750 grammes
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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 09:30

 

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Bonjour,

 

Le gris est-il une couleur? Oui, je l'espère car on ne peut pas vivre sans couleurs. Et depuis quelques jours, quelques semaines... la couleur grise est dominante.


 

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Un espoir : le gris fait ressortir les couleurs...

 

 

P1070021.jpg

 

 

Bayonne, le 12 juin 2012 à 9h 54

 

 

A bientôt !

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 11:16

Détail piscine

 

Bonjour,

 

Assez de ce ciel gris... J'ai envie que l'été soit là, durablement. Un jour, grand ciel bleu et 36°, le lendemain il faut ressortir les pulls et les chaussettes car la température a chuté de 20°. J'ai envie de couleurs vives, de couleurs qui font penser à l'été...

Et pourquoi pas du turquoise ? Je me suis amusée à chercher des photos où le turquoise était dominant, certaines ont été prises au Maroc, d'autres au Mali, d'autres encore à Miami (elles sont anciennes, elles n'ont pas une bonne définition, j'ai scanné de vieilles diapos mais... pour moi, le turquoise est une des couleurs dominantes de cette ville, avec le rose, bien sûr).

 

Je vous les montre ... pour vous faire rêver à l'été...

 

Turquoises

 

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Tempete-a-Miami.jpg

 

Hôtel turquoise

 

Hôtel à Miami

 

 

      Sans transition... 

 

couleurs de barques

 

carréPhoto 197

 

Mausolée devant la mer

 

Frise zellige et marbre

 

bleus 3

 

Boutons en passementerie

 

Porte Kasbah détail

 

Sens interdit

 

Friperie

 

 

Et maintenant, je vais aller repeindre une chaise de jardin ... en turquoise.

 

A bientôt !

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 19:06

Bazin-bleu.jpg

 

Bonjour,

 

La teinture à l'indigo est pratiquée depuis l'Antiquité dans toutes les régions du monde où poussent des plantes contenant de l'indican. Le genre Indigofera comprend des centaines d'espèces dont la plus utilisée en teinture est Indigofera tinctoria. Cet arbuste pousse dans les régions chaudes et surtout tropicales du globe.

 

Les Égyptiens, les Indiens et les Mayas connaissaient l'indigo mais, en Europe, durant le Moyen Âge, il était peu utilisé car très onéreux en raison des difficultés d'approvisionnement liées à l'éloignement des lieux de production. Les teinturiers européens préfèrent utiliser à cette époque la guède ou pastel (Isatis tinctoria) cultivé surtout dans le Sud Ouest de la France et qui fera la fortune du Lauragais et de l'Albigeois (l'expression "Pays de Cocagne"  vient de la "coque" ou "coquaigne" qui est la boule obtenue à l'étape ultime du traitement du pastel. Cette expression qui date du XIIIe siècle évoque la richesse symbolisée par le pastel dans l'économie de ces régions où la plante était cultivée et commercialisée) . Planche indigoterie Encyclopédie Diderot D'Alembert

 

Avec l'ouverture de la route des Indes, l'indigo devient plus abordable et, plus apprécié par les teinturiers qui le trouvent plus efficace, il supplante le pastel au XVIIe et XVIIIe siècles. De plus, les colons européens produisent l'indigo dans leurs plantations du Nouveau Monde et surtout dans les Caraïbes, à Hispaniola d'abord puis dans le reste des Antilles. En 1686, on recense ainsi plus de cent indigoteries en Guadeloupe (Source : X. Rousseau, Y. Vragar, Les indigoteries de Marie-Galante, Journal of Caribbean Archaeology Special Publication #1, 2004). Les ports de Lisbonne, Amsterdam et Bordeaux redistribuent l'indigo acheté par les marchands français et étrangers (surtout hollandais) à l'intérieur du continent. En 1737, la Bourse commune des Marchands de Toulouse lève l'interdiction sur l'indigo, ce qui entraîne une baisse des prix et ensuite la mévente de l'indigo. A la fin des années 1720, la culture et le commerce de l'indigo périclitent dans les Petites Antilles et Saint Domingue s'impose jusqu'à la fin du XVIIIe siècle comme le principal fournisseur d'indigo en provenance du Nouveau Monde.

