Depuis son origine, l'homme a cherché à reproduire les couleurs qui l'entouraient dans la nature.
Les premiers artistes utilisent les terres qui, colorées par l'oxyde de fer ou de manganèse, constituent déjà une palette intéressante. Ils broient les roches colorées, les os calcinés ou les coquilles d'oeuf. Ils pulvérisent la roche broyée qui, devenue poudre, peut être délayée à l'eau ou mélangée à de la graisse ou de la moelle. Ainsi naissent les premières peintures rupestres.
On trouve des terres rouges, des terres jaunes, d'autres vertes et brunes dont les nuances varient à l'infini selon leur origine.
Terre de sienne naturelle, ocre jaune, ocre citron, terre jaune sont une partie de celles qui donnent une couleur jaune.
Ocre rouge, terre de Sienne brûlée, ocre rouge de Puisaye, terre rouge vénitien, terre oxyde de fer naturel, hématite broyée, rouge de Falun sont de couleur rouge.
Les Romains utilisaient déjà le vert de Vérone, terre verte provenant de cette région, dont les peintres de la Renaissance feront grand usage et tireront des verts profonds.
Terre d'ombre naturelle, terre d'ombre brûlée, terre de Cassel sont les principales terres brunes.
Toutes ces terres et beaucoup d'autres sont encore largement utilisées. Elles permettent d'obtenir des couleurs chaudes dont nous aimons nous entourer dans nos intérieurs.
Mais les hommes ont très vite découvert qu'ils pouvaient obtenir d'autres couleurs avec diverses substances comme certains insectes, des mollusques, des pierres ou encore des métaux et surtout des plantes.
Une autre aventure commence à laquelle je vous convie très prochainement.