750 grammes
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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 17:19

Bonjour,

 

Hier je vous ai promis de vous parler des curries et de ses accompagnements.

 

En Inde et dans les îles de l'océan Indien, tout s'accommode en curry : les viandes et les volailles, les poissons et les légumes. Ces curries sont servis avec du riz (blanc), des grains (lentilles, haricots...), des chutneys, des rougails et parfois des achards.

 

Nous parlerons aujourd'hui des chutneys.

 

Les chutneys ou chatini sont des sauces souvent aigres-douces qui contiennent du piment et une grande variété de fruits et/ou de légumes. Certains se préparent à froid, d'autres nécessitent une cuisson.

 

J'ai préparé un chutney de mangues et je vous en donne la recette :La cuisson du chutney de mangues

 

Pour 2 bocaux :

 

2 mangues (pas trop mûres)

10 cl de vinaigre

10 cl d'eau

80 g de sucre roux

1 cuillerée à soupe de gingembre frais râpé

1/2 cuillerée à café de sel

2 pointes de couteau de piment fort

 

Dans une casserole, porter à ébullition l'eau, le vinaigre, le sucre, le gingembre, le sel et le piment. Faire chauffer à feu moyen 2 minutes puis ajouter les mangues coupées en petits cubes. Baisser le feu et laisser mijoter pendant 30 minutes.

 

Chutney de manguesLaver et ébouillanter deux bocaux. Y mettre le chutney, fermer et retourner les pots. Laisser refroidir. Vous pouvez alors retourner les pots et les conserver à l'abri de la lumière pendant quelques mois.

Une fois entamé, un pot doit être conservé au réfrigérateur.

 

Vous pouvez servir ce chutney avec d'autres accompagnements dont je vous donnerai plus tard la recette avec des curries de viande ou comme condiment avec les viandes blanches.

 

Bon appétit !

 

A demain pour d'autres recettes.

 

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 10:09

 

Poudre de curry de Madras

 

 

Bonjour,

 

Cette semaine, je vais vous parler de curry. 

Le terme curry vient du tamoul kari qui signifie ragoût ou plat en sauce. Les colons britanniques, au XVIIIe siècle ont d'abord utilisé le terme de carry puis celui de curry pour désigner tous les plats épicés en sauce. Aujourd'hui, en Occident, le curry désigne à la fois un mélange d'épices et les plats cuisinés avec ce mélange d'épices liées au ghee (beurre clarifié), au yaourt ou au lait de coco.

Le curry, qu'on appelle aussi cari est d'origine indienne. On en trouve aussi en Chine, en Thaïlande, aux Antilles, en Afrique et dans les îles de l'océan Indien.

 

La composition du curry  varie en fonction des régions, des castes et des plats préparés. Le mélange contient une vingtaine d'épices. Entrent dans sa composition, outre le curcuma qui lui donne sa belle couleur jaune (indien !), de la coriandre, du cumin, du gingembre, du fenugrec, du piment, de la cardamome, des graines de moutarde, du macis, du poivre, du tamarin, de la cannelle, du fenouil, des clous de girofle...

En 1882, Alexandre Dumas, dans son Petit dictionnaire de cuisine, en donne une recette empruntée à l'Indian's Cook :

" La poudre de kari doit être composée de 4 onces de piment enragé (c'est une espèce qui est moins grosse qu'une olive et qui croît sous les tropiques, il est beaucoup plus fort que le piment de Cayenne et que le poivre rouge de nos climats), 3 onces de curcuma ou terra merita des Indes, une demi-once de poivre noir, un gros de muscade et un scrupule de gingembre. On réduit lesdites substances en poudre très fine en les broyant au mortier de marbre et sous pilon de métal."

Un décret de 1889, du sous-secrétaire d'État français aux Colonies en donnait la composition exacte : 34 g de tamarin, 44 g d'oignons, 20 g de coriandre, 5 g de piment, 3 g de curcuma, 3 g de fenugrec, 2 g de graines de cumin, 2 g de poivre et 2 g de moutarde.

