750 grammes
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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 11:42

 

Tronc de l'arbre du voyageur détail

 

Bonjour,

 

J'ai toujours trouvé des ressemblances entre des espèces aussi différentes que les bananiers, les cannas, les strelitzias ou les héliconias. En cherchant bien, j'ai compris pourquoi. Ces plantes sont toutes du même ordre, celui des Zingiberales.

 

Ce sont des plantes monocotylédones qui forment un ordre homogène aux caractères végétaux et floraux typiques. Ce sont des plantes herbacées de haute taille qui sont souvent pérennes grâce à des rhizomes. Elles habitent les régions intertropicales mais on en trouve certaines dans des zones plus tempérées. Bananier

Fleur d'Alpinia zerumbet 

L'ordre des Zingiberales compte huit familles. Celle des Musaceae regroupe tous les bananiers. Les Zingiberaceae sont la famille du gingembre (Zingiber officinale) et du curcuma (Elleteria cardamomum) mais aussi de l'Alpinia. Les autres familles regroupent surtout des espèces ornementales : les Cannaceae (les cannas), les Heliconiaceae (tous les héliconias), les Strelitziaceae (tous les strelitzias), les Costaceae (Costus speciosus), les Lowiaceae et les Marantaceae.

 

Je me suis amusée à regrouper des photos de ces familles pour illustrer mon blog. Et pour vous faire rêver des tropiques.

 

Arbre du voyageur

Allez vous promener dans l'album photos "Plantes", vous trouverez d'autres plantes de ces familles. Et vous verrez qu'il y a beaucoup de ressemblance entre elles.

 

Bonne promenade ! 

 

Heliconia rostrata 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:26

Bonjour,

 

Je vous ai dit dans mes derniers articles qu'on pouvait accompagner le cari de toutes sortes de chutneys et d'achards que l'on trouvait dans le commerce ; mango chutney, lime pickles, achards de légumes, achards de palmistes... Tous sont épicés, la plupart ont une saveur brûlante. Vous pouvez aussi préparer certaines sauces. Je vous ai montré comment faire un mango chutney, je vais vous donner aujourd'hui quelques autres recettes.

 

 

Chutney coriandre Chutney de coriandre

 

Pour un petit bol :

 

25 g de noix de coco en poudre

125 g de yaourt nature au lait entier

1 bouquet de coriandre fraîche

1 petit piment vert piquant

1 citron

1 cuillerée à café de sel

1 cuillerée à café de sucre

 

Mélanger la noix de coco et le yaourt. Laisser reposer pendant au moins une heure. Puis ajouter le reste des ingrédients et mixer le tout. Faire refroidir au réfrigérateur avant de servir.

 

 

Rougail tomatesRougail tomates

 

Pour un petit bol :

 

3 tomates

1 oignon

2 gousses d'ail

2 petits piments verts piquants

3 cm de rhizome de gingembre frais

1 cuillerée à café de zeste de citron râpé

Sel

 

Peler et épépiner les tomates puis les couper en petits dés. Hacher très finement l'oignon. Piler oignon et tomates dans un mortier avec du sel, le gingembre râpé,les piments lavés, épépinés et coupés en fines lanières, l'ail et le zeste de citron râpé jusqu'à obtention d'une pâte.

 

 

Rougail cacahuètes ou rougail pistaches                                                    Rougail pistaches

 

Pour un petit bol :

 

3 tomates

1 oignon

2 gousses d'ail

2 petits piments verts piquants

3 cm de rhizome de gingembre frais

150 g de cacahuètes (qu'on appelle pistaches à la Réunion) grillées non salées

Sel

 

Procéder comme pour la rougail tomates et ajouter au mélange les cacahuètes grillées et mixées.

 

Chutney de mangues 

 

Vous servirez ces sauces dans de petits bols tout autour de votre plat de cari, avec le riz blanc et pour ceux qui n'aiment pas la saveur piquante, de la noix de coco en poudre et des rondelles de bananes. Et n'oubliez pas le chutney de mangues !

 

 

Bon appétit !

