 par des émigrés italiens. Ces émigrés italiens avaient trouvé en arrivant aux États-Unis du travail dans les mines d'ardoise de Bangor en Pennsylvanie. Très vite, leur communauté grossit, ils firent venir leur famille et fondèrent la ville de Roseto. Très vite, on remarqua que les maladies coronariennes étaient beaucoup plus rares à Roseto que dans les villes voisines. Des médecins s'intéressèrent de plus près à la question et comparèrent la mortalité dans les villes de Roseto, de Bangor (qui avait été fondée par des colons gallois), de Nazareth (fondée par des émigrés allemands) et de Stroudsburg qui regroupait différentes ethnies. Entre 1955 et 1961, la mortalité totale était inférieure de 32% à Roseto et la mortalité coronarienne de 72% pour les hommes et de 46% pour les femmes. On avait remarqué que Roseto différait par son régime alimentaire des autres villes. Les habitants de Rosetto avaient gardé les habitudes alimentaires de l'Italie du XIXe siècle. Mais comme le taux de cholestérol était voisin dans les quatre villes, les chercheurs ne pouvaient pas croire que la faible mortalité des habitants de Roseto était due à leur mode d'alimentation. Et ils ne pouvaient croire que des habitudes alimentaires qui allaient à l'encontre de ce que préconisait l'American Heart Association puissent être responsables de la protection des habitants de Roseto vis à vis de la maladie coronarienne.

Mais voilà qu'entre 1965 et 1974, la mortalité coronarienne augmente dramatiquement à Roseto. Que se passait-il ? On fit une nouvelle enquête alimentaire en 1985 et on découvrit alors que les Rosétains, instruits comme les autres Américains du rôle néfaste des graisses et du cholestérol, avaient changé de régime et adopté le "régime prudent" de l'American Heart Association. Leur consommation d'huile d'olive avait diminué de 50%, ils fumaient beaucoup moins et ne produisaient presque plus leur vin (et en consommaient beaucoup moins aussi). De plus la société rosetaine avait changé avec l'arrivée d'épouses étrangères et la non-adhésion des nouvelles générations aux valeurs traditionnelles. Il n'y avait plus la même cohésion sociale et la même solidarité nationale.

 

Cette histoire que Serge Renaud relate dans son livre Le régime santé m'a beaucoup marquée.

 

Je vous laisse réfléchir à tout ça.

 

A bientôt !

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 09:14

Gnocchi al pesto

 

Bonjour,

 

Hier j'ai préparé des gnocchi al pesto pour changer un peu des autres pâtes.

 

Le terme gnocco (singulier de gnocchi) est attesté en italien depuis le XVe siècle. Il désignait un petit pain rond à l'anis. Ce mot viendrait du vénitien gnoco qui désignait un noeud dans un tissu (1339), mot lui-même dérivé peut-être de nocchio, noeud du bois.

Certains pensent que le mot  gnocco viendrait du latin nucleus.

Pour d'autres, les gnocchi sont d'origine niçoise et ce mot viendrait du niçard inhocs.

Alberto Nocentini (Dizionario etimologico della lingua italiana) dit que gnocco vient de knohha, mot d'origine lomgobarde. Ce qui semble possible car  les Knödel autrichiens ou allemands, les knedlíky tchèques, les kniddelen luxembourgeois ou encore les canederli du Trentin ont la même origine et ce sont aussi des boules de pâtes mais plus grosses. Le mot français "quenelle" aurait la même étymologie. Ugo Paoli, dans une étude sur la littérature macaronique rapproche lui aussi les gnocchi des Knödel : "I gnocchi hanno un'evidente rappresentazione figurativa : grossi, tondeggianti, tozzi, moili simili a quei confratelli tedeschi , che se chiamano Knödel".

 

D'après le dictionnaire étymologique de la langue française de Bloch et Wartburg, le mot gnocchi est attesté pour la première fois en français en 1907. Son origine serait incertaine. En français, on voit parfois gnocchi orthographié "nioki". Émile Zola, dans Nana écrit : "Les garçons enlevaient les assiettes à potage, des crépinettes de lapereaux aux truffes et des niokis au parmesan circulaient". En Savoie, on appelle "nioki" le gratin de semoule.

