750 grammes
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8 novembre 2015 7 08 /11 /novembre /2015 11:31
Couleurs d'automne au Pays basque

 

 

Bonjour,

 

Tous les ans, à la même époque de l'année, je suis émerveillée par la nature.

Au Pays basque, l'automne est beau en général. Les températures sont en général très douces (la météo prévoit aujourd'hui pour Biarritz des températures supérieures à 27°!), grâce au vent du sud. La lumière est belle et les paysages se parent de couleurs. Je vous laisse en juger.

 

 

 

 

Urrugne - Le fronton et l'église

Urrugne - Le fronton et l'église

Maisons à Urrugne

Maisons à Urrugne

Liquidambar en automne

Liquidambar en automne

 

 

Le vert est toujours présent.

 

 

En Navarre

En Navarre

Près d'Ossès (Pyrénées-Atlantiques)

Près d'Ossès (Pyrénées-Atlantiques)

 

 

Mais les couleurs d'automne dominent.

 

 

Dans la Rioja
Dans la Rioja
Dans la Rioja

Dans la Rioja

Dans les vignes de la Rioja

Dans les vignes de la Rioja

 

 

Quant au ciel, il est d'un bleu...

 

 

Ermitage de Nuestra Señora de Arnotegui (Navarre)

Ermitage de Nuestra Señora de Arnotegui (Navarre)

Fruits de plaqueminier

Fruits de plaqueminier

Eunate

Eunate

Maison à Urdax (Navarre)

Maison à Urdax (Navarre)

 

 

Et la mer, bleue aussi...

 

 

A Guéthary (Pyrénées-Atlantiques)

A Guéthary (Pyrénées-Atlantiques)

 

 

J'espère que vous avez apprécié ce petit tour au Pays basque.

 

A bientôt!

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 15:47
Dips colorés pour un apéritif d'été

 

 

Bonjour,

 

L'été n'est pas encore arrivé mais on pourrait le croire avec les températures élevées que l'on observe en France en ce moment.

Et quand le soleil est là, on a envie de couleurs pour ne plus penser à la grisaille de l'hiver.

Je vous propose aujourd'hui trois dips très colorés (je n'ai pas triché en prenant la photo et il n'y a pas de colorant artificiel !) dont je vous ai déjà parlé mais vous les avez peut-être oubliés : un dip à la betterave d'un rose fuchsia éclatant, un dip aux poivrons rouges orange vif et un dip au potiron jaune orangé. Si vous les servez à l'apéritif, le soleil sera à votre table même s'il se cache derrière des nuages...

 

 

 

 

Dip à la betterave 

 

 

Pour un grand bol :

 

250 g de betterave

1 petite boîte de pois chiches

2 gousses d'ail

1 cuillerée à café de cumin en poudre

2 cuillerées à soupe de tahineh (purée de sésame que l'on trouve dans les épiceries orientales)

1 cuillerée à soupe de jus de citron

1 cuillerée à soupe d'huile d'olive

1 yaourt

Sel, poivre

 

Rincer les pois chiches et les mixer avec la betterave pelée et coupée en morceaux, le tahineh, les gousses d'ail, le yaourt, le cumin, le jus de citron, l'huile d'olive, une pincée de sel et quelques tours de moulin de poivre. Verser dans un bol. Conserver au réfrigérateur.

 

 

 

 

Dip de potiron

 

 

Pour un bol :

 

500 g de potiron

2 gousses d'ail

2 cuillerées à soupe de sauce de sésame ou tahina

2 cuillerées à soupe de jus de citron

1/2 cuillerée à café de cumin en poudre

Sel

 

 

Peler le potiron. Retirer les pépins et tous les filaments. Couper le potiron en gros cubes. Le mettre dans une casserole avec un petit peu d'eau, saler, couvrir et faire cuire à petit feu pendant environ une demi-heure.

Bien faire égoutter le potiron dans une passoire fine ou un chinois.

 

Écraser le potiron à la fourchette puis ajouter le tahina, le cumin, les gousses d'ail écrasées et le jus de citron. Saler puis réduire en purée (avec un mixeur plongeant par exemple). Conserver au réfrigérateur.

 

 

 

 

Dip aux poivrons rouges

 

 

Pour un bol :

 

1 kg de poivrons rouges

1 petit suisse

Quelques feuilles de basilic

Sel, piment d'Espelette

 

 

Faire griller les poivrons lavés sous le gril du four en les retournant de temps en temps jusqu'à ce que leur peau se détache. Les enfermer au sortir du four dans un sachet en plastique et attendre qu'ils refroidissent.

