750 grammes
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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 12:58

Bonjour,

 

Ces derniers jours, je vous ai parlé des régimes, de ce qu'on pouvait faire pour maigrir mais vous n'avez pas trouvé dans mes articles ce que vous cherchiez : le petit régime-miracle qui fait perdre 3 kg en 3 jours. C'est normal, je ne le connais pas plus que vous. Mais nous allons essayer d'avancer quand même. Je vous ai dit que pour maigrir, il fallait soit manger moins, soit dépenser plus. Vous vous rappelez ?

Et si on faisait encore un petit jeu du "vrai ou faux" ? On y va ?

 

 

1. Pour ne pas avoir faim, le mieux est de manger le plus de légumes et de crudités (non assaisonnées) possible. On maigrit ainsi durablement

  • Vrai
  • Faux

 

2. Pour rester en bonne santé, il faut éliminer totalement les graisses de son alimentation

  • Vrai
  • Faux

 

Pas de CruditésLa première affirmation est fausse. Certes, il faut manger des légumes et des fruits. Certes les légumes et les fruits remplissent l'estomac car ils sont gorgés d'eau et plein de fibres. Certes ces aliments sont hypocaloriques. Mais si vous prenez l'habitude d'en consommer beaucoup, vous prenez aussi l'habitude de consommer de gros volumes de nourriture. Si vous mangez  vite et que vous ne ressentez pas très bien le moment où vous avez faim et celui où vous êtes rassasié, vous allez aussi manger de gros volumes de nourriture quand on vous proposera des aliments plus caloriques.

De plus, les aliments faiblement caloriques apparaissent de plus en plus insatisfaisants au fil du temps. Si vous mangez tout le temps de la salade verte ou des carottes rapées sans vinaigrette, vous aurez envie de vous jeter sur la mayonnaise pour accompagner votre poisson cuit  au court-bouillon.

Ne tombez pas dans l'excès inverse, vous n'êtes pas obligés de faire frire vos haricots verts dans du beurre mais vous pouvez les faire cuire à l'eau et les arroser d'un filet d'huile d'olive. Pour les salades, vous pouvez  ajouter un peu d'eau dans votre vinaigrette. N'hésitez pas à changer d'huile, à utiliser des huiles au goût prononcé (vous en mettrez moins) comme l'huile de noix (et ses oméga 3) ou une bonne huile d'olive. Apprenez à les goûter, à les différencier. Vous dégusterez et vous mangerez moins vite. Ajoutez des herbes, quelques graines, des pignons, des noix... Utilisez du vinaigre balsamique; pour assaisonner de la roquette, il n'y a rien de meilleur. Cela ne vous fera pas maigrir en deux jours mais ça ne vous fera pas grossir, vous vous ferez plaisir et vous verrez que ce sont ces petits trucs qui peuvent vous faire perdre plein de kilos en quelques mois. Je discute mais il faudrait peut-être que je sois moins bavarde et que je réponde à la seconde question.

 

Mais vous avez déjà répondu. bien sûr, c'est faux. Notre organisme a besoin de graisses pour fonctionner. Les lipidesPas de graisses (ou graisses), riches en énergie (9 kcal par gramme, 4 seulement pour les glucides et les protéines), servent de carburant pour satisfaire les besoins en énergie de nos cellules. Certains d'entre eux, les acides gras essentiels participent avec les protéines à l'architecture et au contrôle de l'activité de nos organes.

Mais si nous n'avons pas de stocks de glucides et de protéines, nous avons des stocks de graisses et surtout les femmes. Nous pouvons donc nous passer de graisses pendant plusieurs jours sans risque pour la santé. Il est cependant conseillé de ne pas le faire pendant plus d'un mois, car notre organisme manquerait alors d'acides gras essentiels; or cette carence expose à des problèmes de peau et à une altération des fonctions de l'organisme.

 

En conclusion, je vous dirai une fois de plus qu'il faut manger de tout pour rester en bonne santé. Un autre jour, je vous parlerai de la pyramide alimentaire. C'est un instrument utile quand on a perdu tous ses repères à force de suivre des régimes.

 

A bientôt !

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 19:10

Centimètre

 

Bonjour,

 

Je vous ai dit l'autre jour que pour maigrir ou éviter de prendre des kilos superflus, il suffit d'écouter les messages que nous envoie notre cerveau, de manger quand on a faim et de s'arrêter de manger quand on est rassasié. Je vous ai dit aussi de choisir vos aliments en fonction de vos goûts. Je reviendrai sur tout ça.

Mais ce n'est pas ce que vous voulez entendre. Vous voulez maigrir, et tout de suite. Tous les jours on vous parle de ces régimes merveilleux qui vous font perdre rapidement les kilos que vous trouvez avoir en trop. Regardons ça de plus près. Parlons de quelques-uns d'entre eux.

Mais d'abord un petit jeu comme d'habitude. Choisissez la réponse la plus appropriée et nous discuterons ensuite.

 

 

Pour maigrir durablement tout en restant en bonne santé, il suffit de faire de l'exercice et de :

  • supprimer les glucides (sucres) de son alimentation
  • éviter le mélange de lipides (graisses) et de glucides (sucres)
  • manger de tout mais à la bonne heure
  • manger ce que l'on aime mais seulement quand on a faim

 

Vous avez bien réfléchi ?

 

Pour maigrir durablement, il faut faire de l'exercice. L'exercice est profitable quel que soit le régime que vous choisissez. Nous en reparlerons plus longuement un autre jour.

Avec ce que je vous ai dit plus haut, je pense que vous avez tous répondu "manger ce que l'on aime mais seulement quand on a faim", même si vous n'êtes pas vraiment convaincus. Ce qu'il faut comprendre, c'est que, pour parvenir à maigrir et ne pas regrossir, il est essentiel de manger de façon adaptée à son rythme de vie, à ses contraintes et à ses goûts. On nous dit qu'il faut manger "équilibré". Certes, notre organisme a besoin de tous les nutriments : protéines, lipides, glucides, fibres, vitamines, sels minéraux et eau. Et ces nutriments doivent être apportés par l'alimentation. Pour que cet équilibre soit satisfait, nul besoin de calculs. Des travaux ont montré que l'homme reçoit des signaux de son organisme lui indiquant vers quel aliment il doit se tourner pour satisfaire ses besoins. Par exemple, si vous avez envie de lait ou de fromages, c'est que vraisemblablement vous avez besoin de calcium et de protéines. Attention ! Cela ne veut pas dire que vous devez manger n'importe quoi, en n'importe quelle quantité. Pour avoir conscience de vos besoins nutritionnels, il est important de ne penser aucun mal d'aucun aliment et de ne pas avoir peur de manquer plus tard d'un aliment dont vous n'avez pas envie sur le moment. Par exemple, si vous n'avez plus faim et que vous n'avez aucune appétence pour du fromage à la fin d'un repas, sachez que vous pourrez en prendre au repas suivant. De toute façon, vous n'auriez eu aucun plaisir à le manger puisque vous n'aviez plus faim.