 

En italien, gnocco désigne dans la langue familière, une personne stupide et grossière comme les gnocchi qui sont "un mangiare rozzo e da contadini". Au féminin gnocca désigne le sexe de la femme et par extension une femme attirante. Berlusconi aurait dit de Margaret Tatcher :"Se fosse stata una bella gnocca, me ne ricorderei".

Autre anecdote, mais plus jolie, sur les gnocchi : en Argentine, le 29 est le jour des gnocchi et on en prépare ce jour-là dans beaucoup de restaurants. Cette tradition serait née car les immigrés italiens arrivés au début du XXe siècle dans ce pays manquaient d'argent à la fin du mois et ce plat à base de pommes de terre et de farine, donc très bon marché, était particulièrement adapté aux fins de mois difficiles. Placer des billets sous l'assiette en mangeant des gnocchi est sensé porter chance et prospérité. Toujours en Argentine, les fonctionnaires sont surnommés gnocchi. Ce surnom vient de l'idée commune (que je ne partage pas) que les fonctionnaires ne travaillent pas beaucoup et qu'ils ne se manifestent qu'une fois par mois, et généralement le 29, pour toucher leur salaire.

 

Après toutes ces anecdotes, je vais quand même vous dire de quoi sont faits les gnocchi ou plutôt en français les gnocchis. Il y en a plusieurs sortes :

- les gnocchi di patate, ceux que j'ai préparés et dont je vais vous donner la recette, sont faits à partir de pommes de terre et de farine de blé tendre ou de blé dur;

- les gnocchi a la romana sont une préparation à base de semoule de blé dur et

- les gnocchis à la parisienne sont préparés avec de la pâte à choux et de la béchamel.

 

 

 

 

Pâte à gnocchiPréparation des gnocchi di patate

 

Pour 4 personnes :

 

800 g de pommes de terre bien farineuses

300 g de farine

1 oeuf (facultatif)

 

Faire cuire les pommes de terre à l'eau avec leur peau. Quand elles sont cuites, les éplucher encore bouillantes et les passer au moulin à légumes. Incorporer la farine et l'oeuf et pétrisser jusqu'à obtenir une pâte qui ne colle plus aux doigts. Prendre de petits tas de pâte et en faire des rouleaux de 3 cm de diamètre que vous couperez en morceaux de 2 cm. Prendre ces morceaux dans les mainsPréparation des gnocchi farinées, former de petits cylindres arrondis (de la taille de petites saucisses cocktail) et les déposer à plat sur une planche farinée. Vous pouvez dessiner des stries à la surface du gnocchi à l'aide d'une fourchette (les stries permettent à la sauce qui accompagne les gnocchis de mieux adhérer). J'ai commencé à le faire, je me suis arrêtée car il faisait trop chaud dans ma cuisine. Mais mes gnocchis étaient quand même très bons.

Faire chauffer une grande quantité d'eau salée. Plonger les gnocchis à ébullition et les retirer avec une écumoire dès qu'ils remontent à la surface (ce qui va très vite). Mettre dans un plat avec la sauce de votre choix. J'avais préparé un pesto. Je vous en donne la recette. 

 

 

 

 

Recette du pesto

 

 

PestoPour un bol de pesto :

 

1 bouquet de basilic

1 gousse d'ail

50 g de pignons ou de noix

25 g de parmesan

25 g de pecorino (à défaut, j'ai mis du fromage de brebis basque)

Huile d'olive

Sel, poivre

 

Laver les feuilles de basilic et les ciseler. Hacher grossièrement l'ail et les pignons avec une pincée de sel. Mettre le tout dans un mortier et piler le tout jusqu'à obtenir une pâte épaisse. Ajouter peu à peu de l'huile d'olive, comme pour une mayonnaise puis le parmesan et le pecorino râpés. Avant d'incorporer le pesto dans le plat de gnocchi, ajouter une à deux cuillerées à soupe de l'eau dans laquelle ont cuit les gnocchis. Bien remuer et servir sans attendre avec du parmesan.

 

 

 

Buon appetito !

 

Arrivederci !