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 20:03

 

Bonjour,

 

Je vous l'ai promise, cette recette mais j'attendais de faire un cari pour pouvoir l'illustrer.

Je parle de cari et non de curry parce que que chez moi on dit comme ça.

En général, je fais un cari de porc comme je l'ai appris de ma belle-mère qui vivait à Madagascar. J'ai trouvé dans ses livres la recette d'un cuisinier mauricien et c'est celle que j'utilise.

Mais aujourd'hui, je n'ai pas de porc et je vais faire un cari de poulet ou poulet au curry, comme vous préférez.

 

Et je vais utiliser des blancs de poulet (fermier bien sûr). Comme c'est une viande assez sèche, je vais ajouter du lait de coco mais on peut aussi ajouter du yaourt. Et je servirai ce cari avec du riz basmati blanc, une rougail tomate, une rougail pistache, de la noix de coco râpée, des rondelles de bananes, un chutney à la coriandre et aussi le mango chutney que j'ai préparé l'autre jour (vous avez déjà la recette).

Cette recette est très facile à réaliser et peut être préparée à l'avance ce qui est appréciable quand on a des invités. Juste un peu de riz à faire au dernier moment et vous pouvez vous occuper de vos amis. C'est ainsi que je conçois les dîners. Rien, ou presque, à faire au dernier moment.

  

 

Cuisson des oignons en lamellesOignons et curryOignons, curry, tomatesSauce oignons, curry, tomatesMorceaux de pouletMorceaux de poulet dorés à la poêleLe cari avant l'ajout de lait de coco

 

 

Pour 6 personnes :

 

1,2 kg de blancs de poulet

4 à 6 oignons

4 grosses tomates ou une boîte de tomates pelées ou concassées

1/2 boîte de lait de coco

1 morceau de 3 cm de rhizome de gingembre frais

2 cuillerées à soupe de curry (ou de votre mélange curcuma, cumin, coriandre, piment, cardamome...)

Huile d'olive

Sel

 

Peler les oignons et les émincer finement. Les faire revenir dans une cocotte (en fonte de préférence) avec un filet d'huile d'olive. Quand les oignons deviennent transparents, ajouter les tomates pelées et concassées puis la poudre de curry et le gingembre râpé. Vous pouvez aussi ajouter trois graines de cardamome. Saler et laisser revenir pendant une demi-heure à feu doux.

Couper les blancs de poulet en cubes que vous ferez légèrement dorer dans une poêle avec un filet d'huile. Les saler puis les mettre dans la cocotte avec la tomate et les oignons. Laisser revenir à feu doux pendant une vingtaine de minutes puis ajouter le lait de coco. Laisser cuire encore quelques minutes.

Le plat est prêt.

 

 

Un petit mot de nutrition sur ce plat 

 

Le poulet au curry servi avec du riz blanc est un plat unique complet qui contient beaucoup de légumes, des glucides à faible index glycémique, peu de lipides et des protéines de bonne qualité. Attention, l'ajout de lait de coco augmente considérablement la teneur en acides gras saturés de cette recette.

 

 Le cari est prêt

 

 

Demain, je vous donnerai la recette des rougails et du chutney à la coriandre.

 

A demain !

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 15:29

 

 

 Cosmos

 

Bonjour,

 

Les cosmos (du grec κόσμος, ordre mais aussi parure, ornement) sont des plantes originaires du Mexique, de la famille des Astéracées.

 

Dans tous mes jardins, j'ai  semé des cosmos, de couleurs mélangées allant du blanc le plus pur au mauve en passant par toutes les nuances de rose. Un jour, dans une jardinerie à Bidart, au pays Basque, on m'a offert un sachet de graines de cosmos orange. Ce sachet est longtemps resté dans un placard, je ne sais pas trop pourquoi. Il y a un an, je retombeCosmos jaune sur ce sachet et je sème les graines dans un grand pot. Les plants de cosmos commencent à pousser. Rien à voir avec des feuilles de cosmos dont le feuillage est aérien. Je guettais l'ouverture des premiers boutons et là je n'ai pas été déçue : des fleurs du jaune au rouge cramoisi, très fines, un peu plus petites que les fleurs des Cosmos Cosmos orange foncébipinnatus que je connaissais jusqu'alors et qui se reproduisaient sans cesse.