 

Je vois que vous doutez. Nous allons donc discuter des autres propositions.

 

Supprimer les glucides de son alimentation sans limiter l'apport en lipides et en protéines (régime Atkins) permet une perte de poids de 2 à 4 kilos la première semaine. Ensuite, l'amaigrissement se ralentit mais se poursuit. En effet, pour remplacer les glucides, absents de la nourriture, l'organisme fabrique des corps cétoniques à partir des protéines musculaires et des lipides du tissu adipeux. Ces substances sont évacuées par le rein dans les urines, ce qui favorise la perte de poids. L'amaigrissement est lié à cette évacuation des corps cétoniques et à la réduction de la nourriture. En effet, très vite, les sujets se restreignent : la cétose diminue la faim et la répétition de plats gras sans glucides lasse les sujets. Il est lassant de manger du pâté sans pain et de la viande avec de la mayonnaise sans autre accompagnement !

Pour se stabiliser après l'amaigrissement, il convient de suivre ce régime à vie. Ce qui conduit très vite à l'isolement social.

Et surtout, ce régime, pauvre en fruits et légumes, est carencé en vitamines, en sels minéraux et en fibres. Pauvre en glucides, il réduit la richesse des muscles en glycogène, d'où une fatigabilité accrue. De plus, comme avec tous les régimes riches en graisses, la perte pondérale correspond pour une part excessive à la masse maigre (masse musculaire). Ce qui entraîne une diminution du métabolisme de base et donc une reprise pondérale accélérée à l'arrêt du régime. Enfin, ce régime entraîne des risques cardio-vasculaires importants.

 

Éviter le mélange de lipides et de glucides (régime Montignac) correspond à faire un régime dissocié. Ce type de régime entraîne une augmentation de la part des lipides et une diminution de celle des glucides. Ce qui conduit à une fonte des muscles (masse maigre), d'où une diminution du métabolisme de base, d'où une reprise pondérale accélérée dès l'arrêt du régime.

 

Manger de tout mais à la bonne heure : ce régime, basé au départ sur le fait que la sécrétion d'hormones et d'enzymes varie au cours de la journée, n'est pas, comme beaucoup de régimes, dénué de tout fondement. Pour donner un exemple, la lipase, enzyme de digestion des graisses, est surtout sécrétée le matin. Il faudrait donc ne manger de corps gras que le matin. De nombreux régimes préconisent de manger très copieusement le matin, un peu moins à midi et très peu, voire pas du tout, le soir. Pourquoi ? Parce qu'on bouge davantage la journée que la nuit et, qu'ainsi, les calories des repas pris en début de journée seraient brûlées par l'activité quotidienne, contrairement à celles du dîner. Ce raisonnement ne prend pas en compte une donnée primordiale : la durée du jeûne, c'est à dire le temps passé sans manger, est nettement plus longue entre le dîner et le petit déjeuner du lendemain qu'entre le déjeuner et le dîner de la même journée. Or, les dépenses énergétiques de base, les calories que l'organisme brûle pour assurer ses fonctions vitales, sont aussi importantes la nuit que le jour. Donc, en réalité, l'organisme dépense plus de calories entre le dîner et le petit déjeuner du lendemain qu'entre le déjeuner et le dîner de la même journée. Le repas du soir est donc aussi bien digéré que celui de midi. La seule chose à retenir de ce régime, c'est qu'il est préférable de ne pas manger trop gras le soir, ce qui rend la position couchée inconfortable.

 

 

En conclusion, je vous dirai que tous les régimes font maigrir car tous, en imposant un changement des habitudes alimentaires, entraînent une réduction calorique. Mais si le régime qui a permis la perte de poids est trop sévère ou trop strictement suivi pour autoriser un effort prolongé, il survient toujours un moment où l'on se trouve obligé de réintroduire les aliments dont l'absence se fait sentir ou d'alléger les règles trop strictes que l'on s'était imposées. Il ne faut donc, en aucun cas, accepter de maigrir par des moyens que l'on ne pourra pas conserver indéfiniment. La seule condition pour maigrir est de parvenir à manger moins que l'on mangeait auparavant ou d'augmenter ses dépenses énergétiques.

 

Je n'ai pas parlé de tous les régimes qui existent, dont certains sont dénués de tout fondement scientifique. Mais, sachez aussi que la reprise du poids concerne 80% des personnes qui ont suivi un régime amaigrissant et ce, quel que soit le régime (source : ANSES* - novembre 2010).

 

Je vous laisse réfléchir à tout ça. N'hésitez pas à me poser des questions. J'y répondrai.

 

A très vite

 

 

* ANSES  : Agence Nationale de Sécurité Sanitaire

 

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 11:37

 

La Côte des Basques en été 

Bonjour,

 

Aujourd'hui je vais aborder ce qui préoccupe beaucoup certains d'entre vous : les régimes et l'amaigrissement. Les beaux jours ne sont pas encore arrivés mais on commence à parler vacances. On voit sur internet et dans les journaux de plus en plus d'articles consacrés à de nouveaux régimes sensés vous faire perdre en quelques semaines, voire quelques jours les kilos superflus qui vous empêcheraient de profiter des joies de la plage (il paraît que la plupart d'entre nous comptent passer leurs vacances au bord de la mer) . Pour aborder ce problème, nous allons encore jouer. Je vais vous proposer deux menus. A vous de dire celui qui fait le plus grossir.

 

 

Menu 1

 

Salade de crudités avec sauce au yaourt

Filets de poisson en papillote

Ratatouille

Yaourt à 0% de MG

 

 

Menu 2

 

Salade de tomates

Poisson frit

Mousse au chocolat

 

 

Lequel de ces deux menus fait le plus grossir ?

  • Le menu 1
  • Le menu 2
  • Je ne peux pas savoir lequel

 

 

Tout le monde aurait dû répondre : "je ne peux pas savoir lequel". En effet, tout dépend des quantités. Il n'y a pas d'aliments qui font grossir et d'autres qui font maigrir. Penser que le menu 1 ne fait pas grossir peut conduire à se sentir sécurisé avec ce type de menu et à largement se resservir alors que l'on n'a plus faim. La plupart des gens pensent que le menu 2 fait grossir car les aliments qui le composent contiennent beaucoup de graisses. Et ceux qui veulent maigrir auront tendance à ne pas finir leur poisson et à ne pas manger la mousse au chocolat. Car ils croient que ce type d'aliments ne peut que faire grossir. Or on ne grossit que si la ration calorique est supérieure aux besoins de l'organisme.