 

 

 

 

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 14:21

 Fontaine de la Place des Quiconces à Bordeaux

 

Bonjour,

 

Black is black chantaient les Bravos dans les années 60. Non, noir, c'est pas noir, n'en déplaise à la chanson. Il n'y a pas qu'un noir et le noir n'est pas toujours triste. Même s'il est sombre. Plus que d'autres couleurs, le noir cumule charge péjorative et valeur élective.

 

En latin, il y avait deux mots pour le qualifier ater et niger. Seul le second nous est resté. Ater était le noir mat (l'opposé de albus), le noir inquiétant, niger, le noir brillant (l'opposé de candidus). La perception du noir évoque un sentiment de déplaisir. Ater exprimait la hideur, l'horrible et le repoussant, niger, le terrible, le triste et le méchant.

 

Le noir est, dit-on, la couleur qui contient toutes les autres. Si on mélange toutes les couleurs, on obtient en réalité plutôt un gris ou un brun plus ou moins sombre. Mélangez du bleu outremer et de la terre de Sienne brûlée et vous aurez un noir ou un brun très foncé. La couleur noire est difficile à obtenir en peinture. Les noirs fabriqués avec des résidus de fumée ne sont ni stables ni denses. Seul l'ivoire calciné donne un noir magnifique mais très cher. C'est ce qui explique que c'est une couleur qui est peu employée en peinture jusqu'à la fin du Moyen Âge.

 

Depuis Aristote, on classait les couleurs selon des axes. Le blanc et le noir se trouvaient aux extrémités (lux clara et lux obscura). A la fin du Moyen Âge, le noir est contesté comme couleur à cause de la théorie de la couleur "lumière". Le noir est l'absence de lumière donc l'absence de couleur. Isaac Newton, en découvrant la composition du spectre, exclut le noir et le blanc.

 

La Réforme condamne les tons vifs et l'austérité devient la norme. Les teinturiers italiens de la fin du XIVe siècle réalisent des progrès dans la gamme des noirs et cette couleur devient à la mode. Charles Quint comme Luther s'habillent en noir. Cette mode a perduré et au XIXe siècle, cette couleur devient celle des uniformes de ceux qui détiennent l'autorité. Le romantisme impose le code du noir dans les représentations de la mélancolie.

 

En peinture, certains considèrent que le noir n'est pas une couleur, comme Léonard de Vinci. Gauguin écrivait :  "Rejetez le noir et ce mélange de noir et blanc qu'on nomme gris. Rien n'est noir, rien n'est gris". Les impressionnistes le rejettent. Certains font de la résistance comme Renoir ou Monet qui décline toute une variation de noirs dans ses tableaux. Et on ne peut parler de noir sans citer Soulages.

 

La photographie puis le cinéma imposent une vision du monde en noir et blanc pendant un siècle. Et cette représentation du monde a certainement imprégné notre imaginaire et notre inconscient.

 

Aujourd'hui les scientifiques comme les artistes reconnaissent que le noir est une couleur à part entière. Et le noir qui était la couleur de l'austérité, puis de l'autorité est devenu la couleur du chic et de l'élégance.

 

C'est pour cela que j'ai réalisé quelques colliers tout en noir et blanc (une autre couleur !). Je vous laisse les regarder.

 

Argent, ébène, dents de chameau, cocosArgent, ébène, perles de Djenné, cocosDents de chameau, cocos, perles de verreDents de chameau, cocosDents de chameau, perles de verre, cocoBronze, ébèneBronze, ébène, cocos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A bientôt !

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 09:23

Glace au touron 

 

Bonjour,

 

Hier, je vous ai dit que je voulais vous donner une recette à base d'amandes.