 

Préparez vous-même votre mélange, vous pourrez choisir la force de votre curry.  Faites griller les épices entières puis passez-les au pilon dans un mortier en ajoutant le gingembre et le curcuma. Vous pouvez aussi utiliser un moulin à café en veillant à ne pas faire trop chauffer le mélange.  Vous pourrez le conserver à l'abri de la lumière dans un récipient hermétique pendant 3 mois.

Vous pouvez aussi acheter le curry en poudre ou sous forme de pâte.

 

Tous ces mélanges sont à distinguer de la feuille de curry  ou caloupilé, feuille de l'arbuste Murraya koenigii qu'on trouve partout en Asie.  Elle est utilisée comme la feuille de laurier en Occident et on peut la griller et la réduire en poudre pour renforcer le goût des curries.

 

Le curry est utilisé dans la cuisine indienne pour agrémenter les viandes et les poissons mais aussi les légumes. Nous verrons les jours prochains quelques recettes à base de curry ainsi que les accompagnements des curries pour que vous puissiez rêver de vacances en Inde ou dans les îles.

 

A bientôt !

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 09:15

Bonjour,

 

Et j'ai envie d'ajouter "mais pas les pruneaux", tant j'ai entendu petite cette publicité sur les pruneaux d'Agen qui disait "La gourmandise est un vilain défaut mais pas les pruneaux".

Je vais aujourd'hui philosopher sur la gourmandise et j'espère que seront nombreux les commentaires à ce sujet.

 

J'ai publié il y a quelque temps un livre intitulé "Nutrition gourmandise". Pour moi la gourmandise est un atout, je vais vous expliquer pourquoi. Nutrition gourmandise

 

Mais d'abord qu'est ce qu'est la gourmandise? Le Petit Robert nous dit : "C'est le caractère, le défaut de celui qui est gourmand". Nous voilà bien avancés. Et qu'est ce qu'être gourmand? Au sens ancien, nous dit le même Petit Robert, c'est "être gros mangeur". Dans la langue moderne, c'est celui qui "aime la bonne cuisine, qui est exigeant en matière de nourriture". C'est quelqu'un qui aime la bonne chère, qui sait la choisir et l'apprécier. 

Au XVIIe siècle, dans Les Caractères, La Bruyère évoquait ainsi le Gourmand : "Il a un palais sûr, qui ne prend point le change, et il ne s'est jamais vu exposé à l'horrible inconvénient de manger un mauvais ragoût ou de boire un vin médiocre..."

Le gourmand choisit donc ce qu'il mange, il mange ce qui lui plaît sans culpabiliser et en se faisant plaisir.

Et il va donc à l'encontre de ce qui est admis. Car l'idée dominante dans notre société, c'est la culpabilité par rapport à la nourriture, une culpabilité quasiment inconsciente car elle est le résultat de plusieurs siècles d'apprentissage. Platon accusait ceux qui prenaient plaisir à manger de s'écarter du chemin menant à la vertu et à la sagesse et prônait la modération. L'Église catholique a perpétué la valeur d'une nourriture ascétique en faisant de la gourmandise un péché.

 

Une étude belge, réalisée en 2006 auprès de 1 000 personnes âgées de 20 à 65 ans a montré que 29% des hommes et 47% des femmes considèrent le plaisir dans l'alimentation comme coupable.

Beaucoup pensent que pour ne pas prendre de kilos, il faut se priver et surtout  ne pas manger certains aliments diaboliques qui "font grossir". Les aliments qui leur plaisent sont obligatoirement mauvais pour la santé et ... pour la ligne. A l'inverse, les aliments bons pour la santé, ou réputés comme tels, ne font pas grossir.

 

Mais je reviens au gourmand qui, lui, mange de tout, enfin de tout ce qui lui plaît. Il mange des pâtes, du pain, du chocolat, de la mayonnaise, du foie gras, des gâteaux... Mais il ne change pas de poids. C'est génétique, me direz-vous. Peut-être. Il a été programmé, comme nous tous, pour peser un certain poids. C'est que le gourmand, le vrai, ne mange que ce qui lui plaît, il le déguste et n'en mange pas plus que ce dont il a envie. C'est là sa sagesse. Le gourmand retire du plaisir de ce qu'il mange et il s'arrête de manger quand il n'a plus faim.