 

Pour mieux comprendre, pensez à une balance à deux plateaux de type Roberval.Balance Roberval à deux fléaux Dans le plateau de gauche, mettez vos besoins en calories; dans celui de droite, les aliments que vous mangez dans la journée. Si vous ne voulez pas grossir, les deux plateaux doivent rester au même niveau. Si le plateau de gauche est plus bas que celui de droite, vos besoins sont supérieurs à vos apports et vous maigrissez. Si le plateau de droite est plus bas que celui de gauche, c'est que vous mangez plus que ce dont vous avez besoin et vous grossissez en stockant l'excédent sous forme de graisses, et ce quelle que soit la nature des aliments consommés en excès.

 

Reste à savoir, me direz-vous, ce dont vous avez besoin. Vous pouvez le calculer, en fonction de votre âge, de votre taille, de votre poids, de votre activité physique. Un peu difficile, c'est sûr. Il y a des tables pour faire ces calculs. Je peux vous dire par exemple qu'une femme de 40 kg, mesurant 1,70 m, pesant 60 kg et ayant une activité physique moyenne a des besoins de 1750 kcal environ. Et après, comment savoir combien de calories il y a dans son alimentation tous les jours ? Pour cela aussi, il y a des tables de composition des aliments qui permettent de calculer le nombre de calories contenues dans un repas. Mais vous ne trouvez pas cela un peu compliqué ? N'est-ce pas plus facile de manger ce qui nous plaît quand on a faim et d'arrêter quand on est rassasié ? Encore faut-il savoir quand on a faim et quand on est rassasié.

 

Les bébés savent bien quand ils ont faim et quand ils sont rassasiés. Certaines personnes le savent aussi et ils n'ont jamais eu de problème de poids. Au fil des années, trop réceptifs aux messages de notre environnement, à la suite de régimes divers et successifs, nous avons souvent perdu cette capacité. Mais il est toujours possible de perdre du poids ou d'éviter de prendre d'autres kilos superflus. Pour cela, il faut se laisser guider par les sensations de faim et de rassasiement et par ses appétences pour tel ou tel aliment. Car, si vous aimez la mousse au chocolat et que vous vous interdisez d'en manger, un jour ou l'autre, vous finirez par en manger un plat prévu pour 6 personnes.

Un petit truc : essayez de faire attention à ce que vous mangez, accordez aux aliments l'attention qu'ils méritent. Prenez votre temps pour déguster... avec vos cinq sens. Nous en reparlerons.

 

A très vite !

 

 

 

 

 

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 08:54

Bonjour,

 

On entend souvent parler aujourd'hui de "micronutriments", ces molécules qui garantiraient santé et vitalité à notre corps. Qui sont-ils ? Le terme de micronutriments regroupe les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments qui sont essentiels dans les différents processus métaboliques de l'organisme. Leurs besoins sont quantitativement réduits par rapport aux nutriments (les protides, les glucides et les lipides), ils n'ont pas de rôle énergétique à proprement parler mais ils sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. Un  défaut d'apport peut engendrer une multitude de signes allant de la fatigue ou de troubles de la concentration à des troubles très spécifiques comme le rachitisme (défaut d'apport en vitamine D) ou la cécité (défaut d'apport en vitamine A). L'alimentation doit donc apporter tous ces éléments pour couvrir les besoins de notre organisme et nous permettre de rester en bonne santé.

Autrefois, nos grands-mères nous faisaient avaler de l'huile de foie de morue. Au XXIe siècle, nos industriels ajoutent à nos aliments quantité d'additifs censés améliorer la qualité de ce que nous mangeons et subvenir à nos besoins journaliers en micronutriments. Les vitamines et les minéraux ont une bonne image. Regardez les étiquettes : "teneur garantie en...", "enrichi en...". Des apports journaliers recommandés (AJR) ont été définis au niveau européen pour les minéraux et les vitamines. Ce sont des normes qui ont valeur réglementaire et représentent l'apport de sécurité pour couvrir nos besoins. En France, on a défini aussi des apports nutritionnels conseillés (ANC). Tous ces chiffres figurent sur les étiquettes des produits alimentaires que nous achetons. Il vous faut  une bonne calculette pour faire les additions quand vous allez au supermarché faire vos courses ! Mais tous les produits n'ont pas d'étiquette. Alors, comment fait-on ?

 

D'abord, nous allons rejouer au "Vrai ou faux".

Je vous soumets 3 affirmations sur les micronutriments. A vous de dire ce qui est vrai ou faux.

On commence ?

 

 

1. Il y a plus de vitamine C dans 100 g de pommes de terre nouvelles que dans un verre de boisson fruitée

  • Vrai
  • Faux

 

2. Le lait entier contient plus de calcium que le lait écrémé 

  • Vrai
  • Faux

 

3. Les épinards et les lentilles apportent plus de fer que la viande rouge 

  • Vrai
  • Faux

 

 

Pommes de terreLa première affirmation est vraie. Il y a plus de vitamine C dans 100 g de pommes de terre que dans un verre de boisson fruitée. Il faut savoir que les pommes de terre, et particulièrement les pommes de terre nouvelles (pas comme celles qui figurent sur la photo ci-contre qui ont commencé à se rider !), sont riches en vitamine C (40 mg pour 100 g alors que les apports journaliers recommandés sont de 60 mg). Après 3 mois de stockage, le taux moyen est de 20 mg de vitamine C pour 100 g. Ainsi, compte tenu des pertes à la cuisson, un plat de pommes de terre fournit en moyenne 18 mg de vitamine C par personne et, s'il s'agit de pommes de terre nouvelles, cet apport peut dépasser 35 mg (source : Aprifel, fiches nutritionnelles de référence). De plus, les pommes de terre  apportent beaucoup d'autres micronutriments et en particulier du magnésium et du fer en quantités non négligeables.

Les boissons fruitées, quant à elles, ne contiennent que peu de fruits, si ce n'est pas du tout. En revanche, elles sont souvent très sucrées (5 à 10 g de sucre pour 100 ml) et peuvent contenir aussi des édulcorants, des conservateurs divers et des colorants. Certaines contiennent de la  vitamine C. Mais même les boissons fruitées "sources de vitamine C" (comme le disent les étiquettes) n'en contiennent que 10 mg pour 100 ml en moyenne.