 

Plusieurs traités de l'époque sont consacrés à l'indigo. Le plus connu est le livre de Elie Monnereau Le Parfait indigotier ou Description de l'indigo..., publié par Jean Mossy à Amsterdam en 1765. Vous pouvez voir ci-dessus une gravure extraite de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert représentant une indigoterie.

 

A la fin du XIXe siècle, l'indigo synthétique est inventé. Il supplante rapidement l'indigo naturel. Au XXe siècle, la production d'indigo n'a cessé de diminuer malgré la mode du blue jeans dont le tissu était à l'origine teint à l'indigo. Pain d'indigo

 

Mais la teinture à l'indigo se pratique encore aujourd'hui et en particulier en Afrique de l'Ouest où elle est très appréciée. La plante utilisée est la Liane à indigo ou Longocarpus cyanescens ou encore le Longocarpus laxiflorus, de la famille des Fabaceae ou Papilionacées (comme Indigofera tinctoria)  qui poussent du Sénégal au Cameroun et jusqu'au Soudan et en Ouganda. La technique a peu changé. Les feuilles d'indigotier sont récoltées à la main, puis séchées, pilées et compressées pour fabriquer des boules de pâte d'indigo . Une autre méthode permet de fabriquer des pains d'indigo que l'on peut réduire en poudre.

 

L'indigo végétal n'est pas soluble dans l'eau. Il faut donc le dissoudre à l'aide de produits réducteurs et d'alcali. L'extraction de l'indican par fermentation  qui permet d'éviter l'ajout de produits chimiques est longue et compliquée. C'est la technique ancestrale utilisée encore au Mali ou en Guinée. Chaque culture a sa recette de "cuve d'indigo".  Les boules d'indigo sont réhydratées et on les mélange à des racines fixatrices et à de la cendre de bois dans des bain d'indigocuves où on les laisse macérer jusqu'à ce que les feuilles libèrent leur substance tinctoriale et donnent une cuve remplie de bactéries. On trempe alors le tissu dans cette mixture. Il est ensuite retiré de la cuve, essoré et l'opération est répétée jusqu'à l'obtention de la couleur désirée. Au sortir de la cuve, les tissus sont jaunes puis ils deviennent verts et enfin bleus. Les nuances de bleu sont infinies et dépendent du nombre de bains mais aussi de la température extérieure, de la tenue des cuves... Autant dire qu'il est difficile d'obtenir deux fois la même nuance.Nuancier-indigo.jpg 

On peut utiliser la technique des dessins réservés à ligatures et coutures pour obtenir des tissus avec des dessins blancs. 

On peut aussi, après teinture, donner au tissu un aspect lustré en le battant sur un billot. On obtient des étoffes saturées de cristaux d'indigo comme le tissu qu'utilisent les Touaregs pour leur chèche et leurs vêtements, le tedekis. Neuf, ce tissu ressemble à du papier carbone et, comme lui, il déteint sur la peau quand on le touche. D'où le nom donné aux Touaregs : les hommes bleus.  Après plusieurs lavages, il perd de son apprêt et de sa couleur.Touaregs autour du puits

 

Je vous montre ci-après quelques échantillons de tissus teints en Afrique de l'Ouest.

 

 Bogolan indigo

 Couverture du nigéria

 

 

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  Tissu touareg teint à l'indigo

 

 

 

 

 

Tissu indigo

 Autre tissu indigo

A bientôt ! 

 

 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 14:59

 

 Cerises

 

Bonjour,

 

Je vous ai parlé du vert, du bleu, du jaune, du noir, de l'ocre... mais jamais du rouge. J'aurais pu aborder le sujet quand je vous ai parlé de la tomate. Et pourtant le rouge est "la" couleur par excellence. Le latin coloratus comme l'espagnol colorado signifient d'ailleurs "coloré" et aussi "rouge". En russe, le mot  красный ("rouge") signifie aussi "beau".

La couleur rouge est celle qui est la mieux perçue à distance par l'oeil humain car c'est celle qui se réfracte le plus rapidement sur la rétine. Peu présent dans la nature, le rouge tranche avec l'environnement. C'est la couleur du feu et celle du sang.