 

Celui qui n'est pas gourmand ou celui qui l'est mais qui n'accepte pas sa gourmandise de peur de grossir va faire plus attention à ce que contiennent les aliments qu'au plaisir qu'ils peuvent lui apporter. Il va s'interdire certaines catégories d'aliments sous prétexte qu'ils font grossir et culpabiliser dès qu'il se permet ce que l'on appelle un "écart", c'est-à-dire une entorse à la règle. Quelle règle? Celle qu'il s'est souvent fixée lui-même en lisant un article dans un journal ou en regardant une émission télévisée ou en discutant avec un(e) ami(e). C'est celui qui mange "équilibré" (enfin, il le pense) : du thé, un yaourt et une biscotte au petit-déjeuner avec une noisette de beurre allégé, une volaille ou du poisson et des légumes verts au déjeuner, une soupe ou une salade de crudités et un yaourt au dîner. C'est aussi celui qui mange des produits "light", ceux qu'on peut manger sans culpabiliser car ils ne font pas grossir.

Un jour, il craque et il mange sans "fin" et sans "faim" les aliments qu'il s'était interdit si longtemps. Et il culpabilise. Il se sent mal et se réfugie dans la nourriture et mange encore des aliments interdits.

Les années passant, ces personnes grossissent et ne savent pas comment perdre du poids. Alors, ils multiplient les régimes. Ils ne font pas attention au goût des aliments, ils ne savent pas s'ils ont faim, s'ils sont rassasiés. Non, l'important est de ne manger que ce qui ne fait pas grossir et de s'interdire la gourmandise qui est, rappelons-le, un des sept péchés capitaux. Ils maigrissent puis ils regrossissent. A chaque régime ils perdent un peu moins de poids et à l'arrêt du régime ils en reprennent un peu plus. C'est le fameux yo-yo.

 

Alors, que faut-il faire? Céder à la gourmandise? Oui, si vous pouvez apprécier ce que vous aimez et prendre du plaisir à le manger. Si vous êtes gourmands, ne culpabilisez pas mais apprenez à déguster avec attention. Vous remarquerez vite que le plaisir gustatif diminue au fur et à mesure de la consommation. En arrêtant de manger au bon moment, vous éviterez l'inconfort après le repas et le risque de stocker sous forme de graisse les calories consommées en excès. Choisissez la qualité, vous trouverez vite le plaisir et vous vous arrêterez de manger quand vous serez rassasiés.

Sachez qu'aucun aliment n'est à proscrire si ce n'est ceux que vous n'aimez pas. Prenez conscience de ce que vous mangez. En ne supprimant aucune catégorie d'aliments, vous n'aurez plus de fringale et vous parviendrez rapidement à votre équilibre. Manger doit être et rester un plaisir.

Nous en reparlerons.

 

Bon week-end !

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 08:38

 

Chocolat

 

Bonjour,

 

Chose promise, chose due. Comme je vous l'ai dit hier, je vais vous donner la recette du kanouga qui est un gâteau à base de chocolat. Mais d'abord quelques lignes sur le chocolat, son histoire et son intérêt nutritionnel.

 

Originaire d'Amazonie, le chocolat était pour les Aztèques la "boisson des dieux". Cortés rapporte en Espagne les premières fèves de cacao en 1519. Les Espagnols sont séduits et le chocolat promet un marché intéressant, comme les épices.

 

En 1609, les juifs portugais, fuyant l'Inquisition, arrivent à Bayonne où ils s'installent, dans le quartier de Saint Esprit. Ils apportent avec eux les secrets de la fabrication du chocolat. Dès 1615, ils mettent en place les premiers ateliers de transformation des fèves de cacao en poudre de chocolat, produit rare et précieux qu'Anne d'Autriche, fille du roi d'Espagne et épouse de Louis XIII fait connaître à la cour de France. En 1660, Marie-Thérèse d'Autriche, elle aussi fille du roi d'Espagne, épouse Louis XIV. On murmure qu'elle a deux passions : le roi et... le chocolat. Ainsi commence l'histoire du chocolat en France.

 

Dans les milieux scientifiques, on reconnaît au chocolat des vertus digestives, des propriétés dynamisantes voire aphrodisiaques. On le prescrit pour guérir le rhume, la flexion de poitrine, la diarrhée et même... le choléra.