 

 

LaitLa deuxième affirmation est fausse. Il y a autant de calcium dans le lait écrémé que dans le lait entier. Le lait et les produits laitiers constituent la meilleure source de calcium. On trouve aussi du calcium dans certains fruits secs (amandes, noisettes, figues sèches, abricots secs...), dans les légumes frais ou secs (cresson, épinards, haricots secs, persil...) ainsi que dans certaines eaux minérales (Hépar et Contrexéville en particulier).

 

Le calcium constitue les os et les dents. Il en assure la croissance, l'entretien et la solidité. Il participe aussi à la contraction des muscles, à la régulation du rythme cardiaque et à la coagulation du sang. C'est dire son importance pour notre organisme. Seule une alimentation riche en lait et/ou en produits laitiers permet des apports suffisants en calcium.

 

Il faut savoir que certaines personnes ne supportent pas le lait. Cette intolérance au lait concerne surtout les populations du sud de l'Europe et de l'Afrique qui peuvent avoir un déficit en une enzyme digestive, la lactase. La mauvaise digestion du lait qui en découle entraîne des flatulences et des diarrhées. Ces troubles n'apparaissent pas lors de la consommation de yaourts ou de fromages. De plus, on trouve maintenant des laits appauvris en lactose qui pallient cette intolérance. 

 

Il y a quelques années, est apparu un mouvement "anti-lait". La consommation de lait était responsable de nombreuses maladies comme les otites ou les rhinopharyngites chez les enfants ou encore les rhumatismes chez les adultes. Ce mouvement, en perte de vitesse aujourd'hui (heureusement) préconisait l'arrêt total de la consommation de lait. Il n'avait aucune base scientifique acceptable. Éliminer les produits laitiers de son alimentation sous couvert d'allergie sans avis médical est une erreur qui peut conduire à des déséquilibres alimentaires importants. En effet, le lait ne contient pas seulement du calcium mais aussi des protéines d'excellente qualité, des lipides, des glucides et des vitamines, notamment les vitamines A et D, présentes dans le lait en présence de graisses seulement (elles sont dites liposolubles). D'où l'intérêt de choisir des laits demi-écrémés plutôt que des laits écrémés.

 

Dernier point concernant le lait : il existe d'autres laits que le lait de vache. Le lait de chèvre et le lait de brebis ont sensiblement la même composition que le lait de vache, si ce n'est qu'ils sont un peu plus riches en matières grasses. On trouve aussi du lait de soja qui, pour certains, constitue un excellent substitut du lait. Attention ! Il n'a rien à voir avec le lait. Le calcium qu'il contient est mal assimilé et il est pauvre en certains acides aminés. De plus, il contient de l'isoflavone qui est un phytooestrogène dont on connaît mal les effets à long terme.

 

Lentilles

 

La troisième affirmation est  fausse.

Les épinards et les lentilles contiennent bien du fer (2,7 mg pour 100 g en moyenne pour les épinards, 7 mg pour les lentilles). La viande rouge cuite contient 2 à 4 mg de fer pour 100 g, donc pas plus ou moins que ces légumes. Mais seuls 2 à  5% du fer d'origine végétale est théoriquement absorbé par l'organisme alors que 15 à 20% du fer d'origine animale l'est. Cependant, il faut savoir que ce taux d'absorption du fer végétal s'accroît sensiblement lorsque l'on mange ces légumes avec de la viande. Ceux qui avaient répondu "vrai" n'avaient donc pas tout faux !

 

 

Quelle leçon tirer de tout cela ?

La seule que je puisse vous donner : manger de tout, vous n'aurez pas à vous soucier des AJR et autres ANC et vous n'encourrez aucun risque de carence en tel ou tel micronutriment.

 

 

 

A bientôt !

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 09:43

Sucres

 

 

Bonjour,

 

On continue le jeu du "vrai ou faux" ?

 

Aujourd'hui, je vous soumets deux affirmations sur les sucres. A vous de dire ce qui est vrai ou faux.

 

 

1. Dans un litre de jus d'orange en bouteille, il y a l'équivalent de :

  • 5 morceaux de sucre
  • 10 morceaux de sucre
  • 15 morceaux de sucre

 

2. Il y a deux types de sucre :

     - les sucres rapides qui sont les produits sucrés et

     - les sucres lents qui ne sont pas sucrés comme le pain, les céréales ou les légumes secs

  • Vrai
  • Faux

 

 Pâtes et rizOn y va pour les réponses ?

 

Dans un litre de jus d'orange en bouteille, il y a 15 morceaux de sucre. Et même plus. En effet, un litre de jus d'orange en conserve contient environ 88 g de sucre (source : Répertoire général des aliments -Table de composition des fruits exotiques - Regal, 1993)  . Faites le calcul en sachant qu'un morceau de sucre pèse 5 g : il y a presque 18 morceaux de sucre. Vous allez me dire qu'il y a du sucre ajouté. Non, le taux en sucres est supérieur encore dans le jus d'orange avec sucre ajouté. Et il faut savoir que le jus d'oranges frais contient en moyenne 8,3 g de sucres pour 100 g (source : idem). Donc quand vous buvez un verre de 20 cl de jus d'orange, vous avalez plus de 3 sucres. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que les calories apportées par ce sucre ne sont pas comptabilisées par le cerveau qui ne reconnaît pas les calories absorbées sous forme liquide. Résultat : le taux de sucre monte rapidement dans le sang et l'on a faim dans les heures qui suivent l'absorption de ce jus. C'est pourquoi je conseille de manger au petit-déjeuner une orange entière plutôt que de boire un jus d'orange. L'orange entière contient en effet des fibres qui, outre leurs bienfaits sur le transit intestinal, retardent l'apparition du sucre dans le sang. La sensation de faim sera ainsi retardée même si le pouvoir calorique d'une orange est trois fois inférieur à celui d'un verre de jus d'orange de 200 ml (car il faut en moyenne trois oranges pressées pour le faire). Fruits

Quant à la quantité de vitamine C contenue dans le verre de jus d'orange, elle est bien sûr supérieure à celle contenue dans une seule orange mais seulement à condition que le jus en bouteille n'ait pas été stocké trop longtemps ou que le jus frais n'ait pas traîné trop longtemps sur la table du petit-déjeuner. Il faut savoir que cette vitamine est très sensible à la chaleur et à la lumière. De toute façon, une alimentation riche en fruits et légumes vous apporte les quantités de vitamine C nécessaires pour rester en forme.