 

Dans l'Antiquité, le rouge est la couleur du pouvoir. Le Dieu Mars, les centurions romains et certains prêtres sont vêtus de rouge. La couleur rouge est associée à la mise en scène du pouvoir et du sacré.

Dès le Moyen Âge, le rouge est l'une des couleurs liturgiques. Associé au blanc, le rouge est le symbole de l'Église, de la papauté et de rituels. Les cardinaux sont vêtus de rouge dès le XIIIe siècle.3482060905_6e900e7a35.jpg Le rouge est la couleur de la Pentecôte et de l'Esprit Saint. Il brille, il anime, il purifie. C'est aussi la couleur des flammes de l'enfer et celle du Diable dont l'habit est souvent rouge (comme le feu) ou rouge et noir (comme les ténèbres dans lesquelles il évolue). Le rouge est aussi la couleur du sang du Christ et de la rédemption. C'est lui qui est présent, sous l'espèce du vin, dans le sacrifice de la messe.

Mais c'est aussi la couleur de la colère et de la violence, celle des assassins et des criminels, des prostituées et de tous ceux qui transgressent l'ordre social, moral ou religieux.

 

Le rouge est la première couleur stable dans l'histoire des teintures. Dans la Rome impériale, on le fabrique avec le murex, un coquillage rare des bords de la Méditerranée. On obtient une couleur plus ou moins éclatante par fermentation du liquide jaune contenu dans la glande du coquillage. Les tissus teints avec le murex sont réservés à l'empereur et aux chefs de guerre. Les techniques de teinture au murex se perdent et au Moyen Âge, on utilise le kermès vermilio, cochenille qui parasite certaines espèces de chênes, pour obtenir des tissus d'un rouge éclatant.  Cette teinture, connue depuis l'Antiquité, utilise les oeufs des cochenilles femelles qui sont séchés puis broyés. Elle nécessite des quantités énormes de femelles pour obtenir un peu de matière colorante (avec un kg d'oeufs, on obtient 10 g de pigment pur), ce qui explique que les tissus teints au kermes sont réservés aux princes et aux grands dignitaires. Les paysans se contentent de la garance qui donne une teinte moins éclatante. La garance est une plante grimpante dont les racines contiennent une substance rouge, l'alizarine.

 

Avec la Réforme, le rouge devient immoral. En effet, dans un passage de l'Apocalypse, saint Jean raconte la chevauchée de la grande prostituée de Babylone sur une bête venue de la mer. Et à la fin du XVIe siècle, les hommes ne s'habillent plus en rouge (à l'exception des cardinaux et des membres de certains ordres de chevalerie).  Mais les femmes continuent à porter du rouge et en particulier les mariées, surtout chez les paysans. Cela est l'usage jusqu'au XIXe siècle. Les prostituées aussi portent du rouge. Elles en ont même l'obligation pour qu'on puisse les distinguer des autres femmes (c'est aussi la raison pour laquelle on accrochait une lanterne rouge à la porte des maisons closes). Car le rouge est aussi la couleur du danger, de l'interdit. 3619400519_f2f902a0e5.jpg

 

En 1789, l'Assemblée constituante décrète qu'en cas de troubles, un drapeau rouge sera placé aux carrefours pour signifier l'interdiction d'attroupements. En 1791, Le maire de Paris fait hisser le drapeau rouge face à la menace d'émeute au Champ-de-Mars. Les gardes nationaux tirent sans sommation et l'on compte une cinquantaine de morts. Le drapeau rouge, teint du sang des "martyrs de la révolution" devient l'emblème de la révolution. En 1848, ce sont les insurgés qui le brandissent  devant l'Hôtel de Ville et il s'en faut de peu pour qu'il ne remplace pas le drapeau tricolore. Le drapeau rouge est le symbole des luttes sociales. La Russie soviétique l'adopte en 1918 et la Chine communiste en 1949.

 

Dans le domaine de la signalisation routière, les panneaux d'interdiction ou de danger sont rouges. Le rouge des feux tricolores ordonne aux automobilistes de s'arrêter, comme le drapeau rouge, sur les plages surveillées, interdit la baignade. 223895331_f8f33f2384.jpg Le rouge symbolise le danger. Il y a l'alerte rouge, le carton rouge, le téléphone rouge...