 

Les allégations relatives aux effets stimulants, euphorisants, "antistress", aphrodisiaques du chocolat ont résisté au développement des connaissances scientifiques.

Le chocolat contient en effet diverses substances susceptibles d'induire des effets positifs sur le psychisme. La théobromine et la caféine contenues dans le chocolat lui confèrent des propriétés toniques et stimulantes. Deux autres substances, très proches structurellement des amphétamines, la phényléthylamine et la tyramine entraînent une sensation de bien-être. Quant à la sérotonine, autre substance contenue dans le chocolat, elle est employée en pharmacologie comme antidépresseur. Plus récemment, on a découvert que l'anandamide, neurotransmetteur impliqué dans le système endogène des récepteurs cannabinoïdes du cerveau, était aussi présent en faibles quantités dans le cacao. Ce qui expliquerait la chocolatomanie.

 

Ce n'est donc pas pour rien que les Aztèques dénommaient le chocolat "boisson des dieux" et que Linné a donné au cacaoyer le nom de Theobroma cacao (du grec θεός, dieu et βρωμα, aliment).

 

Revenons au kanouga. En 1905, Jacques Damestoy, chocolatier à Bayonne, met au point un caramel tendre et fondant. Inspiré par la vie mondaine de ce début de siècle à Biarritz où afflue toute l'aristocratie internationale, il le baptise du nom de kanouga, altération du nom de la ville russe Kalouga. On trouve actuellement cette délicieuse confiserie dans la maison Pariès, créée en 1894 par Jacques Damestoy mais aussi chez tous les bons chocolatiers de la région.

Le kanouga dont je vous donne la recette ci-dessous est un gâteau que j'ai connu par ma belle-mère qui m'en a donné la recette. Mais je ne vous fais pas plus attendre.

 

 

Pour un kanouga :

 

250 g de chocolat noir

200 g de sucre

250 g de beurre

1 cuillerée à café de farine

4 oeufs

 

Faire ramollir le chocolat au bain-marie (ou 6 minutes au micro-ondes à demi-puissance). Ajouter le sucre. Bien mélanger. Hors du feu, ajouter le beurre fondu (3 minutes au micro-ondes à demi-puissance), puis la farine tamisée et enfin les oeufs battus en omelette.

Mettre dans un moule carré ou rectangulaire recouvert de papier sulfurisé et faire cuire à 200° (thermostat 6-7) pendant 25 minutes.

Servir froid (certains l'aiment même glacé) après l'avoir découpé en gros cubes. Ces cubes peuvent être conservés au congélateur.

 

Ceux qui calculent le nombre de calories qu'apporte ce gâteau n'auront jamais envie d'en goûter. Il faut dire que ceux qui font ce genre de calcul, sauf raisons professionnelles, n'ont pas la même conception de la nutrition que moi.

Mais je vous laisse faire le calcul. Diviser le nombre de calories total par 40 et vous verrez combien de calories apporte un cube de kanouga : 110 Kcal environ. Comme un yaourt aux fruits du commerce. Alors, laissez-vous tenter pour une fois. Mais n'en abusez pas, ce serait un des meilleurs moyens pour boucher vos artères et prendre des kilos.

 

A bientôt

 

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 10:40

 

 

 

Ange en plâtre doré

 

 

Bonjour,

 

Aujourd'hui, je vais vous parler de la dorure. Cette technique, pas si compliquée qu'elle n'en a l'air, permet de restaurer des meubles anciens, des cadres ou d'embellir des objets ordinaires, voire même des murs.Matériel pour dorer

 

Base pour dorure

En général, on utilise des feuilles de laiton, d'aluminium ou de cuivre et plus rarement des feuilles d'or ou d'argent. Les feuilles, souples ou adhésives sont appliquées sur des supports en bois, en plâtre ou même en verre que l'on a pris soin de recouvrir d'un fond. Traditionnellement, on utilise un fond ocre rouge pour les feuilles d'or, de cuivre ou de laiton mais les fonds bruns ou rouges foncés conviennent très bien aussi. Pour les feuilles d'argent ou d'aluminium, les fonds bleus, verts ou gris sont préférables. Pour coller les feuilles, on utilise de la mixtion à dorer, à l'huile ou à l'eau.