 

 

Les nutritionnistes ont longtemps fait la distinction entre sucres rapides (glucides simples) et sucres lents (glucides complexes). Cette classification s'est révélée erronée car le glucose arrive aussi vite dans le sang  qu'il soit sous forme de chaînes longues ou courtes.

Bien sûr, les glucides se différencient en fonction de leur goût sucré ou non mais aussi en fonction de leur index glycémique.

L'index glycémique permet de classer les aliments en fonction de l'élevation du taux de glucose dans le sang (glycémie) qu'ils provoquent. Plus un aliment a un index glycémique élevé, plus il entraîne une hausse rapide de la glycémie ce qui provoque une sécrétion d'insuline dont le rôle est de faire baisser le taux sanguin de sucre. Cette baisse du taux de sucre dans le sang fait alors augmenter la faim.

L'index glycémique d'un même aliment peut varier selon plusieurs facteurs. Prenons l'exemple du blé et de deux aliments à base de blé. Le pain a un index glycémique plus élevé que les pâtes car le pain est fabriqué avec de la Farinefarine moulue finement alors que les pâtes le sont avec de la semoule, un grain moulu plus grossièrement. Le traitement industriel des aliments (écrasement, chauffage, pulvérisation) font augmenter l'index glycémique. Ainsi la purée de pommes de terre en flocons a un index glycémique plus élevé que les pommes de terre bouillies. Les corn flakes ont aussi un index glycémique très élevé, beaucoup plus que le maïs avec lequel ils sont fabriqués.

 

Au cours du repas, l'index glycémique d'un aliment est modifié par celui des aliments qui lui sont associés. De plus, les lipides et les fibres diminuent l'index glycémique. Tout ça est bien compliqué, me direz-vous. Et pourtant, j'ai essayé de faire simple.

 

Que retenir en pratique ?

Je dirai que, pour mieux maîtriser son appétit et donc son poids, on a intérêt à :

  • privilégier les glucides à index glycémique peu élevé, Lentilles et pois chiches
  • privilégier les aliments glucidiques qui contiennent des fibres, comme les céréales complètes, les légumes secs, les fruits et légumes (comme je vous le disais tout à l'heure, il vaut mieux manger une orange entière que boire un jus d'orange),
  • réserver les produits sucrés pour le dessert et ne pas en consommer entre les repas (de plus, les grignotages sucrés sont souvent aussi très gras et conduisent à manger au-delà de ses besoins),
  • manger des laitages et  des fruits.

Pour vous aider dans vos choix, regardez le tableau ci-dessous. Il vous indique l'index glycémique de quelques aliments; il prend comme référence le glucose, avec un index glycémique de 100. Les valeurs indiquées sont des moyennes.

 

 

 

 

Aliments Index glycémique

A index glycémique élevé

Glucose

Carotte

Corn flakes

Pommes de terre (purées instantanées)

Riz blanc

Pain complet

 

100

92

80

80

72

69

66

A index glycémique modéré

Pommes de terre bouillies

Riz brun

Raisin - Banane

Biscuits

Sucre de table

Flocons d'avoine

Spaghetti

Petits pois

Jus d'orange

 

 

65

64

64

60

58

58

50

45

 45 

A index glycémique bas

Pomme, orange

Spaghetti à la farine complète

Crèmes glacées

Lait écrémé

Lentilles

Fructose

Sirop d'agave

 

 

37

37

36

28

27

19

15

 

 

Bonne digestion de tout cela !

 

A très vite !

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 09:50

Bonjour,

 

Si vous êtes d'accord, nous allons continuer à démonter les idées fausses en nutrition.

Ce matin, on s'intéresse aux protéines. Je vous donne deux affirmations. A vous de dire si elles sont vraies ou fausses.

 

Ma nièce m'a dit que tout était faux dans mon histoire l'autre jour. Oui, car la plupart des idées préconçues en nutrition sont fausses. Mais attention, ça ne veut pas dire que toutes mes affirmations le sont ! On y va ?

 

 

1. Dans un morceau de bifteck grillé (boeuf) de 100 g, il y a 100 g de protéines

  • Vrai
  • Faux

 

2. Il y a plus de protéines dans une demi-baguette de pain que dans un oeuf

  • Vrai
  • Faux

Pains marocains 

La première affirmation est fausse. Il ne faut pas croire que la viande ne contient que des protéines, comme on le voit souvent dans certains articles de journaux. La viande contient de l'eau, des protéines, des lipides, des vitamines et des sels minéraux. 

Dans un morceau de bifteck grillé, il y a 28 g de protéines pour 100 g et 4 g de lipides (source : table de composition nutritionnelle Ciqual 2008).

 

A titre indicatif, nous devons consommer environ 1 g de protéines par kilo de poids et par jour, ce qui correspond à nos pertes. Les protéines sont indispensables car elles entrent dans la composition de tous les tissus de l'organisme et participent à toutes ses fonctions. Les hormones, les enzymes, les anticorps sont des protéines.

Notre organisme ne possède pas de réserve en protéines. Donc, si l'alimentation ne nous en apporte pas assez, nos organes s'altèrent, nos muscles fondent (c'est ce qui se passe lorsque nous sommes malades, alités et que nous ne mangeons pas) et notre métabolisme de base diminue; ce qui favorise à terme la prise de poids. En revanche, il ne sert à rien de consommer de trop grandes quantités de protéines car l'organisme, ne pouvant pas les stocker, brûle toutes les protéines en excès. Oeufs

 

La seconde affirmation est vraie. Enfin une de vraie ! Il faut dire que l'on entend rarement ce type d'affirmation. Beaucoup pensent qu'on ne trouve des protéines que dans les viandes, les poissons, les oeufs, le lait et les produits laitiers, c'est à dire dans les produits animaux. Or, il y a aussi des protéines dans des produits d'origine végétale, dans les céréales, les légumes secs et, ce que l'on sait moins encore, dans les graines oléagineuses (amandes, cacahuètes, noix...). Dans une demi-baguette de pain, il y a un peu moins de 10 g de protéines, dans un oeuf environ 7,5 g.  Et dans 100 g d'amandes, il y a plus de 23 g de protéines !

Il faut cependant savoir que les protéines végétales n'ont pas la même qualité que les protéines animales. Les protéines se composent de petits éléments, les acides aminés. Certains sont dits indispensables car l'organisme ne sait pas les fabriquer. Ils doivent donc être apportés par l'alimentation. Les protéines animales contiennent tous les acides aminés indispensables. Les protéines végétales contenues dans les céréales sont carencées en un acide aminé indispensable, la lysine (à l'exception du quinoa qui en contient). Les protéines des légumes secs (haricots secs, pois, lentilles...) contiennent de la lysine mais très peu de méthionine, autre acide aminé indispensable.