Peler et épépiner les poivrons rouges et les mixer avec les feuilles de basilic ciselées et le petit suisse. Saler et saupoudrer d'une pincée de piment d'Espelette.

Réserver au réfrigérateur.

 

 

Servir ces dips avec des tranches de pain, du pain pita ou des gressins.

 

 

Bon apéritif !

 

 

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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 07:24
Les "américaines" de Cuba

 

 

Bonjour,

 

Je vous ai dit l'autre jour que je vous reparlerai des anciennes voitures américaines que l'on voit à Cuba.

 

On trouve surtout des voitures construites entre 1949 et 1959 mais j'ai vu aussi des modèles plus anciens. 

 

 

 

 

Ford

Ford

Chevrolet Suburban 1937

Chevrolet Suburban 1937

 

 

On voit des Buick...

 

 

Buick

Buick

 

 

Des Cadillac...

 

 

Cadillac

Cadillac

 

 

Des Chrysler...

 

 

Chrysler

Chrysler

 

 

Des Dodge...

 

 

Dodge décapotable

Dodge décapotable

Dodge Kingsway 1957

Dodge Kingsway 1957

 

 

A La Havane comme dans le reste de l'île...

 

 

Dodge Meadowbrook à Vinales
Dodge Meadowbrook à Vinales

Dodge Meadowbrook à Vinales

 

 

Mais aussi des Ford...

 

 

Ford Fairlane
Ford Fairlane

Ford Fairlane

 

 

Des Mercury...

 

 

Mercury Eight convertible 1948

Mercury Eight convertible 1948

 

 

Ou encore des Oldsmobile...

 

 

Oldsmobile

Oldsmobile

 

 

Des Pontiac...

 

 

Pontiac Star Chief

Pontiac Star Chief

 

 

Des Studebaker...

 

 

Studebaker

Studebaker

 

 

Et bien sûr des Chevrolet... de toutes les couleurs...

 

 

Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet
Chevrolet

Chevrolet

 

 

Quand je vous disais qu'il y en avait de toutes les couleurs... Et pour tous les goûts. Des berlines, des coupés, des cabriolets... Et des breaks.

Il vous en faut une plus grande? J'ai ce qu'il vous faut. Une petite Cadillac, ça vous va?

 

 

Les "américaines" de Cuba
Les "américaines" de Cuba

 

 

Bien sûr, je ne vous ai montré que les plus belles des voitures que j'ai vues. Toutes celles qui roulent ne sont pas dans le même état. 

 

 

 

Les "américaines" de Cuba
Les "américaines" de Cuba

 

 

D'autres sont sous bâche...

 

 

Les "américaines" de Cuba

 

 

Et certaines tombent en panne...

 

 

 

 

Les "américaines" de Cuba

 

 

Il n'est pas toujours facile de reconnaître les modèles, surtout pour moi qui n'y connais rien, car les emblèmes de marque ont souvent disparu et que les carrosseries ont parfois été rectifiées. 

 

Je savais seulement que les voitures les plus anciennes étaient les plus rondes et que les plus récentes étaient plus anguleuses, avec des ailes. Les emblèmes, quand ils sont présents, permettent de reconnaître les marques.

 

 

Les "américaines" de Cuba
Les "américaines" de Cuba
Les "américaines" de Cuba
Les "américaines" de Cuba
Les "américaines" de Cuba
Les "américaines" de Cuba

 

 

J'ai joué au détective et me suis bien amusée. Et j'ai eu le plaisir de reconnaître certaines des voitures que j'avais photographiées à Cuba.

J'espère que cet article vous amusera et que les Cubains sauvegarderont encore longtemps ce patrimoine.

 

A bientôt!

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 08:13
Couleurs de Cuba

 

Bonjour,

 

Quand je suis arrivée à Cuba, ce qui m'a le plus surprise c'est l'explosion des couleurs. Tout est couleur à Cuba. Les voitures d'abord mais aussi les immeubles, les vêtements que portent les Cubains mais aussi la terre, le ciel, la végétation, tout est coloré. A cela s'ajoute la lumière qui nous manque tant dans l'hémisphère nord en hiver et qui, à Cuba, est très vive, même quand le soleil se cache derrière les nuages.