On peut ensuite patiner les feuilles, appliquer de la peinture et employer divers effets décoratifs.

La dernière étape consiste à vernir les réalisations car les feuilles à dorer ont tendance à ternir avec le temps.

 

On peut aussi utiliser des poudres métalliques, des cires métallisées ou des peintures métallisées, plus simples d'emploi.

 Fausse écaille

Dorure patinée 

La dorure permet de réaliser de la fausse écaille, des patines vert-de-gris...

Vous pouvez aussi mélanger plusieurs méthodes au gré de votre imagination.

 

 

Vous trouverez des détails de toutes ces techniques dans le livre que je vous ai déjà recommandé : La dorure de Annie Sloan (cf. article "Patinez vos cadres").Annie Sloan la dorure

 

 

Et pour ceux et celles qui n'ont ni cadre, ni objet, ni meuble à dorer, il existe aussi des feuilles d'or alimentaire. Un petit morceau d'or sur un petit carré de kanouga (gâteau au chocolat dont je vous donnerai la recette un autre jour) le transformera en un bijou précieux. A consommer avec modération !

 

Bon bricolage !

 

A bientôt

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 10:06

 

 

Pains marocains

 

 

Bonjour,

 

Hier, à propos des salades marocaines, j'ai mentionné le pain. Et j'ai envie d'y revenir.

 

Le pain, aliment de base de nombreuses sociétés, est un élément essentiel du repas.

il est généralement perçu comme un aliment sain mais de nombreuses idées reçues circulent encore à son sujet. J'entends très souvent : "le pain fait grossir". Non, non et non. Et je vais vous expliquer pourquoi.

 

Le pain est fabriqué à partir de farine, de sel, de levure et d'eau. Il existe une grande variété de pains mais tous ont presque les mêmes atouts nutritionnels qu'il convient de connaître.Pain espagnol

Le pain contient essentiellement des glucides complexes (51 à 58 g pour 100 g), essentiels au bon fonctionnement du cerveau et des muscles qui se diffusent lentement dans l'organisme. Il contient aussi des protéines végétales (7 à 9 g pour 100 g), des fibres (3,5 à 7 g pour 100g), des minéraux et des vitamines 5B,PP et E). La majorité des pains ne contiennent que très peu de lipides (0,8 à 1,2 g pour 100 g). Le pain complet et le pain au son contiennent plus de fibres; le pain blanc (type pain de mie) contient plus de lipides car entrent dans sa composition du beurre et du lait. De ce fait, le pain complet a un index glycémique plus bas que le pain de mie.

 

Les recommandations nutritionnelles préconisent une plus grande consommation de glucides complexes, de fibres alimentaires et une moindre consommation de lipides. Le pain est donc appelé à jouer un rôle de premier plan dans la correction de nos déséquilibres alimentaires actuels. Il permet de rééquilibrer la ration alimentaire au profit des glucides complexes sans ajout de matières grasses. Consommé à chaque repas, il contribue à l'équilibre alimentaire et intervient ainsi dans la prévention des maladies croissantes de nos sociétés que sont l'obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardio-vasculaires.Pain au levain

Manger du pain à tous les repas permet d'être rassasié et évite les grignotages de produits gras et sucrés dans la journée.

 

Les Français consomment 6 fois moins de pain qu'il y a un siècle mais leur ration en lipides, et surtout en acides gras saturés a presque doublé dans le même temps.

Pour illustrer ce propos, je vais vous parler de l'étude de l'UFC Que Choisir, parue le 7 décembre dernier, sur le petit-déjeuner et le goûter de nos enfants. Leur petit-déjeuner serait composé de 55% de produits sucrés ou gras (47% en 2006) et leur goûter de 64% de produits sucrés ou gras (51% en 2006).

Ça vous étonne? Pas moi. Il est temps d'inverser la tendance et de remettre le pain à l'honneur sur nos tables et en particulier au petit-déjeuner où il est devenu largement minoritaire dans les habitudes de consommation des enfants.

Inventez de nouvelles recettes, variez les pains. Et mangez-en à tous les repas sans crainte de grossir.

 

Il n'y a rien de plus triste qu'un jour sans pain.