 

 

 

Le symbole de la Croix Rouge Internationale comme celui du Croissant rouge sont nés au XIXe siècle. L'emblème de la5609695312_93607214a9.jpg Croix Rouge, adopté en 1864 par les Conventions de Genève, n'est en fait que le drapeau suisse inversé. dans certains pays qui y voyaient un symbole chrétien, il a été remplacé par le Croissant Rouge.

 

Le rouge est aussi un symbole de reconnaissance d'un mérite. Il en est ainsi pour la décoration de la Légion d'Honneur. Dans un tout autre domaine, le Label Rouge permet d'identifier les produits de qualité.

ruban-rouge.pngQuant au ruban rouge, il est accroché sur les vêtements pour afficher sa solidarité vis à vis des personnes atteintes du VIH ou du sida.

 

Le rouge est aussi le symbole de la fête, du luxe, du spectacle. C'est une des couleurs les plus utilisées pour les décorations de Noël. C'est la couleur dominante des lieux de plaisir et de divertissement. Les salles de théâtre et les opéras sont le plus souvent habillées de rouge, du sol au plafond et des fauteuils aux rideaux. Le tapis rouge est déroulé pour accueillir les hôtes de marque et généralement déployé à l'entrée des hôtels et palaces ou des salles de festival. La muleta

 

Le rouge est une couleur excitante. Cela explique peut-être la couleur rouge de la muleta employée par le torero au cours de la faena. En réalité, contrairement à une idée reçue, le taureau ne peut voir cette couleur et il n'est attiré que par le mouvement de cette étoffe rouge.

 

Il n'en reste pas moins que le rouge attire l'oeil humain. Ce n'est donc pas pour rien qu'on l'associe à la passion et à l'érotisme.

 

Évoquant le danger et la séduction, le rouge ne peut laisser indifférent. En décoration, il est conseillé de l'employer par Veranda-la-nuit.jpgpetites touches car il peut donner trop de caractère à une pièce. Convivial et sensuel, le rouge donne aux pièces une ambiance feutrée et lumineuse.

   

Peut-être plus encore que les autres couleurs, le rouge est une couleur ambivalente et porteuse de symboles multiples.

 

 

A bientôt !

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 14:21

 Fontaine de la Place des Quiconces à Bordeaux

 

Bonjour,

 

Black is black chantaient les Bravos dans les années 60. Non, noir, c'est pas noir, n'en déplaise à la chanson. Il n'y a pas qu'un noir et le noir n'est pas toujours triste. Même s'il est sombre. Plus que d'autres couleurs, le noir cumule charge péjorative et valeur élective.

 

En latin, il y avait deux mots pour le qualifier ater et niger. Seul le second nous est resté. Ater était le noir mat (l'opposé de albus), le noir inquiétant, niger, le noir brillant (l'opposé de candidus). La perception du noir évoque un sentiment de déplaisir. Ater exprimait la hideur, l'horrible et le repoussant, niger, le terrible, le triste et le méchant.

 

Le noir est, dit-on, la couleur qui contient toutes les autres. Si on mélange toutes les couleurs, on obtient en réalité plutôt un gris ou un brun plus ou moins sombre. Mélangez du bleu outremer et de la terre de Sienne brûlée et vous aurez un noir ou un brun très foncé. La couleur noire est difficile à obtenir en peinture. Les noirs fabriqués avec des résidus de fumée ne sont ni stables ni denses. Seul l'ivoire calciné donne un noir magnifique mais très cher. C'est ce qui explique que c'est une couleur qui est peu employée en peinture jusqu'à la fin du Moyen Âge.

 

Depuis Aristote, on classait les couleurs selon des axes. Le blanc et le noir se trouvaient aux extrémités (lux clara et lux obscura). A la fin du Moyen Âge, le noir est contesté comme couleur à cause de la théorie de la couleur "lumière". Le noir est l'absence de lumière donc l'absence de couleur. Isaac Newton, en découvrant la composition du spectre, exclut le noir et le blanc.

 

La Réforme condamne les tons vifs et l'austérité devient la norme. Les teinturiers italiens de la fin du XIVe siècle réalisent des progrès dans la gamme des noirs et cette couleur devient à la mode. Charles Quint comme Luther s'habillent en noir. Cette mode a perduré et au XIXe siècle, cette couleur devient celle des uniformes de ceux qui détiennent l'autorité. Le romantisme impose le code du noir dans les représentations de la mélancolie.