Je vous confie aujourd'hui celle d'un de mes desserts préférés quand je reçois, celle de la glace au touron. Encore un plat espagnol. C'est un dessert de fêtes, pas très léger mais tellement bon... Vous pouvez le préparer à l'avance et vous n'avez qu'à sortir la glace du moule pour la mettre dans un plat au dernier moment. La seule difficulté est de trouver l'ingrédient de base, le touron de Jijona ou turrón blando qui est un touron mou espagnol. Turron de Jijona

 

Je vous laisse essayer. 5304205257_2e3cd95e10.jpg

 

Pour 6 à 8 personnes :

 

75 cl de lait

6 jaunes d'oeuf

150 g de sucre

300 g de touron de Jijona

Zeste d'un citron non traité

3 bâtons de cannelle

 

Porter lentement le lait à ébullition avec le zeste de citron et les bâtons de cannelle. Pendant ce temps battre au fouet les jaunes d'oeuf avec le sucre. Retirer le zeste de citron et les bâtons de cannelle du lait à ébullition. Verser le lait petit à petit sur le mélange oeufs-sucre en fouettant. Remettre le tout dans la casserole en remuant sans arrêt avec une cuillère en bois jusqu'à ce que la crème épaississe et nappe la cuillère. Passer le touron au mixeur puis l'incorporer à la crème. Remuer bien. Laisser refroidir, puis mettre dans la sorbetière. Quand la glace est prise, mettre la préparation dans un moule. Coulis de mangue

Vous pouvez servir cette glace avec un coulis d'abricots ou, comme je l'ai fait dernièrement, avec un coulis de mangue. Vous pouvez aussi décorer le dessus de la glace avec des morceaux de fruits.

 

Ce dessert est très riche en lipides mais pas plus que d'autres desserts contenant de la crème et du beurre. De plus, comme je vous l'ai dit hier, les graisses des amandes, et donc du touron qui est fait uniquement avec des amandes et du sucre, sont surtout mono-insaturées; le lait employé peut être écrémé. Donc cette glace est presque un concentré de "bonnes" graisses. Ce qui ne l'empêche pas d'être très calorique. Mais vous n'en mangez qu'une tranche. Et pas tous les jours. Alors...

 

Bon appétit !

 

A bientôt !

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 11:18

Amandiers dans le Rif (Maroc)

 

Bonjour,

 

Aujourd'hui, je vais vous parler des amandes et de leur intérêt nutritionnel.

L'amande fait partie des oléagineux, comme les noix, la noisette mais aussi l'olive ou le tournesol. C'est un fruit à écale (enveloppe qui recouvre la coque des noix, des amandes, des noisettes) comme les noix ou les noisettes. Elle fait partie des fruits que les Américains appellent nuts. 3428924774_39fba6ece8.jpg

 

Originaires des régions chaudes du Proche et du Moyen-Orient où des fouilles ont montré que des homidés en consommaient il y a très longtemps, les amandiers ou Prunus amygdalus var. dulcis (amande douce) et Prunus amygdalus var. amara, se sont vite implantés dans tout le bassin méditerranéen. La Bible cite les amandes à plusieurs reprises. Dans le Livre des Nombres de l'Ancien Testament, "la verge d'Aaron... avait fleuri, elle avait poussé des boutons, produit des fleurs et mûri des amandes" (Nombres 17.8). C'était le signe qu'Aaron avait été choisi par Dieu. L'amande est citée plusieurs fois dans la Genèse (Genèse 30. 37 et 43.11) ainsi que dans l'Exode (Exode 25.33-34).

Pour les Romains, qui l' appellent la "noix grecque" pour la différencier des autres fruits à écale qu'ils appellent tous nux, elle symbolise la fertilité. C'est pour cela qu'ils lancent des amandes aux jeunes mariés. Aujourd'hui encore, on offre des dragées aux amandes lors des mariages et des baptêmes.

L'amandier est introduit dans le midi de la France au Ve siècle. Dans une charte de 716, les amandes sont mentionnées avec des épices. Charlemagne, dans le chapitre 70 du Capitulaire de Villis, demande que les amandiers soient cultivés dans ses jardins : "De arboribus, volumus quod habeant pomarios diversi generis... avellanarios, amandalarios..." (Quant aux arbres, nous voulons qu'il y ait des pommiers de différentes espèces, ... des noisetiers, des amandiers...).

La tradition populaire dit que porter une amande double ou triple sur soi protège de la foudre mais aussi des hémorroïdes et des maux de dents. La manger fait disparaître les verrues.