 

 

 

Immeubles de Centro Habana

Immeubles de Centro Habana

Immeubles du Vedado (La Havane)

Immeubles du Vedado (La Havane)

 

 

Même les immeubles les plus décrépis, même les voitures les plus anciennes sont aux couleurs de l'arc en ciel.

Je vous laisse vous en rendre compte.

 

 

Voiture sur le Malecon

Voiture sur le Malecon

 

 

Près de Pinar del Rio

Près de Pinar del Rio

 

 

Maison dans la Valle de los Ingenios

Maison dans la Valle de los Ingenios

Bombax mexicanum

Bombax mexicanum

Rue principale de Vinales

Rue principale de Vinales

Voiture à La Havane

Voiture à La Havane

Iglesia Parroquial Mayor -  Sancti Spiritus

Iglesia Parroquial Mayor - Sancti Spiritus

Voiture et bus Transtur sur le Malecon (La Havane)

Voiture et bus Transtur sur le Malecon (La Havane)

Rue principale de Pinar del Rio

Rue principale de Pinar del Rio

Voiture dans Centro Habana

Voiture dans Centro Habana

Spathodea campanulata (Tulipier du Gabon)

Spathodea campanulata (Tulipier du Gabon)

Maison à Trinidad

Maison à Trinidad

 

 

 

Dans Centro Habana

Dans Centro Habana

Bougainvillées

Bougainvillées

Coq de combat à Vinales

Coq de combat à Vinales

 

 

 

Petites filles à Trinidad

Petites filles à Trinidad

 

 

J'espère que ces couleurs vous ont plu et vous ont fait, un moment, oublier la grisaille de ce début de printemps.

 

A bientôt!

 

 

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 22:26
Devinette du samedi 31 janvier 2015 - Suite - Le pic vert

 

 

Bonjour,

 

Malgré la mauvaise qualité de ma photo (elle était agrandie) , vous avez presque tous deviné qu'il s'agissait d'un oiseau. Bravo!

 

La photo de la devinette représentait la tête d'un pic vert avec le bec en l'air. Ce bec a l'air d'être fait de lames de métal rivetées, comme le dit Nicole. Ou d'être en carton!

Ce n'est pas un pic à tête rouge comme le dit François, je l'ai photographié dans mon jardin au Pays basque. Ni un chardonneret, comme le suggère Agnès. Ni un oiseau exotique, comme le pense Zabeth. Non, ce n'est qu'un pic vert, oiseau assez commun en Europe.

 

Le pic vert ou pivert est un oiseau de la famille des Picidae. On distingue actuellement deux espèces de pic vert qui étaient anciennement regroupés sous le nom de Picus viridis :

- le Picus viridis, présent dans toute l'Europe et jusqu'au Turkménistan et

- le Picus sharpei que l'on trouve dans la péninsule ibérique et, en France, sur une étroite bande allant des Pyrénées-Atlantiques au Languedoc-Roussillon.

 

Le pic vert de la photo doit être un Picus sharpei car je l'ai photographié dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais je laisse les spécialistes trancher la question.

 

Cet oiseau a un plumage jaune et vert. Les plumes de la tête forment une sorte de chapeau d'un rouge éclatant (non, Zabeth, ce sont de vraies plumes!).

 

 

 

 

Devinette du samedi 31 janvier 2015 - Suite - Le pic vert

 

 

Chez le mâle, de chaque côté du bec, une tâche rouge encadrée de noir dessine une moustache.

 

 

 

Devinette du samedi 31 janvier 2015 - Suite - Le pic vert

La femelle a un masque totalement noir englobant le pourtour du bec et les yeux, sans tâche rouge. Les jeunes ont un plumage plus clair et tacheté.

Je peux donc en déduire que l'oiseau que j'ai photographié est un adulte mâle.

Les doigts du pic vert sont pourvus d'ongles solides et recourbés. Ils lui permettent de grimper aux arbres tout en prenant appui sur les plumes de la queue.

Devinette du samedi 31 janvier 2015 - Suite - Le pic vert

 

 

Ce pic, habillé de vert et coiffé de rouge, est le plus grand des pics. Il mesure 30 à 36 cm de long et pèse entre 150 et 210 g. Son plumage jaune et vert lui sert de camouflage dans le feuillage.