 

En peinture, certains considèrent que le noir n'est pas une couleur, comme Léonard de Vinci. Gauguin écrivait :  "Rejetez le noir et ce mélange de noir et blanc qu'on nomme gris. Rien n'est noir, rien n'est gris". Les impressionnistes le rejettent. Certains font de la résistance comme Renoir ou Monet qui décline toute une variation de noirs dans ses tableaux. Et on ne peut parler de noir sans citer Soulages.

 

La photographie puis le cinéma imposent une vision du monde en noir et blanc pendant un siècle. Et cette représentation du monde a certainement imprégné notre imaginaire et notre inconscient.

 

Aujourd'hui les scientifiques comme les artistes reconnaissent que le noir est une couleur à part entière. Et le noir qui était la couleur de l'austérité, puis de l'autorité est devenu la couleur du chic et de l'élégance.

 

C'est pour cela que j'ai réalisé quelques colliers tout en noir et blanc (une autre couleur !). Je vous laisse les regarder.

 

Argent, ébène, dents de chameau, cocosArgent, ébène, perles de Djenné, cocosDents de chameau, cocos, perles de verreDents de chameau, cocosDents de chameau, perles de verre, cocoBronze, ébèneBronze, ébène, cocos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A bientôt !

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 18:40

  Champ au printemps

 

 

Bonjour,

 

Je voulais vous écrire quelque chose sur le vert, sur les différents pigments verts qui existent dans la nature.  J'ai commencé par remplir mon album photos "Verts" et je me suis rendue compte que mes photos "vertes" étaient surtout des photos de plantes. Il faut dire que j'ai toujours été amoureuse des jardins et que j'aime les photographier (alors que, bizarrement, j'ai peu utilisé le thème des plantes en peinture). Jardin à carthage

 

C'est l'Islam, le premier, qui a associé vert et nature. A l'époque de Mahomet, tout endroit verdoyant était synonyme d'oasis, de paradis. Une sourate du Coran raconte que les bienheureux seront, dans le jardin de l'Éden, vêtus de vert.

Dans tout le monde arabe, les palais sont entourés de magnifiques jardins. La couleur verte, c'est l'oasis au milieu du désert et c'est surtout l'emblème de la religion musulmane. En Andalousie, les maisons sont construites autour d'un patio qui regorge de plantes.

 

En Occident, l'association du vert et de la nature est plus tardive. Elle remonte à l'époque romantique. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les apothicaires, dont la pharmacopée est surtout à base de plantes, choisissent ce vert pour leur croix.

Actuellement le vert de la végétation est devenu celui de l'écologie et de la propreté. Autrefois couleur du désordre et de la transgression, le vert est devenu la couleur de la liberté, de la jeunesse et de la santé.

 

Pour faire le plein de chlorophylle, je ne peux que vous conseiller d'aller vous promener du côté de mon album "Plantes" et bien sûr d'aller consulter l'album "Verts".

 

A bientôt

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 15:13

 

 La Côte des Basques

 

 

 

Bleu comme le ciel, bleu comme la mer, bleu comme le bleuet, bleu comme les turquoises, bleu comme l'eau d'une piscine, bleu comme l'indigo, bleu comme le lapis-lazuli, bleu comme le chèche des Touaregs, bleu comme le service "Japon" de Creil Montereau, la vieille faïence de Safi ou de Fès, bleu comme la porcelaine de Meissen ou bleu de Sèvres... Soupière de safi

 

La couleur bleue fut longtemps le symbole du luxe et de la noblesse. En effet, les pigments bleus sont rares, difficiles à fabriquer et à maîtriser. Les deux principaux pigments bleus fournis par la nature sont l'azurite et le lapis -lazuli qui exigent d'être longuement broyés et lavés.

 

Le lapis-lazuli, pierre semi-précieuse dont les principaux gisements se trouvent en Afghanistan, est utilisé depuis l'Antiquité. Au Moyen Âge, les Vénitiens lui donnent le nom d'oltramarino (venu d'au-delà des mers) par opposition à l'azurite appelé azzuro citramarino (bleu venu de ce côté-ci de la mer). On réserve le lapis-lazuri à la robe de la Vierge.