 

AmandesMais l'amande a d'autres vertus. C'est ce que démontrent de nombreuses études épidémiologiques et cliniques réalisées récemment. La consommation régulière d'amandes permet de diminuer le risque de maladies cardio-vasculaires, de diabète de type 2, de calculs biliaires et de cancer du côlon chez la femme.

Ceci s'explique car l'amande est riche en phytostérols, en acides gras mono-insaturés, en protéines végétales, en anti-oxydants et en fibres.

Les phytostérols, qui ont une structure très similaire à celle du cholestérol, entrent en compétition avec le cholestérol dans l'intestin et bloquent ainsi son absorption.

Plus de la moitié des acides gras contenus dans l'amande sont des acides gras mono-insaturés (31 à 36 g pour 100 g d'amandes) dont on sait qu'ils font baisser le taux de LDL cholestérol et augmenter celui de HDL cholestérol (le "bon").

Les amandes sont très riches en protéines (en moyenne 20 g pour 100 g). Elles permettent donc d'enrichir la ration alimentaire en protéines végétales et de pouvoir ainsi limiter les apports de protéines animales. 

Les amandes sont aussi très riches en anti-oxydants (particulièrement en vitamine E ou alpha-tocophérol) qui réduisent les dommages causés par les radicaux libres dans l'organisme. Elles contiennent aussi beaucoup de minéraux et de vitamines.

L'amande contient une grande proportion de fibres dont 80% sont insolubles et 20% solubles. Les fibres ont des effets bénéfiques sur le taux sanguin de cholestérol. De plus, elles agissent sur la rapidité d'absorption des glucides.

Les données épidémiologiques et expérimentales montrent que les fibres préviennent le cancer du côlon en agissant par plusieurs mécanismes.

Elles normalisent aussi le transit intestinal et ont un effet rassasiant.

C'est pour toutes ces raisons que la FDA (Food and Drug Administration) aux USA a autorisé en 2003 une allégation santé pour certains fruits secs oléagineux, dont l'amande (mais pas la noix de Macadamia) : "Scientific evidence suggests, but does not prove, that eating 1,5 ounces per day of some nuts, as part of a diet low in saturated fat and cholesterol, may reduce the risk of heart disease" (Manger 1,5 ounces - ≈ 42 g - par jour de fruits secs peut réduire le risque de maladies cardiaques lorsqu'ils sont associés à une alimentation pauvre en acides gras saturés et en cholestérol).

 

Vous allez me dire que tout ça c'est très bien, mais que les amandes font grossir. Et je vous répondrai que non. D'abord parce qu'il n'y a pas d'aliments qui font grossir et d'autres qui font maigrir, je vous l'ai déjà dit. Et ensuite, parce que, grâce à sa richesse en fibres et en protéines, l'amande procure un effet de satiété, ce qui tend à diminuer l'apport énergétique global. Si vous ne me croyez pas, sachez qu'une étude menée en 2007 a montré que la consommation quotidienne de deux poignées d'amandes n'entraîne pas de prise de poids (HollisJ., Mattes R. Effect of chronic consuption of almonds on body weight in healthy humans. British Journal of Nutrition, 2007, 98, 651-656).

Bien sûr, l'amande est un aliment énergétique. elle apporte 577 kcal pour 100g. Ce qui la fait apprécier par les sportifs pour la récupération après l'effort. 

Alors, n'hésitez pas. Mangez une poignée d'amandes par jour (environ 23 amandes, ou 28 grammes). Votre taux de LDL cholestérol baissera et vous ne prendrez aucun kilo supplémentaire.

 

4320734470_103dec3ee3.jpgL'amande peut être consommée entière, grillée, effilée ou en poudre. Elle s'associe très bien avec les plats salés, poissons, volailles, salades. Elle peut être utilisée dans les desserts. Et n'oubliez pas, les amandes font partie des treize desserts du "gros souper" du 24 décembre sur les tables de Provence. Elles représentent l'ordre des Carmes dans li pachichoi, les mendiants. Elles sont aussi un des ingrédients du nougat, surtout du nougat noir.

Elles ont aussi leur place sur les tables de Noël en Espagne où l'on consomme alors toutes sortes de confiseries aux amandes : turrón, mazapán...