 

 

A bientôt

 

 

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 09:37

Bonjour,

 

Hier j'ai commencé à vous parler des salades marocaines mais je veux continuer aujourd'hui, tant est vaste ce sujet qui pourrait être celui d'un gros recueil de cuisine.

 

Il est d'usage au Maroc de servir plusieurs salades différentes. Tous les légumes peuvent être utilisés : les racines, bulbes et tubercules comme les carottes, les navets, les oignons, les radis, ou les betteraves, les légumes-feuilles et les tiges tels que les salades, les choux, les épinards, le fenouil, le pourpier ou la mauve, les légumes-fruits comme les tomates, les aubergines, les poivrons verts ou rouges, les courgettes, le potiron, les concombres, les haricots verts et aussi les fleurs comme les choux-fleurs et les artichauts... Et j'en oublie certainement. Il y a tellement de légumes au Maroc...Marché à Tanger

Certaines salades sont aussi préparées avec des pommes de terre ou des patates douces (tubercules) ou des légumes secs (lentilles et pois chiches surtout).  On peut aussi utiliser des fruits comme les oranges (cf. article "Orange comme le fruit de l'oranger"), les figues ou encore des olives vertes, noires ou violettes, des fruits secs comme les raisins, les amandes, les dattes, les graines de sésame...

 

La plupart des salades sont cuites mais certaines sont préparées sans cuisson. La plupart sont faites avec des légumes pelés. Toutes sont parfumées par l'ajout d'épices et d'aromates telles que le cumin, le piment doux, la cannelle, le safran, le curcuma, le ras-el-hanout ou le poivre, le carvi ou l'anis, d'herbes (principalement le persil, la coriandre et la menthe), de jus de citron et de citrons confits, d'eau de fleur d'oranger, d'ail, d'huile d'olive ou d'argan. Chacun a ses recettes qui évoluent selon les saisons et l'inspiration de leur créateur.

 

A ces salades de fruits et légumes sont parfois associées des salades d'abats mais je n'en parlerai pas ici.

Pour rêver de vos dernières vacances au Maroc ou faire rêver vos amis, vous pouvez préparer un assortimentPorte entrée médina Fès de salades que vous servirez en entrée ou faire comme au Maroc où les salades sont servies en même temps que les viandes, en petites portions disposées autour du plat central. Et vous n'oublierez pas le pain, indispensable pour manger ce type de plat.

Pains marocains

Je vous ai donné hier deux recettes. J'en ajoute deux autres aujourd'hui. A vous d'en chercher d'autres, dans les livres, sur internet ou encore d'en imaginer de nouvelles.

 

 

 

 

 

 

 

Salade de carottes cuites

 

Pour un petit bol :

 

250 g de carottes

2 gousses d'ail

1/2 citron

1/2 cuillerée à café de cumin en poudre

1 cuillerée à soupe de persil plat ciselé

1/2 cuillerée à soupe d'huile d'olive

Sel, poivre

 

Laver et peler les carottes. Les couper en petits bâtonnets. Les faire cuire dans de l'eau bouillante salée. Quand elles sont cuites, les égoutter puis les faire revenir quelques instants dans une poêle avec l'huile, l'ail pilé, le persil et le cumin. Saler et poivrer. Servir frais après avoir arrosé de jus de citron.

 

 

Salade de courgettes

 

Pour un petit bol :

 

250 g de petites courgettes

1 gousse d'ail

1/2 citron

1 cuillerée à café de piment doux en poudre

1/2 cuillerée à café de cumin en poudre

1/2 cuillerée à soupe d'huile d'olive

Sel

Eau

 

Gratter la peau des courgettes. Les couper en cubes de 2 cm de côté. Les laver et les mettre à cuire dans une casserole avec un petit verre d'eau, une pincée de sel, l'ail écrasé, le piment doux et l'huile. Laisser bouillir puis baisser le feu. Lorsque les courgettes sont cuites, ajouter le jus de citron et le cumin et laisser réduire jusqu'à évaporation complète de toute eau. Laisser refroidir et servir frais.

 

 

Bon appétit!