Amandes 

  • Pour avoir à votre disposition tous les acides aminés indispensables, vous pouvez :
  • • soit consommer beaucoup de protéines animales (oeufs, poissons, viandes, lait et produits laitiers);
  • • soit manger des céréales et des légumes secs en grande quantité;
  • • soit associer céréales et/ou légumes secs et un peu de viande ou de fromage (ou de poisson ou un oeuf). Cette solution est la meilleure car les protéines animales valorisent les protéines végétales.

La conclusion de tout ça : mangez de tout !

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 14:50

Beurre et huile

 

Bonjour,

 

Aujourd'hui, je vous propose un jeu. Nous allons jouer au "Vrai ou faux".

 

La nutrition, vous connaissez comme tout le monde. Mais il vous arrive parfois de douter de ces connaissances car, dans ce domaine, circulent beaucoup d'idées reçues. Comment faire la part entre ce qui a été démontré scientifiquement et les affirmations souvent contradictoires colportées par les médias ou les copines ?

 

Je vous propose de tester vos connaissances et vous aurez peut-être envie d'en savoir plus pour vivre "à fond la forme".

 

Voici 5 questions ou affirmations vraies ou fausses. A vous de répondre à la question ou de dire si les affirmations sont vraies ou fausses. Les réponses sont à la suite mais je vous conseille de ne pas les regarder avant d'avoir bien réfléchi à la question.

 

 

1. Laquelle de ces huiles est la plus légère ?

  • L'huile d'olive
  • L'huile de colza 
  • L'huile de tournesol
  • L'huile Isio 4
  • Aucune

2. La margarine contient moins de graisses que le beurre

  • Vrai
  • Faux

 

3. Un fromage à 20% de matières grasses contient 20g de graisses pour 100g

  • Vrai
  • Faux

 

4. Le poisson le plus gras est moins gras que la viande la moins grasse

  • Vrai
  • Faux

 

5. Pour rester en bonne santé, il faut surveiller régulièrement son taux de cholestérol, surtout après 70 ans

  • Vrai
  • Faux

 

Vous avez bien réfléchi ? O.K. Je vous donne les réponses.

 

 

1. Laquelle de ces huiles est la plus légère ?

 

Il fallait répondre "Aucune". En effet, toutes les huiles contiennent 100% de lipides (ou graisses) et fournissent 9000 kcal par litre (rappelez-vous, 1 g de lipides apporte 9 kcal). Leur seule différence réside dans leur composition en acides gras.

L'huile de colza est l'huile la mieux équilibrée avec un apport important en acides gras mono-insaturés (ou oméga-9)qui sont très bénéfiques puisqu'ils font baisser le taux de "mauvais" cholestérol (le LDL) sans toucher au "bon" (le HDL). Elle contient aussi, comme l'huile de noix, des acides gras poly-insaturés oméga-3 qui ont des effets bénéfiques sur les troubles du métabolisme lipidique et sur la fluidité du sang. Elle est sensible à la chaleur comme l'huile de noix.

L'huile d'olive est aussi riche en acides gras mono-insaturés mais elle ne contient pratiquement pas d'oméga-3.

Lhuile de tournesol est surtout riche en acides gras poly-insaturés oméga-6 qui font diminuer le taux de cholestérol total (le bon et le mauvais). Elle ne doit pas constituer l'apport principal.

L'huile Isio 4 est un mélange d'huiles. Elle n'offre pas d'avantages particuliers.

 

Pour la santé, il est nécessaire d'avoir un bon équilibre entre les oméga-6 et les oméga-3 (le rapport est idéalement de 5). En pratique, l'idéal est d'utiliser plusieurs huiles dans l'alimentation. Mon conseil est de choisir :

  • comme huile d'assaisonnement : 1/2 huile de colza, 1/2 huile d'olive ou huile de noix seule ou huile d'olive seule;
  • comme huile de cuisine : huile d'olive (ou huile de tournesol si l'on n'aime pas le goût de l'huile d'olive).

 

2. La margarine contient moins de graisses que le beurre

 

C'est faux. Les deux ont la même teneur en graisses (environ 82% de matières grasses sauf les beurres et margarines allégés). Leur différence réside dans leur origine et dans leur composition en acides gras.

Le beurre, d'origine animale, contient surtout des acides gras saturés qui ne devraient pas constituer plus du quart des acides gras consommés. En effet, ces acides gras consommés en excès favorisent les maladies cardiaques et vasculaires.

Les margarines, fabriquées avec des huiles végétales, contiennent surtout des acides gras poly-insaturés, sauf certaines margarines fabriquées à partir d'huile de colza qui assurent un apport équilbré en acides gras. Mais attention, les graisses des margarines subissent des transformations pour acquérir une forme solide. Dans les margarines issues d'un procédé d'hydrogénation, une partie des acides gras poly-insaturés est transformée en acides gras "trans" qui sont nocifs car ils font grimper le taux de cholestérol dans le sang. D'autres margarines, issues d'un procédé de fractionnement n'ont pas cet inconvénient mais elles sont aussi beaucoup plus chères.

Par ailleurs, certaines margarines sont enrichies en phytostérols qui limitent l'absorption du cholestérol alimentaire par le tube digestif. D'autres le sont en acides gras oméga-3. Ce qui ne les empêchent pas d'être des corps gras !

Un bon conseil donc : pour vos tartines, utilisez du beurre en quantité modérée (c'est, de plus, la meilleure source de vitamine A) et, pour la cuisson des aliments, utilisez de l'huile.

 

 

3. Un fromage blanc à 20% de matières grasses contient 20 g de graisses pour 100 g

 

C'est faux, il en contient beaucoup moins. En effet, pour les fromages, le taux de matières grasses indiqué sur les emballages correspond à la quantité de matières grasses contenues dans 100 g d'extrait sec, c'est à dire sur ce qui reste du fromage après dessiccation complète. Ainsi un camembert à 45% de matières grasses contient 24 g de matières grasses pour 100 g et non 45.

Attention, pour les yaourts et autres laits fermentés, la législation n'est pas la même. Sur les emballages de ces produits, le taux de matières grasses indiqué sur les emballages est le taux réel de matières grasses contenues dans le produit. Regardez donc bien les étiquettes !

 

 

4. Le poisson le plus gras est moins gras que la viande la moins grasse

 

C'est faux. Par exemple, l'escalope de dinde contient moins de 2 g de graisses pour 100 g alors que le thon frais en contient 13 g.