 

Quand les pétales tombent, les graines se forment. Je les ai ramassées et les ai semées il y a un mois. Si vous habitez en France et si vous avez des graines de Cosmos sulfureus (c'est son nom), attendez un peu. Dans le sud de la France, vous pouvez semer à la volée des graines à partir de fin mars. Au nord, il faut mieux patienter jusqu'au mois de mai pour avoir des parterres ensoleillés qui fleuriront tout l'été jusqu'aux premières gelées.

 

Essayez le Cosmos sulfureus, vous ne serez pas déçus.

Et pensez à ramasser les graines.

 

En attendant, bonne visite dans les jardineries et sur mon album photos "Plantes".

 

A bientôt !

 

P.S. Je n'ai pas oublié le curry. Les recettes vont arriver dans les prochains jours

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 19:33

 

Perles chevrons

 

Bonsoir,

 

Aujourd'hui, pas de cuisine.

Je vais vous parler de perles de chevron ou rosetta.

 

Ces perles furent inventées par un maître verrier de Venise au début du XVIe siècle. Elles avaient une grande valeur due à la complexicité de leur fabrication. Elles furent produites en grandes quantités et eurent un énorme succès. Au XVIIe siècle, la Hollande et la Bohême commencent à en fabriquer puis l'Angleterre. Actuellement, elles sont toujours produites à Venise et en Inde.Bronze, chevrons verts

 

Les perles rosetta sont des perles dont la section montre un dessin d'étoile, à 12 branches le plus souvent. Elles sont constituées de plusieurs couches autour d'un axe central. Le nombre de couches varie de 4 à 9 suivant le type de perles et leur ancienneté.

Corail, perles verre, chevrons 

En Afrique, ces perles avaient une valeur magique qui serait due aux 12 branches de l'étoile. Allusion aux 12 signes du zodiaque, aux 12 maisons solaires ? Nul ne le sait.  Les plus grosses étaient réservées aux rois et aux notables. Elles pouvaient faire partie de la dot d'un mariage et on en retrouve dans les tombes. Aujourd'hui, ces perles sont encore très recherchées.

 

Les plus courantes sont bleues mais on peut en trouver des vertes, des rouges et même des jaunes. Certains artistes verriers contemporains s'en inspirent toujours.

 

Vous trouverez dans l'album photos "perles et colliers d'autres exemples de colliers réalisés avec ce type de perles.

 

A bientôt !

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 17:19

Bonjour,

 

Hier je vous ai promis de vous parler des curries et de ses accompagnements.

 

En Inde et dans les îles de l'océan Indien, tout s'accommode en curry : les viandes et les volailles, les poissons et les légumes. Ces curries sont servis avec du riz (blanc), des grains (lentilles, haricots...), des chutneys, des rougails et parfois des achards.

 

Nous parlerons aujourd'hui des chutneys.

 

Les chutneys ou chatini sont des sauces souvent aigres-douces qui contiennent du piment et une grande variété de fruits et/ou de légumes. Certains se préparent à froid, d'autres nécessitent une cuisson.

 

J'ai préparé un chutney de mangues et je vous en donne la recette :La cuisson du chutney de mangues

 

Pour 2 bocaux :

 

2 mangues (pas trop mûres)

10 cl de vinaigre

10 cl d'eau

80 g de sucre roux

1 cuillerée à soupe de gingembre frais râpé

1/2 cuillerée à café de sel

2 pointes de couteau de piment fort

 

Dans une casserole, porter à ébullition l'eau, le vinaigre, le sucre, le gingembre, le sel et le piment. Faire chauffer à feu moyen 2 minutes puis ajouter les mangues coupées en petits cubes. Baisser le feu et laisser mijoter pendant 30 minutes.

 

Chutney de manguesLaver et ébouillanter deux bocaux. Y mettre le chutney, fermer et retourner les pots. Laisser refroidir. Vous pouvez alors retourner les pots et les conserver à l'abri de la lumière pendant quelques mois.