L'azurite doit son nom au persan azur qui désigne à la fois ce minéral cuivreux et la couleur bleue. On en trouve à Chypre, en Arménie, en Égypte, en France, en Italie et en Allemagne.

Les Égyptiens furent les premiers à mettre au point un pigment synthétique, vers 2500 av. J.-C., en pulvérisant un verre cuit avec des copeaux de cuivre. C'est ce que l'on appelle le "bleu égyptien". Au XVIe siècle, apparaît le smalt, pigment bleu à base de cobalt.

Le premier pigment bleu synthétique moderne est le bleu de Prusse, produit par réaction de la potasse sur du sulfate de fer. Puis sont découverts le bleu de cobalt puis le bleu de céruléum. D'autres pigments synthétiques sont maintenant utilisés en peinture.

 

Pour la teinture des tissus, on utilisait le pastel puis, à partir de l'époque romaine, l'indigo.

La teinture au pastel est attestée dès le néolithique, notamment dans le sud de la France.Le pastel des teinturiers ou guède, l'Isatis tinctoria, est une plante bisannuelle de la famille des Brasicacées, qui pousse à l'état spontané en Europe septentrionale, en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Au XVe siècle, le Languedoc exporte 40 000 tonnes de pastel, ce qui fait sa fortune. L'expression "pays de cocagne" est née du nom que portent les boules façonnées avec la pâte issue des feuilles de pastel broyées et mises à fermenter pendant plusieurs semaines, les "cocagnes". Couverture du nigéria

A partir du XVIe siècle, le pastel est concurrencé puis supplanté par l'indigo. Cette teinture est pratiquée depuis l'Antiquité dans toutes les régions où poussent des plantes contenant de l'indican. Pour extraire cette substance, la méthode traditionnelle est la fermentation : les feuilles sont entassées dans un baquet avec de l'eau pour qu'elles se décomposent.

En Afrique, la teinture à l'indigo est souvent pratiquée par les femmes. Dans la culture yoruba (Nigéria et Bénin), elle est associée au culte d'une divinité, Ita Mapo, qui protège le monde féminin.

Les Touaregs du désert saharien, qui apprécient les tissus saturés de teinture et l'odeur caractéristique de l'indigo végétal, lui doivent d'être appelés "les hommes bleus".

En Indonésie, la teinture à l'indigo, pratiquée aussi par les femmes, se déroule comme un véritable culte.  

Le pigment bleu tiré de l'indigo a été très employé par les peintres et il est encore utilisé pour colorer le bois dans la statuaire africaine.

 

barques 

En Occident le bleu est symbole de pureté et de fidélité. Symbole de paix, le bleu a été choisi pour les drapeaux de l'ONU et de l'Europe.

Couleur du ciel et de la mer, il symbolise aussi l'infini, le divin, le spirituel. Le bleu invite au rêve et je vous invite à rêver en feuilletant l'album photos "Bleus".

A moins que vous ne soyez un cordon bleu et que vous ne soyez en train de mitonner un bon petit plat.

 

A bientôt

 

 

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 10:07

 

Graffiti Festival de Ségou 

 

Bonjour,

 

Je classais des photos et un petit clic de souris de trop et je m'aperçois que j'ai transformé mon dossier en album.

Je me sens donc obligée d'écrire un petit quelque chose sur les affiches et graffiti.

J'ai toujours aimé ces dessins plus ou moins naïfs que l'on peut voir sur les murs. Tracés par des mains plus ou moins habiles, ils sont parfois de véritables oeuvres d'art.

Depuis que je suis au Mali, j'en vois à tous les coins de rue. Mais je n'ai pas, et c'est un tort, toujours un appareil photo avec moi.

Toutes ces images ne sont pas à proprement parler des graffiti*.  Ce sont plutôt des décorations de murs, de voitures, de bus... Elles n'ont pas, comme en Europe ou aux USA, ce caractère clandestin, enfin pas toujours.

Ce qui est sûr, c'est qu'elles apportent de la couleur et de la gaieté dans les villes qui deviennent de vrais musées à ciel ouvert.