C'est aussi la base du Marzipan allemand qui était vendu par les apothicaires pour soigner... le coeur.

Je n'oublierai pas de citer aussi les nombreuses pâtisseries marocaines à base d'amandes dont les plus connues sont certainement les cornes de gazelle (kaab ghzal).  Et les différents macarons qui sont tous à base d'amandes.

 

Je voulais vous confier une recette à base d'amandes mais je ne peux plus ajouter d'image sur cet article. Ne me demandez pas pourquoi, c'est un mystère pour moi. Et vous en avez assez lu pour aujourd'hui. Vous devez être fatigués. La recette viendra un autre jour.

 

A bientôt !

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 10:36

Bonjour,

 

Ce matin, je vais vous présenter mes nouvelles créations pour l'été. Perles bleues, comme la mer et le ciel ou vertes, turquoises, lapis lazuli, amazonite, jade, chevrons, pâtes de verre anciennes ou plus modernes, millefiori, perles en émail cloisonné, colliers "ethniques"...

En mettant la souris sur l'image, vous verrez de quoi ils sont composés.

Je vous laisse regarder...

 

Argent, émail, amazonite, lapis lazuli, turquoise...Argent, pièce de monnaie, chevrons, lapis lazuli...Bronze, chevrons bleus

 

Pâte de verre, bronze, perles de Djenné, cocosPerles de verreBronze, chevrons vertsMillefiori, chevrons, métal, argent, perles de verre, kofiPâtes de verre anciennesPerles chevrons, turquoisesChevrons, millefiori, lapis lazuli, pâtes de verreArgent, amazonite, millefiori, chevronsBronze, kofi, millefioriBronze, pâtes de verre, jadebronze, perles de verreTurquoises, perles vermeilPerles de verre de Bohême du XVe siècle vertes et bleuesPerles de verre, millefiori, cocosPerles de verre, bronze

 

 

Lequel choisissez-vous ?

 

A bientôt !

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 08:58

Les poteries de Ségou

 

Bonjour,

 

Hier je vous ai promis que je vous parlerai de Ségou (cf. Un nouvel album photos : Ségou ).

 

Ségou est construite au bord du fleuve Niger, à 230 km en aval de Bamako.

D'après la tradition, des Bozos au VIIe siècle trouvèrent le rivage accueillant et ils s'y installèrent. Plus tard, à partir du XIe siècle, arrivèrent des Soninkés, des Malinkés et des Bambaras. Vous vous êtes déjà promenés à Ségou Koro (cf. Balade à Ségou Koro ), la capitale du Royaume bambara sous le règne de Biton Coulibaly. C'est la vieille ville de Ségou.

 

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la dynastie des Diarra succède à celle des Coulibaly. En 1862, le dernier roi de Ségou, Bina Aly s'enfuit de sa ville à l'arrivée d'El Hadj Omar Tall, un conquérant toucouleur qui oblige tous les Ségoviens à se convertir à l'Islam. La ville est fortifiée. Les Bambaras se soulèvent à plusieurs reprises contre les Toucouleurs. En 1890, les Français avec à leur tête le commandant Archinard, prennent la ville et s'y installent. Après quelques années de troubles, le cercle administratif de Ségou s'installe et contrôle toute la région. L'Office du Niger

Dès 1920, l'administration coloniale veut transformer la plaine au nord de Ségou en grenier à coton et à riz. En 1830 est créé à Ségou l'Office du Niger, l'organisme de développement agricole qui fait construire le barrage de Markala (cf. Aux environs de Markala ).

 

Hôtel de villeC'est de cette période que date le quartier colonial de Ségou avec ses bâtiments d'architecture néosoudanaise comme le palais du gouverneur, le siège de l'Office du Niger, l'Hôtel de Ville ou la Poste.