Il vit dans les villes mais surtout à la campagne, dans des endroits où l'on trouve de grands arbres et des prairies dégagées, de préférence en bordure d'un bois.

Il passe une grande partie de son temps au sol, cherchant des fourmis, sa nourriture préférée, en creusant des trous avec son long bec pour sortir les insectes avec sa grande langue.

 

 

Devinette du samedi 31 janvier 2015 - Suite - Le pic vert

 

 

Son bec lui sert aussi pour creuser les bois vermoulus des arbres afin d'en extraire des larves. Mais, à l'opposé des autres pics, il tambourine rarement.

 

Beaucoup de légendes courent au sujet de ce pic que l'on appelle souvent "oiseau de pluie". 

 

 

Quand on entend le cri du pivert, la pluie n'est pas loin.

proverbe breton

 

 

On l'appelle aussi "l'avocat" ou "le procureur des meuniers" car il sait plaider leur cause et apporter de l'eau à leur moulin.

 

Son nom et l'interprétation de son chant ("pleu, pleu", "pluie, pluie") indiquent qu'il implore la pluie qui, suivant la légende, peut seule le désaltérer.

 

Toutes les légendes, qu'elles soient vendéennes, bretonnes ou basques, expliquent pourquoi. 

En Vendée, on dit que cet oiseau, trop bien habillé et ayant peur de se salir, aurait refusé d'aider le géant Recalour à creuser des canaux pour assécher le Marais poitevin. Pour le punir, il lui interdit de boire l'eau du marais et, depuis, il est obligé d'attendre la pluie.

 

D'autres légendes disent que Dieu aurait demandé aux oiseaux de creuser la mer, les fleuves et les fontaines. Tous se mirent à l'ouvrage sauf le pivert. Dieu le condamna alors à ne boire que l'eau de pluie, happée en l'air comme il pourrait.

 

Le pic vert apparaît souvent dans les récits au Pays basque. On dit qu'il annonce la pluie ou ... la sécheresse.

Je vous en donne un exemple avec cette version recueillie par Azkue (Euskalerriaren yakintza. Literatura popular del País Vasco, 4 vol., Espasa-Calpe, Madrid, 1935-1947) en Guipuzcoa.

 

 

 

Dieu dit un jour aux oiseaux dont il avait réuni les espèces : "Entre vous tous, faites une fontaine". Le pivert dit qu'il n'avait pas quant à lui besoin de fontaine, puisqu'il boirait de l'eau venue d'en haut. Depuis lors, quand il fait de la sécheresse, le pic vert est en train de réclamer de l'eau en faisant kur kur kur.

 

 

Je n'ai pas entendu le pic vert dire kur kur kur, donc je pense qu'il n'a plus soif et que la pluie va s'arrêter. Enfin, je l'espère...

 

 

A bientôt!

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 09:41

Bleus

 

 

 

Bonjour,

 

Je ne peux aujourd'hui que vous dire de profiter du bleu...

 

 

Bon dimanche!

 


 

 

Plumbago

 

 

Bleu d'Arcangues

 

 

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 10:39

 

Volets-a-Lectoure.jpg

      Maisons à Lectoure

 

 

 

 

Bonjour,

 

Je suis passée l'autre jour à Lectoure, dans le Gers, et suis allée visiter l'atelier qui a remis au goût du jour le pastel des teinturiers. Comme vous le savez, je suis passionnée par les couleurs et ne pouvais pas manquer cette occasion d'en savoir un peu plus sur cette plante qui produit un bleu qui ressemble à celui du ciel.

 

 

 

Enseigne-Les-Bleus-de-Lectoure.jpg

 

 

Isatis-tinctoria-devant-entree-des-Bleus-de-pastel-de-Lect.jpg

 

 

 Atelier-des-Bleus-de-Lectoure.jpg

Atelier et boutique "Bleu de Lectoure" à Lectoure

 

 

 

Le pastel des teinturiers, Isatis tinctoria, est une plante bisannuelle de la famille des Brassicaceae comme les choux, les radis, la roquette ou le colza.  Elle pousse de façon spontanée dans la plupart des régions tempérées du globe. C'est une plante érigée qui porte une rosette de feuilles basales. Sur la tige s'étagent des feuilles plus petites. Isatis tinctoria fleurit en avril, mai. Les fleurs, groupées en grappes sont de couleur jaune.   