 

A très vite

 

* GRAFFITI ◊ Cour. Inscriptions ou dessins griffonés sur les murs, les portes (Petit Robert)

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 10:37

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Depuis son origine, l'homme a cherché à reproduire les couleurs qui l'entouraient dans la nature.

Les premiers artistes utilisent les terres qui, colorées par l'oxyde de fer ou de manganèse, constituent déjà une palette intéressante. Ils broient les roches colorées, les os calcinés ou les coquilles d'oeuf. Ils pulvérisent la roche broyée qui, devenue poudre, peut être délayée à l'eau ou mélangée à de la graisse ou de la moelle. Ainsi naissent les premières peintures rupestres.

 

On trouve des terres rouges, des terres jaunes, d'autres vertes et brunes dont les nuances varient à l'infini selon leur origine.

DSC03303Terre de sienne naturelle, ocre jaune, ocre citron, terre jaune sont une partie de celles qui donnent une couleur jaune.

Ocre rouge, terre de Sienne brûlée, ocre rouge de Puisaye, terre rouge vénitien, terre oxyde de fer naturel, hématite broyée, rouge de Falun sont de couleur rouge.

Les Romains utilisaient déjà le vert de Vérone, terre verte provenant de cette région, dont les peintres de la Renaissance feront grand usage et tireront des verts profonds.

Terre d'ombre naturelle, terre d'ombre brûlée, terre de Cassel sont les principales terres brunes.

 

Toutes ces terres et beaucoup d'autres sont encore largement utilisées. Elles permettent d'obtenir des couleurs chaudes dont nous aimons nous entourer dans nos intérieurs.

Mais les hommes ont très vite découvert qu'ils pouvaient obtenir d'autres couleurs avec diverses substances comme certains insectes, des mollusques, des pierres ou encore des métaux et surtout des plantes.

 

Une autre aventure commence à laquelle je vous convie très prochainement.

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 09:18

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Quel point commun y-a-t-il entre un étal de fruits et légumes, des perles, un plat appétissant, des tubes de peinture ou un beau paysage ? Peu de choses, me direz-vous. Et pourtant, si,  réfléchissez bien, oui, il y a quelque chose, la couleur. La couleur qui existe partout mais qu’on ne remarque pas toujours.

Pourquoi une salade est-elle plus appétissante qu’une autre ? Parce que celui qui l’a préparée l’a présentée dans un joli plat, qu’il a pris le soin d’associer des légumes de couleurs différentes et qu’il l’a parsemée d’herbes qui rehaussent ses couleurs. Nougat-detail.jpg

Pourquoi rêve-t-on toujours devant les boîtes de crayons de couleurs, des bobines de fils, des montagnes d’épices dans les souks ou chez les fleuristes ? Parce que les couleurs nous ravissent et qu’elles nous sautent aux yeux sans que nous ayons à faire l’effort de les regarder. Il en est de même chez les marchands de perles qui sont toutes comme des bonbons que nous avons envie de croquer.

Au fil des jours, je vais essayer de vous faire entrer dans le monde merveilleux des couleurs. De vous expliquer comment les fabriquer, comment les associer, comment …  pour mieux les aimer.

Comme le disait Goethe, « les couleurs agissent sur l’âme, elles peuvent y exciter les sensations, y éveiller des émotions, des idées qui nous reposent ou nous agitent et provoquent la tristesse ou la gaieté ».

Je m’intéresse aux couleurs depuis toute petite. Crayons de couleur puis tubes de peinture à l’huile, crayons de pastel, fils à couture, tout est prétexte à la couleur.

courge-et-oignonsDSC01992.JPGJe peins, je patine des objets, je réalise des colliers et je confectionne des petits plats pour ma famille ou mes amis. Dans tout je mets de la couleur. Et dans mon métier (je suis médecin nutritionniste), j’enseigne comment manger mieux tout en ne se privant pas. Comment ? Avec des couleurs, bien sûr !

Vous voulez entrer dans le monde des couleurs ? Alors, suivez-moi !

A très vite

 

 

 

 

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Profil

  • La nutrition en couleurs
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.
  • Médecin nutritionniste, passionnée par la lumière et les couleurs, j'aime faire partager à ceux qui m'entourent mes connaissances en cuisine et en nutrition pour qu'ils puissent concilier santé, plaisir et gourmandise.

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