 

Aujourd'hui, la ville est une bourgade agréable aux rues et aux places ombragées par les balazans (Acacia albida), ces arbres qui ont la particularité de perdre leurs feuilles pendant la saison des pluies et de rester verts pendant la saison sèche. Coucher de soleil sur le Niger

 

Il faut aller admirer depuis le Quai des Arts, le coucher du soleil sur le Niger, qui devient alors "une nappe bistre sur laquelle flotte une pirogue" (J.M.G. Le Clézio). C'est là que se tient le Festival sur le Niger, tous les ans, en février. C'est là aussi que l'on peut voir l'arrivée Le Kankou Moussaet le départ du Kankou Moussa, ce grand bateau de la Comanav qui assure la liaison de Koulikoro, à côté de Bamako, à Gao au nord du Mali.

C'est au port que l'on voit aussi toutes les pirogues aux avants colorés, le chargement des chalands, les groupes de femmes au petit matin... Allez boire un café au Bar de l'Esplanade d'où vous pourrez assister à ce spectacle sans cesse renouvelé.

  Au port

 

Non loin de là, allez faire un tour au marché qui regorge des différents produits cultivés dans la riche région de Ségou. C'est le lundi qu'il est le plus animé. On y trouve les poteries fabriquées à Kalabougou, de l'autre côté du Niger, transportées en pirogue dans la nuit.Poteries au marché

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous pourrez y chiner toutes sortes d'amulettes, de perles et de plantes médicinales. Ou faire vos emplettes dans les nombreuses boutiques alentour.Alimentation et articles divers

C'est là aussi que vous verrez les tisserands qui tissent le coton malien qui sera ensuite teint à l'argile. C'est à Ségou que l'on vous expliquera comment se fait le bogolan, cette technique de teinture entièrement végétale.

 

Allez aussi flâner dans le quartier Somono avec ses maisons basses traditionnelles en banco rouge.Le quartier Somono

 

 Si vous avez une petite faim, allez déjeuner dans le jardin ombragé de l'Auberge.  Après vous être désaltérés, vous serez en forme pour aller chiner chez tous les antiquaires qui se pressent autour de cet hôtel du centre-ville. Sous la protection de la ViergeVous y trouverez certainement votre bonheur.

 

Et si vous n'êtes pas trop fatigués après cette longue promenade, prenez une pirogue pour aller voir les ateliers de poterie à Kalabougou. Si vous y allez un samedi ou un dimanche, vous aurez la chance d'assister à la cuisson des pièces.

 

Bonne promenade à Ségou !

 

A bientôt !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 21:52

 

 

Les bords du fleuve au coucher du soleil

 

Bonsoir,

 

Je viens d'ajouter un nouvel album photos sur Ségou, la troisième ville du Mali. Ville où il fait bon se promener et flâner dans les rues tranquilles ou au bord du fleuve. Je vous en dirai plus un autre jour.

En attendant, bonne promenade dans l'album !

 

A bientôt !

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 10:47

  Cardamome

 

Bonjour,

 

Aujourd'hui, nous allons parler d'une épice, la cardamome. Vous avez dû remarquer que j'aimais bien les épices comme les herbes et les aromates. Pour moi, elles apportent véritablement un plus en cuisine. Elles permettent de relever la saveur d'un plat sans ajouter trop de graisse ou de sel (exhausteurs du goût) et elles ont bien d'autres qualités dont peu sont connues encore à l'heure actuelle.

 

Ellattaria cardamomumLa cardamome, Ellataria cardamomum, est une plante herbacée à rhizome de la famille des Zingiberaceae (cf. Les Zingiberales ), originaire de la côte de Malabar. Reine des épices (le poivre est le roi), elle entre dans la composition de tous les mélanges d'épices en Inde. On l'appelle "cardamome verte" par opposition à la "cardamome brune" (Amomum subulatum) qui a des graines plus grosses que la cardamome verte et un goût nettement différent, plus rustique et moins fort.

 

Connue et utilisée depuis des millénaires en Inde, on l'utilise aussi bien comme condiment que pour ses propriétés médicinales. Elle fut importée dans l'Égypte ancienne, en Grèce et dans la Rome antique. Un papyrus datant de 1500 ans avant notre ère mentionne ses vertus. Les Égyptiens l'utilisaient pour blanchir leurs dents et se rafraîchir l'haleine. Ils l'employaient pour fabriquer leurs parfums et leurs encens. Cléopâtre en parfumait son palais lors des visites de l'empereur Marc-Antoine. Décrite par Hippocrate et Dioscoride, elle était recommandée à l'époque pour soigner la sciatique, les rhumes, les douleurs abdominales et la rétention d'urine. Dans son De re coquinaria, Apicius la classe comme une épice majeure. Ovide loue son parfum.