Une fois entamé, un pot doit être conservé au réfrigérateur.

 

Vous pouvez servir ce chutney avec d'autres accompagnements dont je vous donnerai plus tard la recette avec des curries de viande ou comme condiment avec les viandes blanches.

 

Bon appétit !

 

A demain pour d'autres recettes.

 

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 10:09

 

Poudre de curry de Madras

 

 

Bonjour,

 

Cette semaine, je vais vous parler de curry. 

Le terme curry vient du tamoul kari qui signifie ragoût ou plat en sauce. Les colons britanniques, au XVIIIe siècle ont d'abord utilisé le terme de carry puis celui de curry pour désigner tous les plats épicés en sauce. Aujourd'hui, en Occident, le curry désigne à la fois un mélange d'épices et les plats cuisinés avec ce mélange d'épices liées au ghee (beurre clarifié), au yaourt ou au lait de coco.

Le curry, qu'on appelle aussi cari est d'origine indienne. On en trouve aussi en Chine, en Thaïlande, aux Antilles, en Afrique et dans les îles de l'océan Indien.

 

La composition du curry  varie en fonction des régions, des castes et des plats préparés. Le mélange contient une vingtaine d'épices. Entrent dans sa composition, outre le curcuma qui lui donne sa belle couleur jaune (indien !), de la coriandre, du cumin, du gingembre, du fenugrec, du piment, de la cardamome, des graines de moutarde, du macis, du poivre, du tamarin, de la cannelle, du fenouil, des clous de girofle...

En 1882, Alexandre Dumas, dans son Petit dictionnaire de cuisine, en donne une recette empruntée à l'Indian's Cook :

" La poudre de kari doit être composée de 4 onces de piment enragé (c'est une espèce qui est moins grosse qu'une olive et qui croît sous les tropiques, il est beaucoup plus fort que le piment de Cayenne et que le poivre rouge de nos climats), 3 onces de curcuma ou terra merita des Indes, une demi-once de poivre noir, un gros de muscade et un scrupule de gingembre. On réduit lesdites substances en poudre très fine en les broyant au mortier de marbre et sous pilon de métal."

Un décret de 1889, du sous-secrétaire d'État français aux Colonies en donnait la composition exacte : 34 g de tamarin, 44 g d'oignons, 20 g de coriandre, 5 g de piment, 3 g de curcuma, 3 g de fenugrec, 2 g de graines de cumin, 2 g de poivre et 2 g de moutarde.

 

Préparez vous-même votre mélange, vous pourrez choisir la force de votre curry.  Faites griller les épices entières puis passez-les au pilon dans un mortier en ajoutant le gingembre et le curcuma. Vous pouvez aussi utiliser un moulin à café en veillant à ne pas faire trop chauffer le mélange.  Vous pourrez le conserver à l'abri de la lumière dans un récipient hermétique pendant 3 mois.

Vous pouvez aussi acheter le curry en poudre ou sous forme de pâte.

 

Tous ces mélanges sont à distinguer de la feuille de curry  ou caloupilé, feuille de l'arbuste Murraya koenigii qu'on trouve partout en Asie.  Elle est utilisée comme la feuille de laurier en Occident et on peut la griller et la réduire en poudre pour renforcer le goût des curries.

 

Le curry est utilisé dans la cuisine indienne pour agrémenter les viandes et les poissons mais aussi les légumes. Nous verrons les jours prochains quelques recettes à base de curry ainsi que les accompagnements des curries pour que vous puissiez rêver de vacances en Inde ou dans les îles.

 

A bientôt !

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 09:15

Bonjour,

 

Et j'ai envie d'ajouter "mais pas les pruneaux", tant j'ai entendu petite cette publicité sur les pruneaux d'Agen qui disait "La gourmandise est un vilain défaut mais pas les pruneaux".

Je vais aujourd'hui philosopher sur la gourmandise et j'espère que seront nombreux les commentaires à ce sujet.