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 10:56

 

 

 

salades marocaines

 

Bonjour,

 

On n'arrête pas de vous répéter qu'il faut manger des légumes qui sont une des sources essentielles de fibres, de vitamines et de minéraux. Mais, depuis votre enfance, vous n'aimez pas les légumes. Les légumes cuits à la vapeur, ça n'a aucun goût. Vous préférez de bonnes frites. Les crudités vous donnent des ballonnements. Alors, il n'y a rien à faire.

Et pourtant...

 

Vous arrivez d'un voyage au Maroc où vous étiez hébergé dans un riad. Tous les soirs, un dîner vous était servi, à la lumière des bougies, dans un jardin plein de fleurs odorantes. En entrée, des salades marocaines, toutes aussi bonnes les unes que les autres. Comme plat, un tajine différent tous les jours. En dessert... mais vous n'aviez plus faim...

 

- Mais vous m'avez dit que vous n'aimiez pas les légumes. Quelles salades avez-vous mangé au Maroc? Je connais bien la cuisine marocaine et la majorité de leurs salades est à base de légumes. Et il y a des légumes dans tous les tajines

- Mais ce n'est pas pareil. J'aime bien les légumes comme ça.

 

Vous pensez ne pas aimer les légumes mais en réalité vous vous faites une fausse idée des légumes. Pour vous, le mot "légumes" est synonyme de "légumes cuits à l'eau", sans goût. Or, il suffit souvent de saler légèrement un légume cuit à la vapeur et de l'arroser d'un filet d'huile d'olive pour obtenir quelque chose de particulièrement délicieux. Si vous ajoutez des herbes et des épices, vous serez étonné du résultat. C'est tout le secret des salades marocaines. Non, un autre petit secret : les salades marocaines sont toujours très bien présentées, dans de jolies petites assiettes (ici, j'ai présenté dans des bols, nous étions nombreux), en essayant d'assortir les couleurs.

 

Vous voulez une recette? Je vous en donne deux.

 

 

Zaalouk d'aubergines

 

Pour un grand bol :

 

3 aubergines

2 tomates

1 gousse d'ail

1/2 citron

1/2 cuillerée à café de piment rouge doux

1 cuillerée à soupe d'huile d'olive

Sel, poivre

 

Piquer la peau des aubergines avec une fourchette. Faire griller les aubergines sous le gril du four en les retournant de temps en temps. Lorsque leur peau est noire de tous les côtés, les sortir et les laisser refroidir. Puis les ouvrir et mettre la chair dans une poêle à revêtement anti-adhésif avec l'ail pilé, les tomates pelées et épépinées, le sel, le poivre, le piment doux et le jus de citron. Faire revenir pendant environ 1/2 heure à feu doux, en remuant de temps en temps. Laisser refroidir et servir frais.

 

 

Salade de tomates et poivrons cuits

 

Pour un grand bol :

 

4 tomates

2 poivrons verts

1 gousse d'ail

1 cuillerée à café de piment doux

1/2 petit citron confit (facultatif)

1 cuillerée à soupe de persil ciselé

1 cuillerée à soupe d'huile d'olive

Sel, poivre

 

Laver, peler et épépiner les tomates. Les couper en petits dés et les faire revenir dans l'huile en ajoutant le sel, le piment doux et l'ail pilé. Faire cuire à feu doux jusqu'à l'évaporation de l'eau des tomates.

Pendant la cuisson des tomates, laver et faire griller les poivrons sous le gril du four en les retournant de temps en temps. Les faire refroidir, puis les peler, les épépiner et les couper en lanières avant de les ajouter au confit de tomates avec le persil et le citron confit coupé en petits dés. Faire cuire encore 1/4 d'heure environ. Poivrer. Laisser refroidir et servir frais.

 

 

 

P.S. Je viens de créer une nouvelle catégorie, "cuisine et nutrition", car, pour moi, les deux sont liés et j'ai du mal à vous donner des recettes sans parler un peu de nutrition. Normal, non?

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 12:05

Mangoustans

 

 

Bonjour,

 

Hier, chez ma marchande de fruits et légumes, j'ai trouvé des fruits que je ne connaissais pas. J'en ai acheté et aussitôt à la maison, direction internet et j'ai trouvé ce que c'était : des mangoustans.