 

 

 

Planche-Isatis-tinctoria.jpg 

      Isatis tinctoria

 

 

Fleurs-d-Isatis-tinctoria.jpg

Isatis tinctoria

 

 

Feuilles-d-Isatis-tinctoria.jpg 

      Rosette de feuilles basales d'Isatis tinctoria

 

 

 

 

 

Utilisation du pastel comme plante tinctoriale    

 

Le pastel des teinturiers ou Isatis tinctoria ou guède (ou gesde ou waide) était utilisé surtout comme plante tinctoriale en France. Seules les feuilles de la plante étaient utilisées.

 

La matière colorante n'existe pas en tant que telle dans les feuilles qui contiennent un précurseur, l'isatan B qui a la propriété de produire de l'indoxyle. L'association de deux molécules d'indoxyle entrant en contact avec l'oxygène de l'air produit le pigment bleu.

Les feuilles récoltées à maturité (quand elles commencent à se border de brun et de violet) étaient lavées puis mises à sécher dans un endroit aéré pour éviter qu'elles ne pourrissent. Elles étaient ensuite broyées dans des moulins pasteliers.

 

 

 

Moulin-a-pastel.jpg

Moulin pastelier

 

 

La pâte obtenue était mise en "coques" ou "cocagnes" d'environ 15 cm de diamètre (qui ressemblaient aux coques d'indigo mais avec un diamètre supérieur) qu'on laissait ensuite sécher plusieurs mois dans des séchoirs ou en plein air, dans des paniers en osier en haut de mâts dont on enduisait la base de graisse pour mettre les cocagnes hors de portée des voleurs (d'où l'expression "mâts de cocagne"). Séchées, les cocagnes pouvaient alors être stockées et conditionnées pour l'exportation.

 

 

Coques-d-indigo.jpg

Coques d'indigo

 

 

Plus tard, on les écrasait et on les mouillait avec de l'eau sale et de l'urine humaine pour déclencher une nouvelle fermentation. La pâte granuleuse obtenue s'appelait l'agranat et servait de base aux teintures.

C'est l'oxydation à l'air du jus verdâtre extrait de la pâte fermentée qui permettait d'obtenir le bleu pastel, de grande tenue à l'eau et au soleil.

Toutes ces manipulations demandaient de nombreux mois de travail et employaient une importante main d'œuvre.

Aujourd'hui, la préparation de la teinture a été simplifiée mais elle n'en reste pas moins délicate.

Le pastel est utilisé aujourd'hui pour teindre les étoffes.

 

 

 

Tissus-teints-au-bleu-de-Lectoure.jpg

Tissus teints au bleu de Lectoure

 

 

Le pastel est employé aussi en décoration. Autrefois, les paysans récupéraient le fond des cuves de fermentation pour peindre les voûtes des églises, les portes, les charrettes (d'où le nom de "bleu de charrette" encore utilisé aujourd'hui). Cette peinture était fongicide et avait le pouvoir de repousser les insectes. A l'heure actuelle, de nombreuses peintures et lasures sont fabriquées avec le pastel et l'on peut voir, surtout dans la région de Lectoure, de nombreuses maisons dont les menuiseries sont peintes en bleu. Ces peintures, très résistantes, peuvent aussi être utilisées sur d'autres supports que le bois.

 

 

 

 

Maisons-a-Mas-d-Auvignon.jpg

      Maisons à Mas d'Auvignon (Gers)

 

 

Rue-a-Terraube.jpg 

Rue à Terraube (Gers)

 

 

Volet-peint-au-pastel.jpg

Volet peint au pastel

 

 

Librairie-a-Lectoure.jpg

Restaurant-librairie à Lectoure

 

 

Bleu-de-Lectoure-sur-mur.jpg

Mur et charrette peints au bleu de Lectoure

 

 


Le pastel est aussi utilisé pour les Beaux Arts : aquarelles, peintures à l'huile, encres, bâtons de pastel.

 

 

 

 

Histoire du pastel


Le pastel ou Isatis tinctoria est connu pour ses propriétés tinctoriales depuis le néolithique. La maîtrise de la teinture au pastel est attestée dans plusieurs sites. Des analyses chimiques réalisées à partir de fragments textiles et de fibres témoignent de l'usage d'Isatis tinctoria au moins à partir du VIe siècle avant J.C., notamment au Danemark, en Autriche, en Allemagne, en France et en Italie (Zech-Matterne V. La guède (isatis tinctoria L.), une plante cultivée durant l'âge de fer, en Gaule? 2010).