 

J'ai publié il y a quelque temps un livre intitulé "Nutrition gourmandise". Pour moi la gourmandise est un atout, je vais vous expliquer pourquoi. Nutrition gourmandise

 

Mais d'abord qu'est ce qu'est la gourmandise? Le Petit Robert nous dit : "C'est le caractère, le défaut de celui qui est gourmand". Nous voilà bien avancés. Et qu'est ce qu'être gourmand? Au sens ancien, nous dit le même Petit Robert, c'est "être gros mangeur". Dans la langue moderne, c'est celui qui "aime la bonne cuisine, qui est exigeant en matière de nourriture". C'est quelqu'un qui aime la bonne chère, qui sait la choisir et l'apprécier. 

Au XVIIe siècle, dans Les Caractères, La Bruyère évoquait ainsi le Gourmand : "Il a un palais sûr, qui ne prend point le change, et il ne s'est jamais vu exposé à l'horrible inconvénient de manger un mauvais ragoût ou de boire un vin médiocre..."

Le gourmand choisit donc ce qu'il mange, il mange ce qui lui plaît sans culpabiliser et en se faisant plaisir.

Et il va donc à l'encontre de ce qui est admis. Car l'idée dominante dans notre société, c'est la culpabilité par rapport à la nourriture, une culpabilité quasiment inconsciente car elle est le résultat de plusieurs siècles d'apprentissage. Platon accusait ceux qui prenaient plaisir à manger de s'écarter du chemin menant à la vertu et à la sagesse et prônait la modération. L'Église catholique a perpétué la valeur d'une nourriture ascétique en faisant de la gourmandise un péché.

 

Une étude belge, réalisée en 2006 auprès de 1 000 personnes âgées de 20 à 65 ans a montré que 29% des hommes et 47% des femmes considèrent le plaisir dans l'alimentation comme coupable.

Beaucoup pensent que pour ne pas prendre de kilos, il faut se priver et surtout  ne pas manger certains aliments diaboliques qui "font grossir". Les aliments qui leur plaisent sont obligatoirement mauvais pour la santé et ... pour la ligne. A l'inverse, les aliments bons pour la santé, ou réputés comme tels, ne font pas grossir.

 

Mais je reviens au gourmand qui, lui, mange de tout, enfin de tout ce qui lui plaît. Il mange des pâtes, du pain, du chocolat, de la mayonnaise, du foie gras, des gâteaux... Mais il ne change pas de poids. C'est génétique, me direz-vous. Peut-être. Il a été programmé, comme nous tous, pour peser un certain poids. C'est que le gourmand, le vrai, ne mange que ce qui lui plaît, il le déguste et n'en mange pas plus que ce dont il a envie. C'est là sa sagesse. Le gourmand retire du plaisir de ce qu'il mange et il s'arrête de manger quand il n'a plus faim.

 

Celui qui n'est pas gourmand ou celui qui l'est mais qui n'accepte pas sa gourmandise de peur de grossir va faire plus attention à ce que contiennent les aliments qu'au plaisir qu'ils peuvent lui apporter. Il va s'interdire certaines catégories d'aliments sous prétexte qu'ils font grossir et culpabiliser dès qu'il se permet ce que l'on appelle un "écart", c'est-à-dire une entorse à la règle. Quelle règle? Celle qu'il s'est souvent fixée lui-même en lisant un article dans un journal ou en regardant une émission télévisée ou en discutant avec un(e) ami(e). C'est celui qui mange "équilibré" (enfin, il le pense) : du thé, un yaourt et une biscotte au petit-déjeuner avec une noisette de beurre allégé, une volaille ou du poisson et des légumes verts au déjeuner, une soupe ou une salade de crudités et un yaourt au dîner. C'est aussi celui qui mange des produits "light", ceux qu'on peut manger sans culpabiliser car ils ne font pas grossir.

Un jour, il craque et il mange sans "fin" et sans "faim" les aliments qu'il s'était interdit si longtemps. Et il culpabilise. Il se sent mal et se réfugie dans la nourriture et mange encore des aliments interdits.