Au Moyen Âge, on l'utilise en Europe surtout pour ses propriétés médicinales.

Les Vikings la découvrent au Xe siècle et la rapportent en Scandinavie où elle est toujours populaire.

Dans le reste de l'Europe, on l'emploie avec d'autres épices pour parfumer le vin rouge et le transformer en hypocras. Dès le XIIe siècle, elle entre dans la composition du pain d'épices. 

En Asie du Sud, la cardamome est utilisée pour traiter les infections dentaires et gingivales, pour prévenir les maux de gorge, la congestion des poumons et l'inflammation des paupières. Elle peut être utilisée pour calmer les douleurs d'estomac après un repas trop lourd grâce à ses vertus anti-acides et pour faciliter la digestion en général. Elle aurait des vertus stimulantes, ce qui a fait penser qu'elle était aphrodisiaque. Elle serait aussi connue comme antidote contre les venins de serpents et de scorpion. 

 

Aujourd'hui, la cardamome est surtout utilisée en Inde, dans tous les mélanges d'épices.

Dans les pays arabes, le qahwah al arabiyyah se doit d'être mélangé à la cardamome.

En Europe, elle est surtout utilisée dans les pays scandinaves où elle parfume charcuteries, boissons chaudes, pains et pâtisseries. Le julekake, brioche fourrée aux fruits secs et confits et parfumée à la cardamome, est une tradition norvégienne à Noël. En Finlande (laskiaispulla), en Suède (semla) comme au Danemark et en Norvège, on prépare de délicieuses petites pâtisseries parfumées à la cardamome pour Mardi Gras.

Dans le reste de l'Europe, comme le dit H. Leclerc (Les épices, plantes condimentaires de la France et des colonies, Paris, Masson, 1929) on s'en sert presque exclusivement pour le pain d'épices "auquel elle communique un arôme très pénétrant et très délicat".

 

Mais rien ne vous empêche de l'essayer pour parfumer vos plats salés ou sucrés, dans des entremets ou des compotes. Et n'oubliez pas, mâcher une gousse de cardamome après un repas est le meilleur moyen pour se purifier l'haleine, surtout quand on a mangé de l'ail !

En attendant, je vous propose une recette de cuisine indienne, le korma de poulet.

 

 

Korma de poulet Korma de poulet

 

Pour 6 personnes :

 

2 oignons

2 gousses d'ail

2 cm de rhizome de gingembre haché

1 piment vert

1 cuillerée à soupe de graines de coriandre

6 graines de cardamome

6 clous de girofle

1 bâton de cannelle

1/4 de cuillerée à café de safran en filaments

750 g de blancs de poulet

50 g de noix de cajou

150 g de yaourt

15 cl de lait de coco

Huile

Sel

 

Passer au mixeur un oignon, les gousses d'ail, le gingembre, le piment, les graines de coriandre, le sel, l'eau et la moitié des noix de cajou.

Couper les blancs de poulet en cubes et les badigeonner de ce mélange. Laisser reposer au minimum 1 heure au réfrigérateur.

Émincer finement le deuxième oignon puis le faire revenir dans une cocotte avec une cuillerée à soupe d'huile, les gousses de cardamome que vous aurez préalablement ouvertes, les clous de girofle et la cannelle. Quand les oignons deviennent transparents, ajouter les morceaux de poulet et la marinade. Quand le mélange devient sec, ajouter le yaourt préalablement battu, couvrir et laisser mijoter pendant 30 minutes.

Faire tremper les filaments de safran dans un tout petit peu d'eau chaude. Passer au mixeur le reste des noix de cajou, le lait de coco et le safran avec son eau. Verser ce mélange sur le poulet. Laisser encore mijoter pendant 5 minutes à couvert.

Avant de servir avec du riz basmati blanc, saupoudrer de coriandre ciselée.

 

Bon appétit !

 

A bientôt !

 

 

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  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
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