Les Égyptiens l'employaient comme plante tinctoriale et teignaient au pastel les bandelettes dont ils emmaillotaient leurs momies. Les Grecs et les Romains l'utilisaient pour ses propriétés médicinales, comme anti-inflammatoire et cicatrisant. Les Romains dédaignaient les étoffes teintes au pastel dévolues aux vêtements de travail des artisans et des paysans. De plus, ils associaient la couleur bleue aux ennemis, les Barbares celtes et germains, qui usaient des propriétés tinctoriales de la plante pour se colorer la peau lors de certaines cérémonies religieuses. "On donne dans la Gaule le nom de glastum à une plante semblable au plantain : les femmes et les filles des Bretons s'en teignent le corps, et noires comme des Éthiopiennes, paraissent, nues, dans certaines cérémonies religieuses." (Pline l'Ancien, Naturalis historia, XXII, 2). Aux dires de César (Guerre des Gaules), les Barbares se teignaient la peau du visage et du corps avec du pastel avant de livrer bataille, ce qui leur donnait une allure fantomatique qui terrifiait les légions romaines (qui avaient "une peur bleue").

Isatis tinctoria était aussi employée dans l'Antiquité pour la peinture murale (Vitruve, De Architectura, VII, 14-2).

Durant le haut Moyen-Âge, le bleu reste une teinte marginale mais, au début du XIIe siècle, une évolution s'amorce, portée par l'adoration croissante de la Vierge. Le dieu des Chrétiens devient un dieu de lumière. Et la lumière est bleue. La Vierge habite le ciel et on la revêt donc d'un manteau bleu.

 

 

 

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Statue de la vierge - Cathédrale de Lectoure

 

 

 

Puisque la Vierge s'habille de bleu, le roi de France le fait aussi. Philippe-Auguste puis Saint-Louis sont les premiers à adopter cette couleur. Les seigneurs s'empressent de les imiter et le désir de bleu gagne peu à peu toute la société (Michel Pastoureau - Bleu. Histoire d'une couleur, Paris, Le Seuil, 2000). L'essor du bleu s'accompagne de celui des teintures végétales qui permettent de l'obtenir et notamment de celui du pastel appelé aussi guesde ou guède ou waide. Les techniques tinctoriales progressent de manière décisive, permettant enfin de teindre dans des bleus francs et solides. 

Les conséquences économiques sont énormes. La demande de guède devient industrielle. Au XIIIe siècle, le pastel est cultivé à grande échelle en Allemagne (en Thuringe), en Italie (en Toscane) et en France (en Normandie et en Picardie). Amiens est devenue très prospère à cette époque grâce au commerce de la guède (appelée aussi "bleu d'Amiens") utilisée pour la teinture des draps. Ce sont les dons des négociants enrichis par la plante qui ont permis la reconstruction de sa cathédrale incendiée en 1218 à partir de 1220.

Au XIVe siècle, la culture se répand en Languedoc et est à l'origine de la prospérité de l'Albigeois, du Lauragais et de Toulouse aux XVe et XVIe siècles. La région, que l'on appelle le "Pays de cocagne", devient le plus grand grenier à pastel de tout le continent. L'"or bleu" fait la fortune des négociants toulousains comme Pierre d'Assézat ou Pierre de Bernuy, qui se font construire de superbes hôtels particuliers dans la ville rose.

 

 

 

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L'hôtel d'Assézat à Toulouse

 

 

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Porte de l'hôtel de Bernuy (Lycée Pierre de Fermat) à Toulouse

 

 

 

Mais cette fortune aussi fulgurante qu'éphémère ne surmonte pas les incidents de l'histoire. Les guerres de religion et l'importation de l'indigo rapporté des Indes par les Portugais et les Espagnols mettent une fin à cet âge d'or. En 1569, on compte moins de 100 moulins pasteliers dans la région d'Albi et en 1701, malgré un réglement protégeant le pastel signé par le roi en 1699, on n'en dénombre plus que 60.

Au début du XIXe siècle, lors du blocus continental, l'indigo devient rare et très cher. Or, il fallait teindre en bleu les uniformes de la "grande Armée" qui se préparait à la campagne de Russie. Le pastel est alors réhabilité. Napoléon fait entreprendre des recherches qui permettent de diminuer le temps d'extraction de la poudre colorante. La région retrouve pour un temps la culture du pastel qui est abandonnée très vite avec le retour de la monarchie et... de l'indigo et disparait totalement à la fin du siècle avec le développement des teintures chimiques.