Ce sont des fruits arrondis, de couleur aubergine, de la taille d'une grosse prune.Intérieur du mangoustan

 

Leur peau épaisse, très dure est appelée péricarpe. A l'intérieur, la chair blanc translucide, qui ressemble un peu à celle des litchies, est divisée en plusieurs segments. Cette chair sucrée est agréablement parfumée.

 

Mangoustan intérieur

Ayant appris qu'on pouvait faire pousser assez facilement un mangoustanier en plantant tout de suite les noyaux (quand on en trouve, il n'y en a pas dans tous les fruits), je me suis empressée de le faire. J'ai malheureusement lu ensuite que cet arbre de forme pyramidale, à feuilles persistantes, dont les fleurs me paraissent assez belles, avait une croissance très lente et qu'il fallait attendre au moins 7 ans pour obtenir des fruits. Patience!

 

Le mangoustanier est originaire des Îles de la Sonde et des Moluques. On le cultive maintenant dans les zones tropicales humides, en Asie surtout mais aussi en Afrique. C'est comme ça que j'en ai trouvé.

  

Les vertus thérapeutiques du mangoustan sont innombrables. C'est pour cela que les habitants du Sud-Est asiatique l'ont appelé "fruit des dieux" et "reine des fruits". Ils connaissent très bien ces fruits qu'ils utilisent depuis des siècles à des fins médicinales.  Il paraît que la Reine Victoria en raffolait au point de nommer chevalier tous ceux qui lui en apportaient.

 

On dit que les mangoustans sont un des fruits les plus riches en anti-oxydants. Le péricarde du fruit contient une quarantaine de "xanthones" ayant des propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires, antibactériennes, antivirales, antiparasitaires, antifongiques,  antitumorales... et je n'ai pas tout lu. Mais c'est dans le péricarde du fruits que ces xanthones sont concentrés. Je n'ai donc pas pu en bénéficier. Pour cela il faut boire le jus de mangoustan fait à partir du fruit complet. Ce jus fait fureur aux États-Unis et au Canada et on commence à en trouver en Europe.

 

En attendant d'en goûter, je vais scruter la terre tous les jours pour voir si mon mangoustanier pousse! Et je vais faire sécher le péricarde des fruits que j'ai consommés. Il paraît que l'on peut en faire une teinture rouge. Je peux essayer. Je vous dirai ce que ça donne.

 

Un petit conseil si vous trouvez ces fruits : n'attendez pas pour les manger. Leur peau durcit très vite. J'en ai fait l'expérience en moins de 24 heures.

 

A bientôt

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 13:17

 

Salade de vermicelles aux crevettes

 

Bonjour,

 

Aujourd'hui une petite recette pour voyager... sans quitter votre intérieur : celle de la salade aux vermicelles et aux crevettes.

 

Pour 6 personnes :

 

200 g de vermicelles de riz

400 g de crevettes

2 ciboules

1 petit poivron vert

2 carottes

Quelques feuilles de salade verte

5 g de champignons noirs

1 bouquet de coriandre fraîche

1 cuillerée à soupe de nuoc mam

1 cuillerée à soupe de sauce aux piments doux

1 cuillerée à soupe de jus de citron vert

1 cuillerée à soupe de sauce de soja

1 cuillerée à café de sucre brun

 

Faire cuire les crevettes à l'eau bouillante. Les décortiquer. Réserver.

Faire tremper les champignons noirs dans de l'eau bouillante pendant une vingtaine de minutes. Ricer et réserver.

Faire tremper les vermicelles dans de l'eau bouillante pendant 5 minutes. Égoutter et réserver.

Éplucher les carottes et les râper. Épépinez le poivron et le couper en fines lanières ainsi que les feuilles de salade.

Laver et ciseler les ciboules et la coriandre.

Couper les champignons noirs en fines lanières.

Préparer la sauce en mélangeant sauce aux piments, nuoc mam, sauce de soja, sucre et jus de citron vert.

Mettre tous les ingrédients dans un saladier et arroser avec la sauce. Servir frais dans un joli saladier (ici, j'ai utilisé un saladier de chez "Alchimies" à Rabat - une adresse à ajouter à mon article d'hier -, je n'ai pas de vaisselle chinoise ici).

 

Bon appétit!

 

 

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  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
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