En fait, d'une manière générale, la chair des poissons présente des taux de graisses moins élevés que celle des viandes. Mais la différence majeure entre les viandes et les poissons concerne la nature de leurs lipides.

Les viandes apportent des acides gras saturés, mono-insaturés et poly-insaturés en proportion variable selon les espèces. La viande de boeuf est la plus riche en acides gras saturés alors que les volailles et en particulier le canard sont plus riches en acides gras mono-insaturés. Mais la plupart des viandes débarrassées de leur gras sont des aliments maigres.

Les poissons gras contiennent surtout des acides gras poly-insaturés et en particulier des oméga-3. C'est pourquoi il est recommandé de consommer deux portions hebdomadaires de poisson gras pour prévenir les maladies cardio-vasculaires.

Attention ! Les taux de matières grasses contenues dans les poissons ou dans les viandes ne sont rien comparés à la quantité de matières grasses soyuvent ajoutées pour la cuisson ou l'assaisonnement.

 

 

5. Pour rester en bonne santé, il faut surveiller régulièrement son taux de cholestérol, surtout après 70 ans

 

C'est faux. Il n'y a aucune raison de contrôler son taux de cholestérol avant l'âge de 40 ans (et même de 50 ans chez la femme), sauf en cas d'hypercholestérolémie familiale.

Après 40 ans, il est utile de le faire s'il y a un autre facteur de risque cardio-vasculaire (diabète, hypertension artérielle, obésité androïde...).

Après 70 ans, en revanche, il a été démontré qu'il n'y avait pas de relation entre le taux de cholestérol et l'état de santé.

 

 

J'espère que ce petit exposé concernant les lipides ne vous a pas trop embêtés. J'aimerais en faire autant pour les glucides et les protéines qui sont aussi la source de nombreuses idées fausses. Ce sera pour un autre jour.

 

Bonne soirée.

 

A bientôt !

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 09:39

Bonjour,

 

On me demande souvent : "ça fait grossir?"

Et moi de répondre invariablement : "ça dépend de la quantité".

 

Bien sûr, il y a, à quantités égales, des aliments plus caloriques que d'autres. Les aliments qui contiennent des graisses apportent plus de calories en général que ceux qui n'en contiennent pas. En effet un gramme de graisse (ou de lipides) apporte 9 calories alors qu'un gramme de sucre (ou glucides) ou un gramme de protéines apporte 4 calories. Mais vous pesez vos aliments, vous ? Et vous vous promenez avec une table de composition des aliments pour savoir quelles sont les quantités de nutriments contenus dans ce que vous mangez ? Moi, non.

 

Je pense qu'il faut surtout arrêter de penser que tel aliment fait ou non grossir. J'ai déjà fait un article à ce sujet sur le pain. Mais on continue à me dire que le pain fait grossir. Tous les aliments peuvent faire grossir. Si l'on en mange trop, c'est à dire en quantités supérieures à nos besoins. Les yaourts à 0% de matières grasses font aussi grossir si on en mange trop. Comme tous les aliments "light" ou allégés. A ce propos, regardez bien les étiquettes. Et comparez. Vous verrez que les aliments "light" ne sont pas les moins caloriques. Ils peuvent être allégés en graisses, ils seront souvent riches en sucres.

 

Alors, que faire ? Une solution : apprenez à vous écouter, mastiquez bien, ne mangez pas trop vite. Vous avez faim, mangez. Vous n'avez pas faim, ne vous forcez pas. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Mais pas si simple non plus. Car nombreuses et nombreux sont ceux qui ont accumulé les régimes et qui ne savent plus quand ils sont rassasiés, qui ne savent plus ce qu'ils aiment vraiment et qui ne font que distinguer ce qui fait grossir et ce qui fait maigrir. Et qui ont tout faux.

 

Choisissez vos aliments en fonction de vos goûts, privilégiez la qualité mais ne vous privez d'aucune classe d'aliments. Cuisinez vous-même, vous saurez ce que vous mangez. Et vous ferez plaisir à ceux qui vous entourent. Évitez les plats cuisinés, ils sont souvent trop salés et très gras. Je pourrais continuer ma liste mais je pense que vous en avez assez pour aujourd'hui. J'y reviendrai.

 

Je ne peux que conclure par ces trois mots : FAITES-VOUS PLAISIR.

 

 

A très vite

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 09:15

Bonjour,

 

Et j'ai envie d'ajouter "mais pas les pruneaux", tant j'ai entendu petite cette publicité sur les pruneaux d'Agen qui disait "La gourmandise est un vilain défaut mais pas les pruneaux".

Je vais aujourd'hui philosopher sur la gourmandise et j'espère que seront nombreux les commentaires à ce sujet.

 

J'ai publié il y a quelque temps un livre intitulé "Nutrition gourmandise". Pour moi la gourmandise est un atout, je vais vous expliquer pourquoi. Nutrition gourmandise

 

Mais d'abord qu'est ce qu'est la gourmandise? Le Petit Robert nous dit : "C'est le caractère, le défaut de celui qui est gourmand". Nous voilà bien avancés. Et qu'est ce qu'être gourmand? Au sens ancien, nous dit le même Petit Robert, c'est "être gros mangeur". Dans la langue moderne, c'est celui qui "aime la bonne cuisine, qui est exigeant en matière de nourriture". C'est quelqu'un qui aime la bonne chère, qui sait la choisir et l'apprécier. 

Au XVIIe siècle, dans Les Caractères, La Bruyère évoquait ainsi le Gourmand : "Il a un palais sûr, qui ne prend point le change, et il ne s'est jamais vu exposé à l'horrible inconvénient de manger un mauvais ragoût ou de boire un vin médiocre..."

Le gourmand choisit donc ce qu'il mange, il mange ce qui lui plaît sans culpabiliser et en se faisant plaisir.

Et il va donc à l'encontre de ce qui est admis. Car l'idée dominante dans notre société, c'est la culpabilité par rapport à la nourriture, une culpabilité quasiment inconsciente car elle est le résultat de plusieurs siècles d'apprentissage. Platon accusait ceux qui prenaient plaisir à manger de s'écarter du chemin menant à la vertu et à la sagesse et prônait la modération. L'Église catholique a perpétué la valeur d'une nourriture ascétique en faisant de la gourmandise un péché.

 

Une étude belge, réalisée en 2006 auprès de 1 000 personnes âgées de 20 à 65 ans a montré que 29% des hommes et 47% des femmes considèrent le plaisir dans l'alimentation comme coupable.

Beaucoup pensent que pour ne pas prendre de kilos, il faut se priver et surtout  ne pas manger certains aliments diaboliques qui "font grossir". Les aliments qui leur plaisent sont obligatoirement mauvais pour la santé et ... pour la ligne. A l'inverse, les aliments bons pour la santé, ou réputés comme tels, ne font pas grossir.