Les années passant, ces personnes grossissent et ne savent pas comment perdre du poids. Alors, ils multiplient les régimes. Ils ne font pas attention au goût des aliments, ils ne savent pas s'ils ont faim, s'ils sont rassasiés. Non, l'important est de ne manger que ce qui ne fait pas grossir et de s'interdire la gourmandise qui est, rappelons-le, un des sept péchés capitaux. Ils maigrissent puis ils regrossissent. A chaque régime ils perdent un peu moins de poids et à l'arrêt du régime ils en reprennent un peu plus. C'est le fameux yo-yo.

 

Alors, que faut-il faire? Céder à la gourmandise? Oui, si vous pouvez apprécier ce que vous aimez et prendre du plaisir à le manger. Si vous êtes gourmands, ne culpabilisez pas mais apprenez à déguster avec attention. Vous remarquerez vite que le plaisir gustatif diminue au fur et à mesure de la consommation. En arrêtant de manger au bon moment, vous éviterez l'inconfort après le repas et le risque de stocker sous forme de graisse les calories consommées en excès. Choisissez la qualité, vous trouverez vite le plaisir et vous vous arrêterez de manger quand vous serez rassasiés.

Sachez qu'aucun aliment n'est à proscrire si ce n'est ceux que vous n'aimez pas. Prenez conscience de ce que vous mangez. En ne supprimant aucune catégorie d'aliments, vous n'aurez plus de fringale et vous parviendrez rapidement à votre équilibre. Manger doit être et rester un plaisir.

Nous en reparlerons.

 

Bon week-end !

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 08:38

 

Chocolat

 

Bonjour,

 

Chose promise, chose due. Comme je vous l'ai dit hier, je vais vous donner la recette du kanouga qui est un gâteau à base de chocolat. Mais d'abord quelques lignes sur le chocolat, son histoire et son intérêt nutritionnel.

 

Originaire d'Amazonie, le chocolat était pour les Aztèques la "boisson des dieux". Cortés rapporte en Espagne les premières fèves de cacao en 1519. Les Espagnols sont séduits et le chocolat promet un marché intéressant, comme les épices.

 

En 1609, les juifs portugais, fuyant l'Inquisition, arrivent à Bayonne où ils s'installent, dans le quartier de Saint Esprit. Ils apportent avec eux les secrets de la fabrication du chocolat. Dès 1615, ils mettent en place les premiers ateliers de transformation des fèves de cacao en poudre de chocolat, produit rare et précieux qu'Anne d'Autriche, fille du roi d'Espagne et épouse de Louis XIII fait connaître à la cour de France. En 1660, Marie-Thérèse d'Autriche, elle aussi fille du roi d'Espagne, épouse Louis XIV. On murmure qu'elle a deux passions : le roi et... le chocolat. Ainsi commence l'histoire du chocolat en France.

 

Dans les milieux scientifiques, on reconnaît au chocolat des vertus digestives, des propriétés dynamisantes voire aphrodisiaques. On le prescrit pour guérir le rhume, la flexion de poitrine, la diarrhée et même... le choléra.

 

Les allégations relatives aux effets stimulants, euphorisants, "antistress", aphrodisiaques du chocolat ont résisté au développement des connaissances scientifiques.

Le chocolat contient en effet diverses substances susceptibles d'induire des effets positifs sur le psychisme. La théobromine et la caféine contenues dans le chocolat lui confèrent des propriétés toniques et stimulantes. Deux autres substances, très proches structurellement des amphétamines, la phényléthylamine et la tyramine entraînent une sensation de bien-être. Quant à la sérotonine, autre substance contenue dans le chocolat, elle est employée en pharmacologie comme antidépresseur. Plus récemment, on a découvert que l'anandamide, neurotransmetteur impliqué dans le système endogène des récepteurs cannabinoïdes du cerveau, était aussi présent en faibles quantités dans le cacao. Ce qui expliquerait la chocolatomanie.

 

Ce n'est donc pas pour rien que les Aztèques dénommaient le chocolat "boisson des dieux" et que Linné a donné au cacaoyer le nom de Theobroma cacao (du grec θεός, dieu et βρωμα, aliment).