 

Aujourd'hui, le pastel est remis au goût du jour du fait de l'engouement pour les teintures naturelles et suite à l'obtention de nouveaux produits dérivés. Il est utilisé pour ses propriétés tinctoriales mais aussi en cosmétologie du fait des vertus dermatologiques de son huile. Ses propriétés médicinales sont reconnues, notamment par la médecine chinoise qui l'utilise pour traiter les infections virales, particulièrement celles des voies respiratoires supérieures, et comme anti-inflammatoire. Plusieurs essais in vitro et chez l'animal ont permis de confirmer ses propriétés et quelques études sont en cours chez l'homme. Isatis tinctoria est peut-être la plante du futur. L'avenir nous le dira.

 

 

A bientôt ! 

 

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 17:32

 

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Bonjour,

 

Au Pays basque, les volets des maisons sont peints de la même couleur que les autres pièces de bois des façades. Très souvent, ils sont d'un rouge foncé appelé "rouge basque". Originellement, on employait du sang de boeuf pour enduire les pièces de bois car il était réputé avoir des vertus protectrices contre les insectes et le pourrissement. Les Basques ont conservé cette couleur qui s'harmonise si bien avec le bleu du ciel et le vert de la végétation luxuriante du Pays basque. Je voulais vous montrer quelques photos prises à Espelette, petit village du Pays basque réputé pour son piment (cf.  Le piment d'Espelette et l'axoa). Dans ce village, les piments sont mis à sécher sur les façades des maisons. Quelques jours avant la traditionnelle fête du piment, on peut voir les piments frais d'un rouge écarlate à côté des piments qui ont déjà séché qui ont pris la couleur du bois peint... en rouge basque.

 

 

 

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Si vous passez dans le coin le week-end prochain, profitez-en pour aller faire un tour à Espelette. C'est la fête !

 

 

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A bientôt !

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 17:42

 

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Rebonjour,

 

J'ai oublié de dire dans mon précédent article que le soleil était revenu avant que je ne le termine et que... je vois la vie en rose. Comme cette façade au rose plein de charme.

 

A très vite !

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 10:57

 

P1070209

 

Bonjour,

 

La météo nous promettait le soleil. Et il n'était pas au rendez-vous ce matin. Mais comme j'avais envie de voir la vie en rose, j'ai regardé mon bouquet de pivoines à travers l'objectif de mon appareil photo. Et, comme le soleil n'apparaissait toujours pas, je suis allée fouiller dans mon stock de photos et j'ai trouvé beaucoup de roses. 

 

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Flamboyant nain rose- Caesalpinia pulcherrimaLe rose, qui est une couleur ambiguë d'après certains, est pour tous la couleur des filles, en opposition avec le bleu qui est la couleur des garçons.


C'est la couleur de la séduction, de la tendresse, de la douceur, de la féminité. P1060257Cette symbolique est apparue au XVIIIe siècle, portée par le romantisme. Le rose est un rouge atténué, un rouge dépouillé de son caractère guerrier. Cette couleur est associée au bonheur (d'où l'expression "voir la vie en rose".

 


 

 

 

Le rose a un versant négatif, celui de la mièvrerie (l'expression "à l'eau de rose" date du XIXe siècle).


 

 

 

 

Le rose tire son nom de la fleur. Autrefois, on disait "incarnat", c'est à dire couleur de chair car le rose n'avait pas d'existence bien définie. 

 

 

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Il y a de multiples nuances de rose, allant du plus clair au plus foncé. Toutes ne sont pas de simples mélanges de rouge et de blanc. Le magenta est même une couleur impossible à reproduire avec ce seul mélange. Je vous laisse regarder quelques-uns de ceux que j'ai trouvés (les autres sont dans l'album photos "rose"). Beaucoup ont été prises au Maroc où de nombreuses villes pourraient, comme Toulouse, être surnommées "ville rose". C'est aussi au Maroc que l'on trouve cette rose si odorante (dont vous voyez la photo ci-dessous) qui est utilisée en cosmétique et pour la cuisine.

 

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Filets port Casa.détail 2

 

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A bientôt !

 

 

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  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
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