 

Mais je reviens au gourmand qui, lui, mange de tout, enfin de tout ce qui lui plaît. Il mange des pâtes, du pain, du chocolat, de la mayonnaise, du foie gras, des gâteaux... Mais il ne change pas de poids. C'est génétique, me direz-vous. Peut-être. Il a été programmé, comme nous tous, pour peser un certain poids. C'est que le gourmand, le vrai, ne mange que ce qui lui plaît, il le déguste et n'en mange pas plus que ce dont il a envie. C'est là sa sagesse. Le gourmand retire du plaisir de ce qu'il mange et il s'arrête de manger quand il n'a plus faim.

 

Celui qui n'est pas gourmand ou celui qui l'est mais qui n'accepte pas sa gourmandise de peur de grossir va faire plus attention à ce que contiennent les aliments qu'au plaisir qu'ils peuvent lui apporter. Il va s'interdire certaines catégories d'aliments sous prétexte qu'ils font grossir et culpabiliser dès qu'il se permet ce que l'on appelle un "écart", c'est-à-dire une entorse à la règle. Quelle règle? Celle qu'il s'est souvent fixée lui-même en lisant un article dans un journal ou en regardant une émission télévisée ou en discutant avec un(e) ami(e). C'est celui qui mange "équilibré" (enfin, il le pense) : du thé, un yaourt et une biscotte au petit-déjeuner avec une noisette de beurre allégé, une volaille ou du poisson et des légumes verts au déjeuner, une soupe ou une salade de crudités et un yaourt au dîner. C'est aussi celui qui mange des produits "light", ceux qu'on peut manger sans culpabiliser car ils ne font pas grossir.

Un jour, il craque et il mange sans "fin" et sans "faim" les aliments qu'il s'était interdit si longtemps. Et il culpabilise. Il se sent mal et se réfugie dans la nourriture et mange encore des aliments interdits.

Les années passant, ces personnes grossissent et ne savent pas comment perdre du poids. Alors, ils multiplient les régimes. Ils ne font pas attention au goût des aliments, ils ne savent pas s'ils ont faim, s'ils sont rassasiés. Non, l'important est de ne manger que ce qui ne fait pas grossir et de s'interdire la gourmandise qui est, rappelons-le, un des sept péchés capitaux. Ils maigrissent puis ils regrossissent. A chaque régime ils perdent un peu moins de poids et à l'arrêt du régime ils en reprennent un peu plus. C'est le fameux yo-yo.

 

Alors, que faut-il faire? Céder à la gourmandise? Oui, si vous pouvez apprécier ce que vous aimez et prendre du plaisir à le manger. Si vous êtes gourmands, ne culpabilisez pas mais apprenez à déguster avec attention. Vous remarquerez vite que le plaisir gustatif diminue au fur et à mesure de la consommation. En arrêtant de manger au bon moment, vous éviterez l'inconfort après le repas et le risque de stocker sous forme de graisse les calories consommées en excès. Choisissez la qualité, vous trouverez vite le plaisir et vous vous arrêterez de manger quand vous serez rassasiés.

Sachez qu'aucun aliment n'est à proscrire si ce n'est ceux que vous n'aimez pas. Prenez conscience de ce que vous mangez. En ne supprimant aucune catégorie d'aliments, vous n'aurez plus de fringale et vous parviendrez rapidement à votre équilibre. Manger doit être et rester un plaisir.

Nous en reparlerons.

 

Bon week-end !

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 10:06

 

 

Pains marocains

 

 

Bonjour,

 

Hier, à propos des salades marocaines, j'ai mentionné le pain. Et j'ai envie d'y revenir.

 

Le pain, aliment de base de nombreuses sociétés, est un élément essentiel du repas.

il est généralement perçu comme un aliment sain mais de nombreuses idées reçues circulent encore à son sujet. J'entends très souvent : "le pain fait grossir". Non, non et non. Et je vais vous expliquer pourquoi.

 

Le pain est fabriqué à partir de farine, de sel, de levure et d'eau. Il existe une grande variété de pains mais tous ont presque les mêmes atouts nutritionnels qu'il convient de connaître.Pain espagnol

Le pain contient essentiellement des glucides complexes (51 à 58 g pour 100 g), essentiels au bon fonctionnement du cerveau et des muscles qui se diffusent lentement dans l'organisme. Il contient aussi des protéines végétales (7 à 9 g pour 100 g), des fibres (3,5 à 7 g pour 100g), des minéraux et des vitamines 5B,PP et E). La majorité des pains ne contiennent que très peu de lipides (0,8 à 1,2 g pour 100 g). Le pain complet et le pain au son contiennent plus de fibres; le pain blanc (type pain de mie) contient plus de lipides car entrent dans sa composition du beurre et du lait. De ce fait, le pain complet a un index glycémique plus bas que le pain de mie.

 

Les recommandations nutritionnelles préconisent une plus grande consommation de glucides complexes, de fibres alimentaires et une moindre consommation de lipides. Le pain est donc appelé à jouer un rôle de premier plan dans la correction de nos déséquilibres alimentaires actuels. Il permet de rééquilibrer la ration alimentaire au profit des glucides complexes sans ajout de matières grasses. Consommé à chaque repas, il contribue à l'équilibre alimentaire et intervient ainsi dans la prévention des maladies croissantes de nos sociétés que sont l'obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardio-vasculaires.Pain au levain

Manger du pain à tous les repas permet d'être rassasié et évite les grignotages de produits gras et sucrés dans la journée.

 

Les Français consomment 6 fois moins de pain qu'il y a un siècle mais leur ration en lipides, et surtout en acides gras saturés a presque doublé dans le même temps.

Pour illustrer ce propos, je vais vous parler de l'étude de l'UFC Que Choisir, parue le 7 décembre dernier, sur le petit-déjeuner et le goûter de nos enfants. Leur petit-déjeuner serait composé de 55% de produits sucrés ou gras (47% en 2006) et leur goûter de 64% de produits sucrés ou gras (51% en 2006).

Ça vous étonne? Pas moi. Il est temps d'inverser la tendance et de remettre le pain à l'honneur sur nos tables et en particulier au petit-déjeuner où il est devenu largement minoritaire dans les habitudes de consommation des enfants.

Inventez de nouvelles recettes, variez les pains. Et mangez-en à tous les repas sans crainte de grossir.

 

Il n'y a rien de plus triste qu'un jour sans pain.

 

 

A bientôt

 

 

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  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
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