 

Revenons au kanouga. En 1905, Jacques Damestoy, chocolatier à Bayonne, met au point un caramel tendre et fondant. Inspiré par la vie mondaine de ce début de siècle à Biarritz où afflue toute l'aristocratie internationale, il le baptise du nom de kanouga, altération du nom de la ville russe Kalouga. On trouve actuellement cette délicieuse confiserie dans la maison Pariès, créée en 1894 par Jacques Damestoy mais aussi chez tous les bons chocolatiers de la région.

Le kanouga dont je vous donne la recette ci-dessous est un gâteau que j'ai connu par ma belle-mère qui m'en a donné la recette. Mais je ne vous fais pas plus attendre.

 

 

Pour un kanouga :

 

250 g de chocolat noir

200 g de sucre

250 g de beurre

1 cuillerée à café de farine

4 oeufs

 

Faire ramollir le chocolat au bain-marie (ou 6 minutes au micro-ondes à demi-puissance). Ajouter le sucre. Bien mélanger. Hors du feu, ajouter le beurre fondu (3 minutes au micro-ondes à demi-puissance), puis la farine tamisée et enfin les oeufs battus en omelette.

Mettre dans un moule carré ou rectangulaire recouvert de papier sulfurisé et faire cuire à 200° (thermostat 6-7) pendant 25 minutes.

Servir froid (certains l'aiment même glacé) après l'avoir découpé en gros cubes. Ces cubes peuvent être conservés au congélateur.

 

Ceux qui calculent le nombre de calories qu'apporte ce gâteau n'auront jamais envie d'en goûter. Il faut dire que ceux qui font ce genre de calcul, sauf raisons professionnelles, n'ont pas la même conception de la nutrition que moi.

Mais je vous laisse faire le calcul. Diviser le nombre de calories total par 40 et vous verrez combien de calories apporte un cube de kanouga : 110 Kcal environ. Comme un yaourt aux fruits du commerce. Alors, laissez-vous tenter pour une fois. Mais n'en abusez pas, ce serait un des meilleurs moyens pour boucher vos artères et prendre des kilos.

 

A bientôt

 

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 10:40

 

 

 

Ange en plâtre doré

 

 

Bonjour,

 

Aujourd'hui, je vais vous parler de la dorure. Cette technique, pas si compliquée qu'elle n'en a l'air, permet de restaurer des meubles anciens, des cadres ou d'embellir des objets ordinaires, voire même des murs.Matériel pour dorer

 

Base pour dorure

En général, on utilise des feuilles de laiton, d'aluminium ou de cuivre et plus rarement des feuilles d'or ou d'argent. Les feuilles, souples ou adhésives sont appliquées sur des supports en bois, en plâtre ou même en verre que l'on a pris soin de recouvrir d'un fond. Traditionnellement, on utilise un fond ocre rouge pour les feuilles d'or, de cuivre ou de laiton mais les fonds bruns ou rouges foncés conviennent très bien aussi. Pour les feuilles d'argent ou d'aluminium, les fonds bleus, verts ou gris sont préférables. Pour coller les feuilles, on utilise de la mixtion à dorer, à l'huile ou à l'eau.

On peut ensuite patiner les feuilles, appliquer de la peinture et employer divers effets décoratifs.

La dernière étape consiste à vernir les réalisations car les feuilles à dorer ont tendance à ternir avec le temps.

 

On peut aussi utiliser des poudres métalliques, des cires métallisées ou des peintures métallisées, plus simples d'emploi.

 Fausse écaille

Dorure patinée 

La dorure permet de réaliser de la fausse écaille, des patines vert-de-gris...

Vous pouvez aussi mélanger plusieurs méthodes au gré de votre imagination.

 

 

Vous trouverez des détails de toutes ces techniques dans le livre que je vous ai déjà recommandé : La dorure de Annie Sloan (cf. article "Patinez vos cadres").Annie Sloan la dorure

 

 

Et pour ceux et celles qui n'ont ni cadre, ni objet, ni meuble à dorer, il existe aussi des feuilles d'or alimentaire. Un petit morceau d'or sur un petit carré de kanouga (gâteau au chocolat dont je vous donnerai la recette un autre jour) le transformera en un bijou précieux. A consommer avec modération !

 

Bon bricolage !

 

A bientôt

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Profil

  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
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